La chaîne spécialiste du poulet affiche sur son site web un tableau de bord sur les conditions d'élevage chez ses fournisseurs. Sélection des races, densité des volailles au m2, accès ou pas à la lumière naturelle, atteinte aux pattes, méthode d'abattage.., six indicateurs-clefs permettent d'informer les consommateurs et d'inciter les éleveurs à améliorer peu à peu le bien-être de ces animaux élevés en intérieur.
Inédit et courageux, ce tableau de bord ! Inédit sans doute dans la restauration industrielle, par le niveau et la sensibilité des informations qu’il dévoile. Pas toujours flatteuses de surcroît. Et courageux certainement. Car ces six indicateurs-clefs sont loin, pour certains, de satisfaire à l’objectif visé de bien-être animal. Ce que ne manqueront pas de pointer des consommateurs et associations. La félicité des poulets élevés en masse à l’intérieur de bâtiments clos reste toute relative. Malgré l’indéniable attention que porte KFC France à leur condition de vie. L’enseigne assure d’ailleurs avoir mis en place dès 2004 un programme de bien-être animal pour améliorer son approvisionnement.
Quels sont les principaux enseignements de ce baromètre ? Que les poulets KFC proviennent exclusivement de France et d’Union européenne. Que ses fournisseurs respectent par conséquent une réglementation plus exigeante que dans d’autres régions au monde. Que la densité de volailles élevés dans leurs poulaillers atteint en moyenne 36 kilos par m2, le seuil autorisé étant fixé à 42 kilos. Que 98 % de ces gallinacés n’ont pas accès à la lumière naturelle. Que 70 % continuent d’être abattus par la méthode d’étourdissement électrique. Mais que 1,7 % seulement souffrent d’atteintes aux pattes.
Encore loin de la densité de 30 kilos par m2 et de la lumière naturelle
Commentant ces six critères, l’enseigne ne cache pas les optimum qu’elle souhaiterait voir atteindre, à terme, par ses fournisseurs. En particulier, qu’ils privilégient l’étourdissement atmosphérique, moins stressant pour les animaux. Qu’ils donnent accès à la lumière du jour dans leurs bâtiments. Et qu’ils abaissent la densité à 30 kilos au m2.
Chaque nouveau partenaire, explique l’enseigne, fait l’objet d’un premier audit de bien-être animal préalable à l’approvisionnement. Suivi sept mois plus tard par un audit plus poussé. Ils doivent se soumettre ensuite, tous les 15 mois, à de nouveaux contrôles de bien-être animal, de manière à évaluer l’amélioration de leurs performances dans ce domaine.
Le programme mis en oeuvre par KFC a fait appel à des experts en science animale ayant une expérience de l’industrie. Pour garantir la santé et l’équilibre alimentaire des poulets, les éleveurs contrôlent quotidiennement, assure la chaîne, les différents paramètres concourant à leur bien-être : la luminosité, la température, le niveau sonore, le niveau d’humidité ou encore la variété des céréales.
Enfin, KFC jure veiller tout particulièrement à ce que les poulets puissent circuler librement. Tous, par conséquent, seraient élevés dans des bâtiments de grande taille.
Cédric Losdat, directeur général de KFC France
« Le bien-être animal est aussi de notre responsabilité. Pour cette raison, nous demandons à nos éleveurs de constamment améliorer les conditions d’élevage des poulets. C’est aussi une attente forte pour bon nombre de nos clients, et ils ont raison.
Encore jamais développé dans la restauration, cet outil permet dorénavant à nos consommateurs de suivre eux-mêmes et de manière précise les conditions de vie des poulets. Cette transparence est pour nous un gage de qualité. »
KFC s’engage à faire respecter ces « cinq libertés fondamentales et universelles contre la souffrance des animaux »
- Absence de faim, de soif et de malnutrition, grâce au libre accès à de l’eau fraîche et à un régime alimentaire apte à entretenir pleine santé et vigueur ;
- Absence de peur et de détresse, grâce à des conditions d’élevage et à un traitement évitant la souffrance mentale ;
- Absence de stress physique ou thermique, grâce à un environnement approprié, comportant des abris et des zones de repos confortables ;
- Absence de douleur, de lésions et de maladie, grâce à la prévention, au diagnostic et au traitement rapide ;
- Possibilité pour l’animal d’exprimer les comportements normaux de son espèce, grâce à un espace et à des équipements adéquats, et au contact avec des animaux de la même espèce.