84 % des Français prévoient de fréquenter bars et restaurants cet été. Mais 28 % s'y rendront moins souvent. Le budget mensuel qu'ils allouent à leur repas au resto baisserait de 15 %. Alors que les dépenses aux cafés progresseraient de 10 %. Sondage OpinionWay / Serig Informatique.
Plutôt de bon augure ! Mais un raz de marée de clients ne déferlera pas sur les terrasses. 84 % des Français prévoient de fréquenter les cafés, bars et restaurants cet été. Un pourcentage qui grimpe même à 88 % pour les interrogés vivant en Ile-de-France. Et à 88 % également pour ceux disposant d’un revenu mensuel d’au moins 2000 euros. Ces résultats proviennent de l’enquête réalisée les 18 et 19 mai par Opinion Way pour Serig, éditeur de logiciels pour les grossistes en boissons. L’institut a interrogé 1 077 personnes âgées de 18 ans et +, constituant un échantillon représentatif de la population française.
Malgré tout, cette belle majorité cache quelques tendances moins enthousiasmantes pour le secteur. Sur ces 84 % qui déclarent prévoir de fréquenter la Restauration cet été, seuls 13 % la fréquenteront davantage qu’avant, dont 4 % beaucoup plus souvent.
A l’inverse, ils sont deux fois plus nombreux, 28 % exactement, à indiquer qu’ils la fréquenteront moins que par le passé. Dont 14 % beaucoup moins même ! Il faut ajouter à cela les 14 % d’interrogés qui ne fréquenteront plus ses établissements en juillet et en août. Au final, moins d’un Français sur deux (43 %) fréquenteront ces établissements comme avant.
Un taux plus élevé de consommateurs dans les restos, mais des budgets en recul de 15 %
Reviendront-ils plus volontiers au restaurant qu’au bar ? Le sondage ne le précise pas. Mais il nous apprend que les restaurants fermés ont manqué à 75 % des interrogés. Et que les cafés, bars ont manqué à seulement 47 %. On pourrait donc projeter que Français seront plus nombreux à fréquenter les restos que les bars cet été. Supposition en partie vérifiée par le fait que 46 % des interrogés affirment qu’ils ne dépenseront pas un seul euro dans les cafés, bars cet été. Alors qu’ils ne sont que 28 % à s’interdire toute dépense dans les restaurants. La proportion de Français continuant de fréquenter les restos cet été semblerait donc plus élevée.
A l’inverse, les Français qui vont renouer avec la consommation dans les cafés, bars seraient prêts à dépenser davantage qu’auparavant. 22 euros par mois au lieu de 20 avant la fermeture. La moyenne atteint même 25 euros, au lieu de 23, pour ceux ayant un revenu mensuel d’au moins 2000 euros. Et elle culmine à 33 euros, au lieu de 30, pour les résidents d’Ile-de-France. Côté Restaurants, le budget moyen atteindrait 63 euros, au lieu de 74 avant le confinement. Cette baisse se vérifie quel que soit le sexe de la personne interrogée, son niveau de revenu, sa catégorie socio-professionnelle (CSP) et sa région de résidence. Les hommes qui déclaraient dépenser auparavant 88 euros en dépenseront 72 cet été. Ceux qui appartiennent aux CSP + vont réduire leur budget restauration de 11 euros, à 78 euros.
La crise est passée par là ! Plus d’un Français sur deux ne fréquentera plus ces établissements comme avant. Pour des raisons, sanitaire, sécuritaire, budgétaire…, qu’il reste d’ailleurs à identifier et hiérarchiser. D’autres études, à la sortie de l’été, devront également dresser un bilan précis de la fréquentation et de la consommation. Qui risque bel et bien de s’inscrire à la baisse.
Frédéric Fontanet, directeur général de Serig Informatique, filiale du groupe DL Software
« Au lancement de cette étude, nous nous attendions à plus de réserves. Mais, ce sondage révèle que l’art de vivre à la française est plus fort que les incertitudes liées à cette crise sanitaire. Les Français sont impatients à l’idée de refréquenter leurs lieux de vie. Et c’est une excellente nouvelle pour tout le secteur CHR-CHD.
Cette étude confirme aussi des changements d’habitudes impactant notamment les cafés et bars. La démocratisation des machines à cafés et des tireuses à bières incitent à consommer davantage à domicile. De plus, Internet continue à révolutionner les modes de consommation, de distribution et d’approvisionnement. Tout le monde est concerné : consommateurs, restaurateurs et distributeurs. La profession doit donc rester innovante, en utilisant le digital comme vecteur de performance et d’expérience client. Demain, nous serons aussi tous plus sensibles aux règles sanitaires exercées dans ces lieux de vie.
C’est pourquoi, la mise en oeuvre du plan d’aide du gouvernement est très attendue. La profession doit rester confiante mais prudente. En attendant, nous restons mobilisés aux côtés de nos clients grossistes en les aidant à rouvrir dès que possible et dans les meilleurs conditions.»
A propos de Serig
Leader sur le marché des logiciels de gestion à destination des entrepositaires grossistes en boissons, Serig Informatique, regroupe plus de 35 ans d’expertise métiers dédiée à cette filière. Filiale du groupe DL Software, SERIG Informatique accompagne et équipe aujourd’hui près de 250 sites en France, distributeurs en bières, vins et spiritueux, dans leur gestion commerciale, comptable et financière.