Rebond de l’apprentissage dans l’Hébergement Restauration

En 2021, le nombre de contrats d’apprentissage aux métiers de la Restauration et de l’Hospitalité a pour la première fois dépassé le seuil des 40 000 dans le secteur privé. Mais la branche ne représentait plus que 5,8 % des contrats signés l’an dernier, contre plus de 10 % au cours des années précédentes. Les aides massives de l’Etat dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » semblent enfin produire leurs effets, conjuguées à l’essor des CFA inter-entreprises et des partenariats public-privé comme l’ouverture à la rentrée 2022 du CFA de la Gastronomie Auvergne-Rhône-Alpes.

En 2021, le nombre de contrats d'apprentissage aux métiers de la Restauration et de l'Hospitalité a pour la première fois dépassé le seuil des 40 000 dans le secteur privé. Mais la branche ne représentait plus que 5,8 % des contrats signés l'an dernier, contre plus de 10 % au cours des années précédentes. Les aides massives de l'Etat dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » semblent enfin produire leurs effets, conjuguées à l'essor des CFA inter-entreprises et des partenariats public-privé comme l'ouverture à la rentrée 2022 du CFA de la Gastronomie Auvergne-Rhône-Alpes.

Réunies devant le château de Lacroix-Laval, toutes les premières promos du CFA de la Gastronomie Auvergne-Rhône-Alpes, accompagnées de Christian Têtedoie, chef étoilé et MOF à l'origine du projet, et de Corentin Remond, directeur du Centre. Le CFA revendique être le seul en France à combiner gratuité de l’apprentissage et positionnement gastronomique. Reportage à venir.

Forte progression en 2021 du nombre de contrats d’apprentissage dans la branche

Avec 41 277 engagements, le nombre de contrats signés l’an dernier dans l’Hébergement Restauration a augmenté de 21,5 % par rapport à 2020. Ils n’avaient jamais dépassé jusque là le seuil des 35 000 contrats conclus la même année.

Cette progression, toutefois, apparait bien moins forte que pour l’ensemble des contrats signés dans le privé. En 2021, leur croissance globale atteignait 38 %. En 2020, elle culminait même à 45,3 %. Entre 2013 et 2021, le nombre de contrats d’apprentissage souscrits dans le secteur privé ont augmenté de 158,3%.

Dans ce même intervalle de temps 2013-2021, le volume de contrats ne s’est accru que de 28% dans l’HR. Du coup, en 2021, ils ne représentaient plus que 5,8 % du total des contrats d’apprentissage du privé, contre 11,7 % en 2013.

(plus d’informations à venir…)

Lecture
733 194 contrats d’apprentissage, dont 711 673 signés dans le secteur privé, débutent en 2021. Au 31 décembre 2021, le nombre d’apprentis s’élève à 892 100.
41 277 contrats privés ont été signé dans le secteur Hébergement Restauration. Ils représentent 5,8 % de l’ensemble des contrats signés dans le secteur privé.
Champ : France ; secteurs privé et public.
Source : Dares, Système d’Information sur l’Apprentissage.

Mea culpa ! mais…

Mea culpa ! Dans notre précédent article sur l’apprentissage (février 2022), sur la foi pourtant d’une donnée ministérielle, nous annoncions un net recul en 2021 du nombre de contrats signés dans l’Hébergement Restauration. Il n’en est rien ! C’est même tout l’inverse…

Le chiffre alors publié par le ministère du Travail (28 061 nouveaux contrats signés) était probablement provisoire (ou mal interprété par notre média…). Pour preuve, le ministère annonçait également un total de 718 000 contrats signés dans le public et le privé. Le chiffre consolidé aujourd’hui atteint près de 733 200.

Selon l’étude publiée en septembre par la Dares (1), ce sont finalement plus de 41 000 contrats qui ont été signés dans la branche l’an dernier. Un record historique.

Mais HR-infos avait raison de considérer que ce (prétendu…) recul sur 2021 n’avait rien d’inéluctable. Et qu’au contraire, un nouveau contexte politique et législatif allait dynamiser l’apprentissage dans la branche comme dans les autres secteurs. Ce fut le cas. Les gouvernements Macron ont fait de l’emploi et de l’alternance (apprentissage + professionnalisation) une priorité nationale.

Les effets dopants de la loi « Avenir Professionnel » et du plan « 1 jeune, 1 solution »

La loi « Avenir Professionnel » adoptée 2018 a, en effet, profondément changé la donne. Celle-ci a permis d’enrichir l’offre en donnant le feu vert aux CFA privés sous contrat et en remodelant les aides financières (notre article). Elle a stimulé également la demande en ouvrant l’apprentissage aux 26-29 ans. Celui-ci était jusque là réservé aux jeunes de 16 à 25 ans.

Par ailleurs, le lancement en juillet 2020 du plan « 1 jeune, 1 solution » a fortement stimulé à la fois la formation en apprentissage et le recrutement dans la foulée. Un exemple, Burger King s’engageait en 2021 à recruter 600 jeunes en alternance.

L’employeur reçoit une aide de 5 000 euros pour recruter un alternant de moins de 18 ans. Elle atteint 8 000 euros pour un jeune de plus de 18 ans. Le Gouvernement a prolongé l’aide jusqu’au 31 décembre 2022.

(1) La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) est la direction du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion qui produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.

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