L’UFC- Que Choisir épingle le prix des hôtels parisiens pour l’ouverture des JO de Paris 2024

Selon une étude de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir menée sur 80 hôtels parisiens situés à proximité de la Seine, le prix moyen appliqué pour la nuitée du 26 au 27 juillet 2024, jour de la cérémonie d’ouverture des JO, atteindrait 1 033 €, contre 317 € pour celle du 12 au 13 juillet, soit une hausse de 226 %. Les hausses maximales approchant les 600 %. L’association pointe également que 30 % des hôtels exigent de réserver au moins deux nuitées. Le nombre moyen de nuitées imposées s’élevant à 3,4, soit un séjour moyen à 2 947 € (867 € la nuit en moyenne).

Selon une étude de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir menée sur 80 hôtels parisiens situés à proximité de la Seine, le prix moyen appliqué pour la nuitée du 26 au 27 juillet 2024, jour de la cérémonie d'ouverture des JO, atteindrait 1 033 €, contre 317 € pour celle du 12 au 13 juillet, soit une hausse de 226 %. Les hausses maximales approchant les 600 %. L'association pointe également que 30 % des hôtels exigent de réserver au moins deux nuitées. Le nombre moyen de nuitées imposées s’élevant à 3,4, soit un séjour moyen à 2 947 € (867 € la nuit en moyenne).

Selon l'enquête de Que Choisir, l’hôtel Villa Marquis Meliá collection (5 étoiles) obligerait sur cette période du 26 juillet 2024 à réserver 4 nuitées, facturées 8 380 €, soit la nuit à 2 095 €.

Le revenu management bat déjà son plein. Les prises de réservations pour les JO de Paris ont effectivement débuté… Et manifestement, les hôtels situés à proximité de la Seine anticipent une très forte demande. A très forte demande, très fort ajustement tarifaire…

C’est sur le fleuve capital que se déroulera, le 26 juillet, la cérémonie d’ouverture, déployée sur 6 km entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna. 600 000 spectateurs sont attendus dans les tribunes qui seront dressées sur les quais. C’est huit fois la jauge moyenne d’un stade olympique… Et les organisateurs promettent un final grandiose, face à la Tour Eiffel, devant le Trocadéro.

Il est peu probable que les clients puissent apercevoir de leur chambre ladite cérémonie. Qu’importe… Avec ou sans vue sur la scène de la Seine, ils paieront le prix fort. Si l’on en croit cette première étude de l’association de consommateurs, leurs tarifs vont atteindre des sommets olympiques ! Du moins pour cette nuit du 26 au 27. Que Choisir n’a pas encore relevé les tarifs pratiqués entre le 27 juillet et le 16 août, date de clôture des JO. Ni a fortiori ceux des Paralympiques qui se tiendront du 28 août au 12 septembre.

Du coup, les comparaisons avec les tarifs hôteliers pratiqués lors des précédents événéments sportifs étudiées par Que Choisir, sont en partie faussées. Les hausses étaient cependant restées « plus raisonnables », juge l’association de consommateurs. Pourtant, elle pointait déjà de fortes augmentations de prix.

Une meilleure visibilité avec des relevés de prix réguliers sur un échantillon d’hôtels plus large

Comme elle l’avait fait pour le championnat d’Europe de 2016, l’UFC devra procéder à dates régulières à des relevés de prix. Et autant que possible sur des échantillons plus importants. Elle avait à l’époque sondé 440 établissements.

Quoi qu’il en soit, le bien-fondé économique de tels coefficients d’augmentation interrogent… Y compris les professionnels eux-mêmes. A commencer par Jean-Marc Banquet d’Orx, président de l’Umih ‘Île-de-France.

Ce syndicaliste et hôtelier (président du groupe Longitudehôtels) a contesté le bien fondé de ces maxi hausses au micro d’Europe 1. D’après lui, « ces augmentations exagérées, de l’ordre de quatre à cinq fois le prix de leurs chambres aujourd’hui, ne riment à rien » et sont une « énorme stupidité ». « Le risque, c’est qu’au lieu de séjourner à Paris, les gens iront séjourner plus loin », a-t-il mis en garde.

Mais encore une fois, le 26 juillet 2024 ne constituera pas un précédent. On se souvient peut-être de l’envolée des tarifs d’un certain 28 mai 2022. Le soir de la funeste finale de la Ligue des Champions au stade de France. Funeste surtout pour les supporters de Liverpool, victimes de la désorganisation et de la déliquance.

Que Choisir avait mené l’enquête sur les tarifs pratiqués ce 28 mai par 11 hôtels parisiens, choisis au hasard. Le prix le plus bas (relevé sur booking.com) s’affichait à 998 euros dans un 2 étoiles du 14 ème arrondissement. Et culminait à 4 996 € pour un non classé du 7 ème (Le Royal Phare).  C’est près de quatre fois le tarif culminant (pour l’instant) pointé par Que Choisir pour la nuit du 26 juillet 2024…[/vc_column_text]

Les principaux chiffres à retenir selon UFC – Que Choisir

  • 50 % des hôtels contactés disaient ne plus avoir de disponibilités pour la date souhaitée sans que l’on sache s’ils étaient déjà complets, s’ils n’avaient pas encore ouvert leurs réservations, s’ils gardaient des chambres en stock…
  • 1 033 €, c’est leprix moyen pratiqué pour la nuit du 26 au 27 juillet 2024, contre 317 € pour celle du 12 au 13 juillet, soit une hausse de 226 %.
  • 30 % des hôtels proposant des chambres exigeaient que l’on réserve au moins 2 nuitées (parfois jusqu’à 5 !). Dans cette configuration, la nuit passe à 391 € en moyenne. Le nombre moyen de nuitées imposées s’élevait à 3,4. Soit un séjour moyen à 2 947 € (867 € la nuit en moyenne).
Deux cas « emblématiques »
  • L’hôtel de l’Empereur by Malone (3 étoiles) propose une chambre double à 2 083 €, contre 304 € pour celle du 12 au 13 juillet, soit une hausse de 585 % ! ;
  • L’hôtel Villa Marquis Meliá collection (5 étoiles) oblige à réserver 4 nuitées, facturées 8 380 €, soit la nuit à 2 095 €.

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