Avec 52 200 salariés supplémentaires enregistrés au cours de l'année 2022, selon l'Urssaf, les secteurs de la branche ont été à l'origine de près d'un quart (22,6 %) des créations d'emploi salariés l'an dernier (230 900). En dépit de ses difficultés à recruter, l'Hébergement Restauration, qui a renoué avec la croissance économique, est pourtant l'un des trois secteurs où les emplois se sont le plus développés en 2022, tant en volume qu'en pourcentage (+ 4,3 %). L'Hébergement, longtemps à la peine, a pu même augmenter ses effectifs de +7,3 % (18 300 postes additionnels).
Des effectifs en hausse de 4,3 % sur 2021 et de 6,4 % sur 2019
GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Source : Acoss-Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Les bonnes perspectives d’activité sur les trois derniers mois de l’année ont de nouveau incité les entreprises de la branche à recruter. Dans des proportions moindres toutefois qu’entre avril et juin. Le quatrième trimestre se solde par 8 900 postes créés, soit une hausse de +0,7 % des effectifs. L’Hébergement, avec + 2,3 %, a été plus dynamique que la Restauration qui se contente de + 0,3 %.
Le troisième trimestre était resté atone, avec des effectifs quasi identiques à ceux du deuxième trimestre (1,246 million, soit -0,01 %). Il est vrai que la période d’avril à juin, avait été prolifique, générant 30 400 postes supplémentaires (+2,9%).
Les effectifs salariés du secteur de l’hébergement-restauration augmentent sur un an dans toutes les régions métropolitaines. Le secteur est le plus dynamique en Île-de-France (+ 4,9 %), en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 4,8 %) et en Nouvelle Aquitaine (+ 4,6 %).
Même orientation à la hausse dans les Départements et Régions d’Outre Mer (Drom). En Guyane, l’hébergement-restauration (+ 8,2 %) est le secteur en plus forte augmentation, devant le BTP (+7,6 %) et le commerce (+ 5,6 %). À la Réunion, il affiche +8,5 %.
Les progressions atteignent même deux chiffres dans les Antilles françaises. Avec + 13,9 % En Guadeloupe et +18,3 % en Martinique.
10 100 postes supplémentaires selon l’Insee
Ses chiffres sont un peu supérieurs à ceux de l’Urssaf. L’Institut de la statistique évalue à 56 800 le nombre d’emplois créés en 2022. Ce qui correspond à une hausse de + 4,7 %, à comparer au + 4,3 % pour l’Urssaf (42 200 postes). l’Insee crédite l’Hébergement de 20 400 créations (vs 18 300 pour l’Insee). Et la Restauration de 36 400 créations (vs 33 900).
Par rapport à la fin 2019 (dernier trimestre avant crise), l’effectif de la branche, toujours selon l’Insee, se serait étoffé de 85 800 emplois soit une hausse de +7,3 %. L’Urssaf, pour sa part, en décompte 75 709 supplémentaires, soit + 6,4%)
Mais au final, le niveau d’effectif salarié de la branche établi par l’Insee corrobore celui de l’Urssaf : 1,255 million de salariés fin 2022.
La masse salariale progresse plus fortement que l’effectif
GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source : Acoss-Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
La masse salariale est passée en un an de 6,778 milliards d’euros 7,650 milliards d’euros, soit une hausse annuelle de + 12 %. Elle augmente donc plus vite que l’effectif qui lui a grossi de + 4,3%.
Le salaire moyen par tête (SMPT) a pour sa part progressé de +7,2 % à 2 023 euros, en grandeur mensuelle. Malgré cette hausse, il reste l’un des deux plus bas de l’économie française. Juste avant celui de l’action sociale et de l’hébergement médico-social (1990 euros).
Si on isole d’ailleurs le salaire moyen mensuel de la Restauration (1 920 euros), c’est même le plus faible. Bien que plus élevé, le SMTP en Hébergement ( 2404 euros) est nettement inférieur au SMTP de la moyenne des secteurs d’activités (2 932 euros).