L’Hébergement Restauration redevenu l’un des principaux créateurs d’emploi de l’économie française

Avec 52 200 salariés supplémentaires enregistrés au cours de l’année 2022, selon l’Urssaf, les secteurs de la branche ont été à l’origine de près d’un quart (22,6 %) des créations d’emploi salariés l’an dernier (230 900). En dépit de ses difficultés à recruter, l’Hébergement Restauration, qui a renoué avec la croissance économique, est pourtant l’un des trois secteurs où les emplois se sont le plus développés en 2022, tant en volume qu’en pourcentage (+ 4,3 %). L’Hébergement, longtemps à la peine, a pu même augmenter ses effectifs de +7,3 % (18 300 postes additionnels).

Avec 52 200 salariés supplémentaires enregistrés au cours de l'année 2022, selon l'Urssaf, les secteurs de la branche ont été à l'origine de près d'un quart (22,6 %) des créations d'emploi salariés l'an dernier (230 900). En dépit de ses difficultés à recruter, l'Hébergement Restauration, qui a renoué avec la croissance économique, est pourtant l'un des trois secteurs où les emplois se sont le plus développés en 2022, tant en volume qu'en pourcentage (+ 4,3 %). L'Hébergement, longtemps à la peine, a pu même augmenter ses effectifs de +7,3 % (18 300 postes additionnels).

33 900 postes supplémentaires en 1 an dans la Restauration (+ 3,6%). Le secteur reste aussi l'un des principaux employeurs des jeunes arrivant sur le marché du travail. En intégrant quelque 41 000 apprentis et 205 000 travailleurs indépendants, la branche comptait plus de 1,5 millions d'actifs fin décembre, dont 1,255 millions de salariés. Photo : Andrey Popov - Adobe Stock

Des effectifs en hausse de 4,3 % sur 2021 et de 6,4 % sur 2019

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Source :  Acoss-Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

Les bonnes perspectives d’activité sur les trois derniers mois de l’année ont de nouveau incité les entreprises de la branche à recruter. Dans des proportions moindres toutefois qu’entre avril et juin. Le quatrième trimestre se solde par 8 900 postes créés, soit une hausse de +0,7 % des effectifs. L’Hébergement, avec + 2,3 %, a été plus dynamique que la Restauration qui se contente de + 0,3 %.

Le troisième trimestre était resté atone, avec des effectifs quasi identiques à ceux du deuxième trimestre (1,246 million, soit -0,01 %). Il est vrai que la période d’avril à juin, avait été prolifique, générant 30 400 postes supplémentaires (+2,9%).

Les effectifs salariés du secteur de l’hébergement-restauration augmentent sur un an dans toutes les régions métropolitaines. Le secteur est le plus dynamique en Île-de-France (+ 4,9 %), en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 4,8 %) et en Nouvelle Aquitaine (+ 4,6 %).

Même orientation à la hausse dans les Départements et Régions d’Outre Mer (Drom).  En Guyane, l’hébergement-restauration (+ 8,2 %) est le secteur en plus forte augmentation, devant le BTP (+7,6 %) et le commerce (+ 5,6 %). À la Réunion, il affiche +8,5 %.

Les progressions atteignent même deux chiffres dans les Antilles françaises. Avec + 13,9 % En Guadeloupe et +18,3 % en Martinique.

10 100 postes supplémentaires selon l’Insee

Ses chiffres sont un peu supérieurs à ceux de l’Urssaf. L’Institut de la statistique évalue à 56 800 le nombre d’emplois créés en 2022. Ce qui correspond à une hausse de + 4,7 %, à comparer au + 4,3 % pour l’Urssaf (42 200 postes). l’Insee crédite l’Hébergement de 20 400 créations (vs 18 300 pour l’Insee). Et la Restauration de 36 400 créations (vs 33 900).

Par rapport à la fin 2019 (dernier trimestre avant crise), l’effectif de la branche, toujours selon l’Insee, se serait étoffé de 85 800 emplois soit une hausse de +7,3 %. L’Urssaf, pour sa part, en décompte 75 709 supplémentaires, soit + 6,4%)

Mais au final, le niveau d’effectif salarié de la branche établi par l’Insee corrobore celui de l’Urssaf : 1,255 million de salariés fin 2022.

La masse salariale progresse plus fortement que l’effectif

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source :  Acoss-Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

La masse salariale est passée en un an de 6,778 milliards d’euros 7,650 milliards d’euros, soit une hausse annuelle de + 12 %. Elle augmente donc plus vite que l’effectif qui lui a grossi de + 4,3%.

Le salaire moyen par tête (SMPT) a pour sa part progressé de +7,2 % à 2 023 euros, en grandeur mensuelle. Malgré cette hausse, il reste l’un des deux plus bas de l’économie française. Juste avant celui de l’action sociale et de l’hébergement médico-social (1990 euros).

Si on isole d’ailleurs le salaire moyen mensuel de la Restauration (1 920 euros), c’est même le plus faible. Bien que plus élevé, le SMTP en Hébergement ( 2404 euros) est nettement inférieur au SMTP de la moyenne des secteurs d’activités (2 932 euros).

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