Les syndicats professionnels vent debout contre le partenariat JO-Airbnb

La pression ne faiblit pas du côté des syndicats patronaux depuis l’annonce officielle de la participation d’Airbnb en qualité de partenaire mondial des Jeux Olympiques de Paris 2024. Airbnb, partenaire du CIO jusqu’en 2028 (pour un montant de 500 millions de dollars selon des médias spécialisés), est l’un des 11 partenaires mondiaux des JO, au sein desquels ne figure actuellement aucun groupe français.

Mais les Jeux comptent également deux partenaires Premium, français tous les deux, EDF et le groupe BPCE. Selon le Parisien, le Cojo (comité d’organisation des jeux olympiques) devrait également signer prochainement un contrat de partenariat avec le groupe Accor.

Dernières réactions en date, le 28 novembre, celles du GNI, deuxième organisation professionnelle de la branche HCR en France, et d’une vingtaine d’organisations hôtelières à travers le Monde. Sous l’égide du Global ReformBnB Forum, elles interpellent le président du Comité International Olympique, Bernard Bach, pour lui demander (sic) de « s’assurer du respect des valeurs olympiques par Airbnb ».

« Considérant que les valeurs du Comité International Olympique sont l’Excellence, l’Amitié et le Respect, nous avons demandé au Président du CIO, explique Didier Chenet, président du GNI, instigateur et signataire de ce courrier, de prendre un engagement en lui posant une question claire et directe : « Croyez-vous qu’Airbnb respecte les valeurs et les règles olympiques et peut être un sponsor principal du CIO ? »

Les organisations hôtelières maintiennent la pression pour tenter d’obtenir du CIO qu’il exige de son nouveau partenaire des engagements. « Le respect, valeur fondamentale de l’Olympisme s’entend du respect de soi, de l’autre, de l’environnement et de la règle. Le respect de la règle, c’est fondamental en sport, a-t-on déjà vu un sprinteur partir avant tout le monde sauf à être disqualifié ! Nous demandons au CIO qu’il recueille l’engagement d’Airbnb à respecter la règle ou qu’il dénonce ce partenariat sans délai ».

Plus tôt, le 19 novembre, Roland Héguy, président confédéral de l’UMIH, Laurent Duc, président UMIH de la branche hôtellerie et Jean-Virgile Crance, président du GNC, à l’occasion du 67e congrès de l’UMIH à Biarritz; avait réagi à l’annonce de ce partenariat. Dans un communiqué de presse, ces derniers déclaraient « inopportun et outrageux de faire de cette entreprise qui joue de la dérèglementation dans tous les pays du monde un partenaire mondial du CIO. Où est la moralité ? ».

L’Umih et le GNC estimaient également « ce partenariat irrespectueux envers les professionnels de l’hôtellerie qui ont travaillé depuis la phase de candidature avec l’équipe d’organisation des JO 2024 à Paris. L’offre hôtelière parisienne et francilienne était d’ailleurs un atout dans le dossier de candidature de la ville de Paris. Que vient faire Airbnb dans cette offre ? » .

« Des questions se posent à présent, concluaient-ils : n’est-il-pas temps que l’hébergement Airbnb réponde aux mêmes contraintes et normes que les hôtels en matière de sécurité, d’accessibilité et d’accueil 24/24 pour assurer la même protection aux clients ? Faut-il revenir sur les contrats globalisés passés entre les hôteliers et l’équipe d’organisation des JO ? »  » Une fois de plus, deux règlements différents pour le même match, où est le fair-play ? », s’indignait Roland Héguy, président confédéral de l’UMIH

Le 25 novembre, Gîtes de France et Clevacances avaient réagi à leur tour en soutenant la démarche de la profession hôtelière, et en réclamant « une nouvelle fois une réponse politique ferme pour défendre nos propriétaires, et plus généralement les signes spécifiques de la qualité française, qui portent depuis toujours un tourisme local fort et solidaire basé sur le respect des valeurs humaines à l’instar de l’évènement que représente la compétition olympique. »

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La pression ne faiblit pas du côté des syndicats patronaux depuis l'annonce officielle de la participation d'Airbnb en qualité de partenaire mondial des Jeux Olympiques de Paris 2024. Airbnb, partenaire du CIO jusqu'en 2028 (pour un montant de 500 millions de dollars selon des médias spécialisés), est l'un des 11 partenaires mondiaux des JO, au sein desquels ne figure actuellement aucun groupe français.

Mais les Jeux comptent également deux partenaires Premium, français tous les deux, EDF et le groupe BPCE. Selon le Parisien, le Cojo (comité d'organisation des jeux olympiques) devrait également signer prochainement un contrat de partenariat avec le groupe Accor.

Dernières réactions en date, le 28 novembre, celles du GNI, deuxième organisation professionnelle de la branche HCR en France, et d'une vingtaine d'organisations hôtelières à travers le Monde. Sous l'égide du Global ReformBnB Forum, elles interpellent le président du Comité International Olympique, Bernard Bach, pour lui demander (sic) de "s’assurer du respect des valeurs olympiques par Airbnb".

« Considérant que les valeurs du Comité International Olympique sont l’Excellence, l’Amitié et le Respect, nous avons demandé au Président du CIO, explique Didier Chenet, président du GNI, instigateur et signataire de ce courrier, de prendre un engagement en lui posant une question claire et directe : « Croyez-vous qu’Airbnb respecte les valeurs et les règles olympiques et peut être un sponsor principal du CIO ? »

Les organisations hôtelières maintiennent la pression pour tenter d'obtenir du CIO qu’il exige de son nouveau partenaire des engagements. « Le respect, valeur fondamentale de l’Olympisme s’entend du respect de soi, de l’autre, de l’environnement et de la règle. Le respect de la règle, c’est fondamental en sport, a-t-on déjà vu un sprinteur partir avant tout le monde sauf à être disqualifié ! Nous demandons au CIO qu’il recueille l’engagement d’Airbnb à respecter la règle ou qu’il dénonce ce partenariat sans délai ».

Plus tôt, le 19 novembre, Roland Héguy, président confédéral de l’UMIH, Laurent Duc, président UMIH de la branche hôtellerie et Jean-Virgile Crance, président du GNC, à l’occasion du 67e congrès de l’UMIH à Biarritz; avait réagi à l’annonce de ce partenariat. Dans un communiqué de presse, ces derniers déclaraient "inopportun et outrageux de faire de cette entreprise qui joue de la dérèglementation dans tous les pays du monde un partenaire mondial du CIO. Où est la moralité ?".

L'Umih et le GNC estimaient également "ce partenariat irrespectueux envers les professionnels de l’hôtellerie qui ont travaillé depuis la phase de candidature avec l’équipe d’organisation des JO 2024 à Paris. L’offre hôtelière parisienne et francilienne était d’ailleurs un atout dans le dossier de candidature de la ville de Paris. Que vient faire Airbnb dans cette offre ?" .

"Des questions se posent à présent, concluaient-ils : n’est-il-pas temps que l’hébergement Airbnb réponde aux mêmes contraintes et normes que les hôtels en matière de sécurité, d’accessibilité et d’accueil 24/24 pour assurer la même protection aux clients ? Faut-il revenir sur les contrats globalisés passés entre les hôteliers et l’équipe d’organisation des JO ?" " Une fois de plus, deux règlements différents pour le même match, où est le fair-play ?", s'indignait Roland Héguy, président confédéral de l’UMIH

Le 25 novembre, Gîtes de France et Clevacances avaient réagi à leur tour en soutenant la démarche de la profession hôtelière, et en réclamant "une nouvelle fois une réponse politique ferme pour défendre nos propriétaires, et plus généralement les signes spécifiques de la qualité française, qui portent depuis toujours un tourisme local fort et solidaire basé sur le respect des valeurs humaines à l’instar de l’évènement que représente la compétition olympique." "
Les logos des Jeux olympiques et paralympiques d’été 2024. Paris 2024

En marge du congrès national qui se tenait à Biarritz du 19 au 21 novembre, Laurent Duc, président de la branche hôtellerie de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) avait confirmé le 20 novembre à l’AFP l’intention des hôteliers français de suspendre leur participation à l’organisation des Jeux olympiques 2024 dans la capitale.

Réaction le 21 novembre de Tony Estanguet, président du Cojo (le Comité d’organisation des JO) 

« Depuis la candidature, nous avons pris des engagements importants et chiffrés avec les acteurs de l’hôtellerie-restauration, syndicats, et partenaires du secteur, explique l’ancien kayakiste. Il y a déjà plusieurs années que nous travaillons avec eux.
A titre d’exemple, nous avons d’ores et déjà réservé plus de 40 000 chambres pour nos besoins en 2024. Grâce à ces professionnels, la France dispose de ces capacités et d’un savoir-faire mondialement reconnu en matière d’hôtellerie et restauration. C’est ce savoir-faire que nous mettrons en avant jusqu’en 2024.
L’implication du secteur hôtelier français est déterminante dans le succès des Jeux de Paris 2024. De notre coté nous sommes déterminés à ce que les retombées économiques profitent à nos entreprises. Nous avons fait le choix de travailler avec les acteurs parisiens, franciliens et nationaux dans ce but
. »

Réactions le 20 novembre de Jean-François Martins, adjoint chargé des sports et du tourisme de la mairie de Paris

« Cette décision est un cri d’alarme de nos hôteliers qui sont déstabilisés par une concurrence déloyale. L’événement des JO est la caisse de résonance d’une inquiétude profonde de ce secteur professionnel.
Nous ne pouvons pas remettre en cause l’accord entre Airbnb et le CIO qui est une institution internationale, poursuit l’élu.
Mais c’est maintenant une affaire politique. Au gouvernement de prendre, avant les JO de 2024, toutes les mesures possibles, en renforçant les règles encadrant les plateformes de locations, en réduisant le nombre de nuitées maximum autorisées (NDLR : actuellement 120 nuitées maximum par an dans la capitale). C’est l’occasion forte de montrer aux professionnels du tourisme, qui créent des emplois et qui payent des impôts, qu’ils sont à la fois entendus et défendus. »

 
 
 

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