
Le Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h, l’un des 20 concurrents de l’édition 2012-2013. Son mat haut de 27 m peut supporter 600 m2 de surfaces de voiles au portant.
Un premier acte aqua-terrien, la veille du départ. A bord d’une barque traditionnelle, à la découverte des eaux tranquilles et enchantées du Marais Poitevin, modèle d’écotourisme. Pour la dégustation ensuite de produits régionaux de Poitou-Charentes (moules de bouchot, anguilles, angélique, Bar de ligne…), promus par l’Irqua (Institut Régional de la Qualité Alimentaire) et préparés de main de maître par le chef Jean-Paul Guenanten, propriétaire avec son épouse Hervine de l’hôtel-restaurant Le Central à Coulon (principal port d’attache de la Venise Verte), un Logis classé 3 cheminées et Table distinguée, l’un des fleurons des Logis de l’Ouest.
Sur mer ensuite, le 10 novembre, jour J. Vivre aux premières loges la lente remontée du chenal du port des Sables d’Olonnes par les 20 concurrents du Vendée Globe, entourés de dizaines de milliers de spectateurs en transe sur les quais. Puis, une fois le dernier skipper sorti, singler vers la pleine mer en compagnie de Thierry Amirault, président de la Fédération internationale des Logis, et de quelques confrères et consœurs des Logis, à bord de la vedette Jeune France 2 affrétée par Vendée Tourisme.
Il faut s’imaginer ce samedi là, vers 13 h, heure du départ, cramponné à la lisse du pont supérieur tanguant sur l’océan, un ciel de plomb, les caresses humides des embruns sur le visage, une mer assez agitée pour vider quelques intestins. Des centaines d’embarcations qui fourmillent autour des 20 monocoques de 60 pieds (18,29 m) griffant l’horizon noir de leur mat de 28 mètres déployant 600 m2 de voiles gonflées à bloc. Un concert de klaxons, de cornes de brume et de hourras jusqu’au coup de canon et aux fumigènes qui lâchent les fauves. Et notre vaillant Jeune France 2 à plein régime pour accompagner durant quelques miles le Savéol de la britannique Samantha Davies et le Vache qui rit d’un autre accro récidiviste, Kito de Pavant.
De retour sur terre le soir pour une nouvelle escale, cette fois en Loire-Atlantique, au Pouliguen chez Hervé Mainguet. Cet ambassadeur du charme et du professionnalisme Logis offrit le gîte dans son nouveau établissement fraîchement rénové, La Villa Flornoy, et le couvert dans son restaurant Grain de Folie (l’une des toutes meilleures tables de la baie de La Baule) lors d’un dîner spécial « Locavore », composé de produits de la région, précédé, dans le même esprit, d’une dégustation à l’aveugle de crus locaux, au diapason des solides dans le registre du remarquable.
Le dimanche 11, il fallut bien signer l’armistice et prendre le chemin de fer du retour, la tête encore à l’Ouest, dans ce Logis Globe d’exception. Pour les 20 intrépides du Vendée, l’aventure ne faisait que commencer. Et se terminer hélas, le soir même, pour Marc Guillemot, sur Safran, contraint à l’abandon pour une avarie de quille.
Texte : Jean-François Vuillerme
Photo : Jean-Marie Liot/ DPPI
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