La reprise des prix s’accélère dans l’Hébergement mais reste encore modérée dans la Restauration

En février, les prix des services de restauration et d’hébergement calculés par l’Insee ont augmenté de 0,3 %, tout comme en janvier, et de 3,6 % sur les 12 derniers mois. Cette relative stabilité au cours de ce mois tient à la retenue des prix de la restauration (+0,2 %), en particulier de la rapide (+0,1 %) et des cantines (-0,1 %). Quant aux hausses saisonnières de l’hébergement (+0,9 %), elles sont restées très en-deça de celles pratiquées en janvier (+2,3 %). Du coup, les tarifs de la branche ont augmenté plus faiblement que ceux de l’ensemble de l’Indice des Prix (+0,8 %).

En février, les prix des services de restauration et d'hébergement calculés par l'Insee ont augmenté de 0,3 %, tout comme en janvier, et de 3,6 % sur les 12 derniers mois. Cette relative stabilité au cours de ce mois tient à la retenue des prix de la restauration (+0,2 %), en particulier de la rapide (+0,1 %) et des cantines (-0,1 %). Quant aux hausses saisonnières de l'hébergement (+0,9 %), elles sont restées très en-deça de celles pratiquées en janvier (+2,3 %). Du coup, les tarifs de la branche ont augmenté plus faiblement que ceux de l'ensemble de l'Indice des Prix (+0,8 %).

Dopée par la demande, le poste Centre de vacances, qui comprend notamment les résidences de tourisme, est celui qui a le plus augmenté en février (+1,1%) et sur les trois derniers mois (+9,6%). En février 2021, à l'inverse, leur prix avait reculé de 0,5 % et augmenté de 2,7 % sur 3 mois. Une vue d'un appartement de la Résidence Pierre & Vacances Premium les Crêts à Méribel (Savoie).

Sur 12 mois, la hausse des prix s’accélère, passant de 2,9 % à 3,6 %

Source : Insee – Indice des Prix à la Consommation – traitement HR-infos

L’Insee modifie ses pondérations au détriment des hôtels
mais ne rompe pas les grands équilibres (*)

Signe des temps, les hôtels, motels et autres auberges n’apparaissent plus aussi prépondérants dans les consommations touristiques des ménages. Du moins si l’on se base sur leur importance au sein de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC). Explications.

Chaque année, l’Insee modifie la pondération de chacun des 303 groupes qui est pris en compte dans le calcul des l’Indice des Prix des biens et services à la Consommation (IPC), en fonction de leur poids dans la consommation des ménages. Chaque groupe est doté d’un nombre de points correspondant à une partie des 10 000 points composant l’Indice.

L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) évalue leur poids respectif notamment à partir de la répartition des dépenses de consommation dans le cadre des comptes nationaux. L’Institut cite l’exemple de la Communication. Son poids dans le panier a augmenté de près de moitié depuis 30 ans. Il représente actuellement 269 points sur les 10 000 de l’Indice. La Communication (internet et téléphonies comprises) représenterait ainsi 2,69 % de la consommation des ménages. L’Institut cite également les carburants pour les véhicules. Ils représentent aujourd’hui 3,6 % de leur consommation. Et 362 points dans l’Indice des prix.

Historiquement, l’Insee attribuait aux hôtels la plus grosse pondération parmi les trois services d’hébergement qu’elle classifie dans l’IPC. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Leur poids dans le panier est passé de 87 points en 2019 à 54 points en 2022. Les hôtels sont désormais devancés par les « centres de vacances », forts de leurs 64 points. Ces derniers en pèsent 14 de plus qu’en 2021 (50) mais 10 moins qu’en 2019 (74).  Sous ce terme de « centres de vacances », l’Insee regroupe les résidences de tourisme, les villages vacances et les campings.

Même si les hôtels semblent les plus impactés, l’ensemble des services d’hébergement l’ont également été. Ils pèsent aujourd’hui 137 points d’indice contre 177 en 2019. Deux facteurs concomitant expliquent cette baisse de leur pondération. D’une part, une diminution de la consommation des dépenses des ménages. D’autre par, un recul des prix que ces ménages ont acquittés. Ce qui est encore plus vrai pour les hôtels, les premiers touchés.

Les faibles variations de prix dans la restauration amortissent les fortes hausses dans les hébergements

Des mouvements similaires impactent les services de restauration. Alors que leurs trois groupes pesaient 796 points en 2016, ils n’en pesaient plus que 485 en 2021. Avant de remonter à 523 points en 2022. Contrairement à ce qui s’écrit souvent par ailleurs, les repas et boissons pris dans un restaurant ou un café restent de très loin le premier poste de dépense des ménages (423 points sur 523). Très au-dessus du poste cantines (94 points). Et encore plus loin de celui de la restauration rapide (6 points).

Globalement, la pondération des trois services de restauration représente 79 % des 660 points attribués aux prix des six groupes « Restaurants et Hôtels ».

Par conséquent, la forte hausse des prix du groupe « centres de vacances » n’a pas été suffisante pour faire flamber l’ensemble du Poste « Restaurants et Hôtels ». Celle-ci a été contrebalancée par la hausse limitée des prix des repas pris dans la restauration, en particulier à table. Sur février, la hausse a atteint + 0,3 % pour la restauration et + 0,9 % pour les hébergements. Après pondération globale, la variation des prix du secteur entre février et janvier n’a été que de +0,3 %.

De même sur 12 mois (mars 2021-février 2022), l’inflation reste contenue à +3,2 %. Ceci en raison de la prépondérance des +2,7% constatés dans la restauration par rapport aux +5,2 % observés dans les hébergements.

Ainsi, la modération des prix et la pondération prédominante des services de restauration (523  points sur les 660 comptabilisés par l’Insee pour le poste « Restaurants et Hôtels ») expliquent-elles la sobriété de la hausse des prix sur l’ensemble de ce poste R&H.

(*) Cette analyse reprend celle que nous avons publiée en février 2022. En actualisant, bien entendu, les statistiques de l’Insee (décembre vs novembre).

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