La crise sanitaire liée au Covid-19 a amputé d’un tiers la consommation touristique en France

Au plus fort de la crise, en 2020, les dépenses touristiques intérieures ont chuté de 34 %, selon l’Insee, correspondant à un manque à gagner de 60 milliards d’euros. Les hébergements touristiques marchands, en premier lieu les hôtels, et les services de transports, surtout aériens, ont été les deux secteurs les plus touchés, délestés de 32 milliards d’euros. Seul secteur indemne, les hébergements non marchands, davantage fréquentés par les résidents. Le Tourisme en France, qui pesait 7,5 % du PIB en 2019, n’en représentait plus que 5,3 % 12 mois plus tard.

Au plus fort de la crise, en 2020, les dépenses touristiques intérieures ont chuté de 34 %, selon l'Insee, correspondant à un manque à gagner de 60 milliards d'euros. Les hébergements touristiques marchands, en premier lieu les hôtels, et les services de transports, surtout aériens, ont été les deux secteurs les plus touchés, délestés de 32 milliards d'euros. Seul secteur indemne, les hébergements non marchands, davantage fréquentés par les résidents. Le Tourisme en France, qui pesait 7,5 % du PIB en 2019, n'en représentait plus que 5,3 % 12 mois plus tard.

Paris, Champs de mars, juillet 2019. La vie d'avant... En 2020, le secteur du tourisme a été plus touché par la crise sanitaire que l’ensemble des secteurs économiques. Copyright : © Paris Tourist Office - Photographe : © Sarah Sergent

On saisit mieux la dimension du cyclone ! Le compte satellite du Tourisme en 2020 réalisé par l’Insee, à partir des données de la Comptabilité nationale et de la Banque de France, donne la mesure de l’ampleur de la crise qu’a subi le Tourisme en France. En révélant les comptes de chacun des six grands secteurs et vingtaine de sous-secteurs qui le composent. Du billet d’avion à la nuit d’hôtel. Du cornet de glace à la brasserie. D’une entrée au musée à une soirée au cabaret. De la location d’un véhicule au plein de carburant…

L’Insee entend ici la consommation touristique intérieure, celle effectuée au sein de la France. Elle couvre les dépenses de consommation engagées par des visiteurs (touristes et excursionnistes à la journée) résidents ou non-résidents, « au cours ou en vue des voyages qu’ils ont effectués en France, réalisée auprès des fournisseurs de services et de biens de consommation situés en France. »

Comptablement, le bilan est spectaculaire. En l’espace de 12 mois, ce sont 60 milliards d’euros de dépenses et autant de recettes (taxes comprises) qui se sont volatilisées, au détriment des acteurs économiques et de la Nation. C’est 2,2 points de Produit intérieur brut en moins. En effet, la valeur relative Tourisme a d’avantage reculé que l’ensemble des secteurs économiques. Le Pib lui-même, chiffré à 2 302,9 milliards d’euros par les Comptes de la Nation, n’a perdu que 5,5 % de sa valeur par rapport à 2019. Quand le Tourisme en a perdu 34 %.

Comment se ventilent ses 60 milliards d’euros ?  Réponse dans les tableaux suivant.

Entre 2019 et 2020, la consommation touristique en France est tombé
de 174,2 à 114,5 milliards d’euros

La consommation touristique en France, du fait de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, a diminué de 34 % par rapport à 2019, soit de 59,7 milliards d’euros. La baisse est presque deux fois plus marquée pour les non-résidents que pour les résidents, – 48 % contre – 26 %. En euros, les touristes résidents (– 28,9 milliards d’euros) et les touristes non résidents (– 30,8 milliards d’euros) contribuent à parts égales à la baisse de la consommation touristique intérieure

  • Lecture : en 2020, la consommation des touristes non-résidents en hébergements touristiques marchands s’élève à 10,5 milliards d’euros, soit 11,8 milliards de moins qu’en 2019. Champ : France.
  • Source : Insee, compte satellite du tourisme, base 2014. Tableau : HR-infos

Seul poste épargné, l’Hébergement touristique non marchand

C’est le seul poste où les dépenses progressent en 2020. Mais modestement, de 400 millions d’euros. Soit 1,9 % en euros courants de plus qu’en 2019.

Les prix des biens et services touristiques étant stables (– 0,4 % entre 2020 et 2019), la baisse des dépenses touristiques provient essentiellement d’une baisse des volumes. Les volumes des biens et services touristiques diminuent de 34 % en moyenne. Ainsi, dans les Hébergements marchands, les dépenses se contractent d’au moins 40 % en euros courants (– 16,1 milliards d’euros). Les consommations des touristes dans les services culturels, sportifs, de loisirs et agences de voyage sont divisées par deux, tombant à 9 milliards d’euros.

  • Lecture : en 2020, la consommation des touristes résidents en restaurants et cafés diminue de 33 % en un an. . Champ : France.
  • Source : Insee, compte satellite du tourisme, base 2014. Tableau : HR-infos

Postes de répartition de la consommation touristique intérieure en 2019 et 2020

  • Lecture : la consommation des touristes non-résidents en hôtels est passé de 13,3 milliards d’euros en 2019 à 5,8 milliards d’euros en 2020. Champ : France.
  • Source : Insee, compte satellite du tourisme, base 2014. Tableau : HR-infos

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