L’ouverture progressive des frontières va oxygéner dès cet été le marché touristique français

Le Gouvernement français a rendu publique le 4 juin sa stratégie de réouverture des frontières entre la France et les pays étrangers. Ses modalités seront fonction de la situation sanitaire des pays tiers et de la vaccination des voyageurs. Ainsi, à compter du 9 juin, les Européens vaccinés pourront entrer en France sans test PCR. De même, les Français pourront se déplacer librement en Europe, sous réserve, pour certains pays, de tests négatifs. L’impact sur les flux de réservations se fait déjà sentir.

Le Gouvernement français a rendu publique le 4 juin sa stratégie de réouverture des frontières entre la France et les pays étrangers. Ses modalités seront fonction de la situation sanitaire des pays tiers et de la vaccination des voyageurs. Ainsi, à compter du 9 juin, les Européens vaccinés pourront entrer en France sans test PCR. De même, les Français pourront se déplacer librement en Europe, sous réserve, pour certains pays, de tests négatifs. L'impact sur les flux de réservations se fait déjà sentir.

Une classification des pays a été définie sur la base des indicateurs sanitaires. Les listes des pays sont susceptibles d’être adaptées selon les évolutions de leur situation épidémique. Pays « verts » : pas de circulation active du virus, pas de variants préoccupants recensés. • Pays « orange » : circulation active du virus dans des proportions maîtrisées, sans diffusion de variants préoccupants. • Pays « rouges » : circulation active du virus, présence de variants préoccupants.

La physionomie de l’été touristique 2021 français devrait être à la fois proche et différente de celle de l’été 2020. Les annonces gouvernementales vont sans doute accentuer les premières tendances mises en évidence dans les sondages et les baromètres d’activité.

Les Français, en premier lieu, vont continuer de privilégier les destinations françaises et hexagonales cet été. Mais cette fois, ils seront plus nombreux, en volume et en proportion, à partir en vacances hors de France, et singulièrement en Europe. Comme le montrent les études VVF ingénierie et  Harris Interactive pour Trainline, dont les résultats sont assez voisins.

Pour l’institut Harris (échantillon représentatif de 1512 personnes interrogées les 11 et 12 mai), 83 % des sondés prévoient de prendre leurs vacances en France, dont 2 % en Outre-Mer. Tandis que 10 % préfèreront l’Europe et 7 % un pays en dehors de l’Europe.

Selon VVF ingénierie (échantillon représentatif de 3861 répondants interrogés entre le 12 et le 21 mai), 86 % des interrogés opteront également pour la France. Mais c’est 4 % de moins qu’en 2020. Une différence de 4 points suffisamment significative pour qu’elle fasse sens. Celle-ci est d’ailleurs encore plus marquée chez les 40 % qui ont déjà réservé leurs vacances au moment d’être interrogés.

Certes, ces derniers continuent de privilégier leur pays. Mais dans une moindre part (81 % vs 91 %) que ceux qui n’ont pas réservé. A contrario, ces Français ayant déjà réservé sont deux fois plus nombreux à avoir choisi l’Europe (12 % vs 6 %) et l’étranger (7 % vs 3 %). Ils sont également plus nombreux à indiquer qu’ils auraient préféré partir à l’étranger au lieu de rester en France (10 % vs 4 %), s’ils en avaient eu la possibilité.

Au moment du sondage, le calendrier d’ouverture des frontières restait flou. Il ne l’est plus aujourd’hui, avec l’annonce de la date libératoire du 9 juin pour circuler à peu près librement dans l’Union européenne. L’incitation à voyager hors de France est donc plus forte.

Retour en force des hôtels ? 

Dans quels types d’hébergement séjourneront ces Français ? Sur cette thématique aussi, les crues 2020 et 2021 vont légèrement se différencier. La tendance la plus marquée résidera dans une reconquête de parts de marché pour les hébergements marchands.

Si l’on en croit un bilan comparatif des réservations sur papvacances effectuées entre janvier et mai 2021, les Français se sont rués sur les offres de particuliers, en premier lieu de maisons. La plateforme de location entre particuliers constate une hausse globale de 30,7 % des réservations par rapport à 2019. Et un bond de 72 % sur les maisons. Avec à contrario, une baisse d’environ 10 % sur les appartements.

VVF ingénierie pointe également une hausse de 3 points (21 % vs 18 %) des réservations (effectuées ou projetées) d’hébergements de particuliers.

Par ailleurs, selon VVF, l’hôtellerie de plein air, les villages vacances et les résidences de tourisme conservent la préférence des Français, en cumulant 72 % des réservations. Ces types d’hébergement perdent toutefois un peu de terrain puisqu’ils étaient 77 % à y avoir réservé en 2020.

En revanche, les hôtels, bien que beaucoup moins courus que les autres hébergements marchands, semblent en bonne voie de reconquérir une bonne partie de la clientèle française perdue en 2020. Selon VVF ingénierie, les hôtels représentent 6 % des réservations, contre 3 % en mai 2020.

Cette envolée des réservations hôtelières s’observe aussi sur les deux baromètres de d-edge (groupe Accor) et Siteminder. En mai, selon les journées, les volumes enregistrés étaient déjà deux à trois fois supérieurs à ceux observés en 2020. Y compris à Paris. L’index d-edge pointe même une progression de réservations internationales, dans des proportions toutefois plus modestes que les réservations domestiques.

Malgré tout, l’hôtellerie française n’a pas encore retrouvé les niveaux qu’elle atteignait en 2019 à la même époque. Selon Siteminder, fin mai 2021, les réservations enregistrées représentaient environ 49 % des volumes enregistrés deux ans plus tôt.

Nous revendrions plus en détail sur la situation du marché hôtelier français dans un prochain article à paraître le 14 juin.

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