La collecte Airbnb pèserait 13 % de la taxe de séjour des hébergements pros

La plateforme américaine a annoncé le 10 janvier avoir reversé 58 millions d’euros de taxes de séjour aux communes françaises, au titre des réservations effectuées entre le 1er janvier et le 30 octobre 2019.

La plateforme américaine a annoncé le 10 janvier avoir reversé 58 millions d'euros de taxes de séjour aux communes françaises, au titre des réservations effectuées entre le 1er janvier et le 30 octobre 2019.

A titre de comparaison, l’ensemble des hébergements soumis à la taxe de séjour ont généré en 2018 un produit total de 451,5 millions d’euros (englobant la collecte Airbnb). Premiers contributeurs,  les hôtels de tourisme.  Le montant de ces taxes a été réparti entre les communes (228 M€), les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale EPCI (198 M€) et les départements (25,5M€).

Si l’on retient l’hypothèse basse d’une augmentation de 15 % en 2019 du produit total de la taxe de séjour, la collecte d’Airbnb sur la totalité de l’année 2019 en représenterait entre 13 et 14 %. Il s’agit là d’une première estimation. Il faudra attendre les chiffres officiels du produit 2019 de la taxe, établis par le ministère de l’Economie et des Finances, ainsi que les chiffres Airbnb sur les 12 mois de 2019.

Le montant reversé par Airbnb à quelque 28 000 communes françaises a augmenté de 240 % par rapport à l’année 2018 (24 millions d’euros). Une progression due notamment à l’automatisation de la collecte et à l’augmentation du nombre de voyageurs.

Les communes les plus bénéficiaires sont Paris avec 15,3 millions d’euros, Marseille (2,3 millions d’euros) et Nice (1,8 million d’euros). Viennent ensuite Lyon avec 1,02 million d’euros, Cannes avec 91.000 euros et Toulouse avec 76.000 euros. Selon Airbnb, « près de 20% de ces recettes bénéficient à des communes de moins de 3.500 habitants », à savoir 10,5 millions d’euros, contre 3,2 millions d’euros en 2018.

Les hébergements assujettis à la taxe de séjour

  • les palaces
  • les hôtels de tourisme
  • les résidences de tourisme
  • les meublés de tourisme
  • les villages de vacances
  • les chambres d’hôtes
  • les emplacements dans les aires de camping-cars et les parcs de stationnement touristique
  • les terrains de camping
  • les terrains de caravanage ainsi que tout autre terrain d’hébergement de plein air
  • les ports de plaisance

Le guide pratique officiel pour y voir plus clair dans la taxe de séjour !

Le régime a été réformé à deux reprises, en 2017 et en 2019. Ainsi, par exemple, les hébergements sans classement, qu’il s’agisse d’un hôtel ou d’un meublé loué sur Airbnb ou attente de classement, sont désormais taxés.
Et non pas selon un tarif forfaitaire à la nuitée, variant entre un tarif plancher et un tarif plafond, comme dans le cas des hôtels et les campings classés. Mais selon un pourcentage situé entre 1 % et 5 % du coût hors taxe de la nuitée par personne majeure !
Selon le guide, le tarif moyen de la taxe de séjour adopté en 2019 pour les non classés était de 3,5 %. A Paris, il était de 5 %. Pour une nuitée facturée 70 euros sur Airbnb, le client paiera 5 euros de taxes de séjour (cumul de la taxe de séjour Paris, de la taxe additionnelle Paris et de la taxe additionnelle Grand Paris).

Le guide pratique sur la taxe de séjour

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