La destination France est de nouveau en vogue, poussée à la fois par les vagues de visiteurs internationaux, en particulier ceux en provenance des Amériques et de l’Asie, et par la fidélité des touristes français aux adresses hexagonales. Sur la base des données statistiques disponibles pour les neuf premiers mois de 2017, le gouvernement table désormais sur 89 millions de touristes étrangers, soit une progression de + 6 % par rapport à 2016.
Plus significatives encore, les recettes touristiques enregistrées à fin juillet ont grossi de + 9 %, à 24,5 milliards d’euros. Une double bonne nouvelle donc. En 2016 en effet, la France avait perdu à la fois des touristes internationaux (2,2 millions de moins – 82,6 vs 84,5) et des recettes (baisse de 2,4 milliards de dollars US – 42,481billions $ US vs 44,858 billions $ US). Elle rétrogradait ainsi du troisième au cinquième rang mondial pour les recettes, devancée désormais par la Thaïlande et la Chine et à nouveau placée loin derrière les Etats-Unis et l’Espagne.
Troisième bonne nouvelle : les hébergements touristiques collectifs marchands profitent pleinement du renouveau français. Au premier semestre, la hausse des nuitées dans les hôtels, les résidences de tourisme et les campings a dépassé + 10 % par rapport au même semestre de l’exercice 2016 (source Insee). Tous les types d’hébergement ont bénéficié de ce regain, à commencer par les campings (+ 18,7 %).
Le mois de juillet et plus encore le mois d’août ont accentué la tendance. Là aussi grâce aux arrivées aériennes, qui se sont accrues de +7,7 % sur l’ensemble de la France et de +8,9 % sur Paris. La première destination française devrait ainsi flirter cette année avec les 34 millions de visiteurs internationaux, contre 30 millions en 2016 et 32 en 2015. Mais il faut le souligner, toutes les régions de France ont fortement progressé, en particulier Auvergne-Rhône Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
S’agissant des hébergements collectifs, juillet et surtout août 2017 ont confirmé ces bonnes orientations. Fait intéressant, le nombre de nuitées hôtelières a progressé un peu plus fortement que le nombre d’arrivées. La durée des séjours et les dépenses afférentes ont donc augmenté.
Il faut pourtant garder à l’esprit cette réalité : la progression du tourisme mondial sera, cette année encore, supérieure à celle de la France. La destination continuera donc de perdre des parts de marché. En 2016, selon les statistiques de l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), la France représentait 13,5 % du nombre de visiteurs internationaux dans le monde contre 13,9 % en 2015. Par ailleurs, le marché français, en 2016, pesait 9,5 % de la valeur des dépenses engagées par ces touristes internationaux contre 10,2 % en 2015.
En revanche, sauf événement catastrophique, la France devrait réussir à accueillir davantage de visiteurs internationaux qu’en 2015, année record (84,452 millions). Il n’est pas encore acquis, toutefois, qu’elle engrange davantage de recettes qu’en 2014 (43,4 milliards d’euros), année record.
S’agissant des nuitées hôtelières, elles devraient franchir à nouveau le seuil des 200 millions et peut-être même aller au-delà du plafond historique de 2012 (202,162 millions). A fortiori si la progression des nuitées étrangères se poursuivait au même rythme au quatrième trimestre. Le palier des 74 millions de nuitées étrangères hôtelières pourrait ainsi être franchi.
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