Le groupe va proposer 400 contrats d'apprentissage ou de professionnalisation. Avec à la clef, une qualification professionnelle et un emploi en CDI dans l'un de ses 600 restaurants. Dans de nombreux secteurs, à l'exception des HCR, l'apprentissage est en forte croissance avec près de 525 600 contrats signés en 2020 (+ 42 %). Le plan "1 jeune, 1 solution" et ses aides, prorogées jusqu'en juin 2022, ont boosté la demande des entreprises. Une prime de 5000 euros leur est accordée pour l'embauche d'un apprenti mineur et de 8 000 euros pour celle d'un apprenti majeur.
Changement de braquet pour accélérer ! Dans le passé, Buffalo Grill avait déjà fait appel à l’Agence nationale pour la Formation professionnelle des Adultes (Afpa) pour des besoins ponctuels et limités.
Cette fois, c’est un accord-cadre que les deux partenaires ont signé le 3 novembre. Un engagement national qui vise un objectif ambitieux, en cette période de pénurie de demandeurs. Recruter et former 400 candidats en l’espace d’une année, dans le cadre de contrats en alternance.
C’est dire les besoins du groupe aujourd’hui. Qui a sans doute aussi été incité à emprunter d’avantage la voie de l’apprentissage par le plan « #1 jeune1 solution » mis en place en août 2020. Cette mesure phare du plan de relance du Gouvernement va mobiliser 9 milliards d’euros en aides financières diverses. Et les résultats semblent au rendez-vous. Sur la première année, 2 millions de jeunes ont bénéficié d’une solution du plan. Dont 1,8 millions de moins de 26 ans embauchés en CDI ou CDD de + de 3 mois. Et l’élan ne s’est pas ralenti. Lors de son intervention du 9 novembre, Emmanuel Macron faisait état de 3 millions de jeunes ayant pu décrocher une formation, un accompagnement, un emploi ou encore un apprentissage.
Une expérience en Restauration n’est pas obligatoire pour candidater
Ainsi, pour la seule année 2020, les secteurs publics et surtout privés ont signé 565 600 contrats. Une progression de 42 % par rapport à 2020. L’Hébergement Restauration reste pour l’instant à la traîne, le nombre de contrats conclus l’an dernier, autour de 34 160, apparaissant même en léger retrait par rapport à 2019 (34 300 environ), selon les données de la Dares (ministère du travail). La crise sanitaire n’a évidemment pas favorisé l’apprentissage dans ce secteur. Mais cette stagnation s’observait aussi avant la crise. Il faudrait des dizaines d’autres d’initiatives, comme celles de Buffalo Grill – Courtepaille, de Burger King (600 jeunes sous alternance d’ici fin 2021) ou d’Accor (700 alternants à fin décembre 2027) pour faire décoller les statistiques.
Les candidats à un contrat chez Buffalo-Courtepaille ne doivent pas obligatoirement faire état d’expérience dans la Restauration. Mais ils doivent maîtriser les compétences de base. Lire et s’exprimer en Français. Et maîtriser les quatre opérations : addition, soustraction, multiplication, division. Quant aux profils d’âge, ils vont de 17 ans à moins de 30 ans pour les contrats d’apprentissage. Et au-delà de 30 ans pour les contrats de professionnalisation, qui relèvent de la formation continue.
Les candidats reçus réaliseront leurs tests de formations dans 80 restaurants volontaires. Avant de rejoindre, s’ils ne décrochent pas en route, l’un des 600 restaurants du groupe (environ 360 Buffalo Grill et 240 Courtepaille). Le contrat de travail proposé à leur arrivée sur le site ne sera sans doute pas systématiquement un CDI. Mais selon son communiqué, le « souhait du groupe, par la suite, est de pérenniser les postes pourvus à travers ces contrats formateurs par des embauches en CDI. »
L’obtention d’un titre professionnel reconnu de niveau 3
Le parcours d’une durée de 1 an, vise l’obtention d’un titre professionnel reconnu de niveau 3 (RNCP). Le groupe propose ses contrats autour de deux métiers. Soit celui d’agent de restauration, pour un travail en cuisine. Soit celui de serveur en restauration, autour du service en salle. Certains apprentis pourront également bénéficier d’une initiation grill dans les restaurants disposant d’un poste de grillardin, spécialiste de la grillade de viande.
Les salaires proposés correspondent aux minima prévus dans la convention collective des HCR. La rémunération des contrats en alternance est basée sur le SMIC en fonction de l’âge des candidats. A l’issue de la formation et selon le déroulement des parcours, le groupe Buffalo-Courtepaille se borne à indiquer qu’il « proposera une rémunération adaptée aux emplois visés.»
Des premières sessions de Job Datings avant le déploiement dans toute la France
Des premières rencontres ont eu lieu le 3 novembre entre candidats, directeurs de restaurants Buffalo Grill et Courtepaille et consultants Afpa. Trois nouvelles sessions de job dating se tiendront dans les restaurants du groupe, en partenariat avec les centres AFPA de Stains (Ile de France), Rennes (Bretagne) et Lomme (Hauts de France).
Ces rencontres se dérouleront 15 novembre 2021 aux Courtepaille de Gonesse (95), Englos (59) et Pacé (35). Suivront de nouvelles sessions le 22 novembre dans les restaurants Buffalo Grill de Collégien (77), Lezennes (59) et Rennes Cesson (35).
Lors de ces jobs dating, en plus des entretiens, les candidats pourront passer un test de positionnement supervisé par l’Afpa, afin de proposer des parcours adaptés.
Pour garantir le succès de cette opération, l’Afpa et le groupe Buffalo-Courtepaille ont lancé une campagne de communication et d’information sur les réseaux sociaux et dans les restaurants participants.
Pascale D’Artois, Directrice Générale de l’Afpa
« La formation en alternance facilite l’intégration du candidat dans l’entreprise et lui permet d’acquérir des savoir-faire adaptés. Elle offre un rythme de formation de plus en plus plébiscité par les entreprises et par les apprenants. La prise d’autonomie et de confiance de l’alternant est souvent spectaculaire tant ses compétences professionnelles se développent de jour en jour. Les expériences acquises sur le terrain sont de véritables atouts pour accéder à l’emploi. L’alternance favorise ainsi les embauches en confiance à l’issue du parcours. »
Jocelyn Olive, PDG du groupe Buffalo Courtepaille
« La formation est un enjeu clé pour notre groupe, mais aussi pour le secteur de la restauration dans son ensemble. Chez nous, de nombreux collaborateurs commencent en salle ou en cuisine avant d’évoluer vers des positions managériales. Allant ensuite jusqu’à la gestion de leur propre établissement. Pour nous, il est fondamental de faciliter cette évolution, de l’accompagner et d’y contribuer activement par la formation d’anciens et de nouveaux talents. »