Un dialogue social dynamique dans le secteur des résidences de tourisme et des apparthôtels

Les partenaires sociaux de ce secteur d’activité ont conclu début mars un accord majoritaire revalorisant les salaires minima conventionnels. Calculés sur 13 mois et sur une base hebdomadaire de 35 heures de travail, ces minima ont été augmentés de +4 %, à l’exception du dernier échelon des employés (E3) et du premier échelon des agents de maîtrise (AM1) revalorisés de +5 % pour créer une incitation. Selon le SNRT (Syndicat national des résidences de tourisme et apparthotels), ces accords sociaux, négociés chaque année, sont indispensables au secteur pour demeurer attractif.

Les partenaires sociaux de ce secteur d'activité ont conclu début mars un accord majoritaire revalorisant les salaires minima conventionnels. Calculés sur 13 mois et sur une base hebdomadaire de 35 heures de travail, ces minima ont été augmentés de +4 %, à l'exception du dernier échelon des employés (E3) et du premier échelon des agents de maîtrise (AM1) revalorisés de +5 % pour créer une incitation. Selon le SNRT (Syndicat national des résidences de tourisme et apparthotels), ces accords sociaux, négociés chaque année, sont indispensables au secteur pour demeurer attractif.

Cette animatrice percevra un salaire annuel d'au moins 22 249 euros, correspondant à l'échelon E1. Mais son emploi repère lui donnerait aussi accès à un salaire correspondant à l'échelon E2 (22 943 €) ou E3 (23 567 €). Avec ses acquis, son entreprise pourrait la promouvoir manager animation. Elle percevrait alors un salaire minimum annuel compris en 23 567 € (niveau E3) et 35 145 euros (niveau C1).

La nouvelle grille des salaires applicable et en cours d’extension

* sur 13 mois, hors prime d’ancienneté.

Le niveau E1 correspond au Smic mensuel multiplié par 13 mois. Il est donc supérieur de 8 % au Smic. De fait, les autres niveaux E2 et E3 sont encore plus élevés que le Smic.

Approuvé par le SNRT (Syndicat National des Résidences de Tourisme et apparthotels) et par les syndicats de salariés CFDT, CFTC et CGE-CGC, l’accord s’applique d’ors et déjà aux quelque 82 entreprises adhérentes au SNRT. En attendant d’être étendu à l’ensemble du secteur d’ici l’été.

Le syndicat regroupe la majorité (51%) des opérateurs. Soit  environ 967 résidences employant plus de 20 000 salariés. Son actuel président est Stéphane Laugery, par ailleurs secrétaire général du groupe Pierre&Vacances Center Parcs.

Les grandes marques et grands réseaux adhérent au SNRT. Adagio, Appart’City, Citadines, Goélia, Lovalsa, Mama Shelter, CGH, MMV, Néméa, Lagrange, Pierre & Vacances – Center Parcs, Résidhome, Vacancéole, VVF.

Le SNRT a fait le choix en 1996 de se rattacher à la Convention Collective Nationale de l’Immobilier dont il est signataire. Ceci pour bien se différencier de l’hôtellerie classique. Et pour mieux faire entendre sa voix dans les négociations. Un choix qu’il ne regrette pas…

 

Une résidence peut employer jusqu’à 81 métiers différents répartis en 11 secteurs d’activité

Depuis la conclusion d’un un avenant adopté en 2018, ces métiers sont répartis dans des emplois repères eux-mêmes entrant dans une grille de classification de neuf niveaux.

Le métier de chaque salarié correspond à un emploi repère auquel correspond un niveau minimum et un niveau maximum.

Un responsable Hébergement, par exemple, percevra un salaire minimum annuel d’au moins 23 567 euros  (correspondant au niveau E3).  En fonction de sa carrière, il pourra prétendre à une salaire du niveau C1, soit 26 830 euros.

La majorité des métiers débute ainsi dans une catégorie, employé ou agent de maîtrise. Et ils évoluent dans la catégorie au-dessus, agent de maîtrise ou cadre.

Corinne Baras, présidence de la commission sociale du SNRT

« Les exploitants des Résidences de Tourisme font également des efforts sur l’aménagement du temps de travail pour améliorer la qualité de vie des salariés. »

De bons salaires, en tout cas corrects, c’est bien. Mais assortis de bonnes conditions de travail, c’est mieux. Le rapport social du secteur (lui en a un !), fait état d’un effectif très jeune. 42 % de salariés sont âgés de moins de 34 ans. Et par ailleurs, très féminisé, avec 59 % de femmes. Les résidences de tourisme semblent en être conscientes : si elles veulent conserver leur attractivité auprès de ces jeunes et de ces femmes, en particulier, elles doivent améliorer aussi le séquençage des périodes de congés.

Le travail hebdomadaire de base fixé 35 heures (et non de 39 heures dans les HCR) est un argument. Mais il n’est plus suffisant. « Les coupures ne sont pas le sujet prioritaire, il y en a très peu », explique Pascale Jallet, déléguée générale du SNRT, « le cheval de bataille, ce sont les week-ends tournants, les deux jours consécutifs de repos, ce qui n’est pas simple évidemment, car beaucoup d’établissements sont ouverts 365 jours par an. »

Les initiatives d’aménagements existent, tendent à se développer. Leur recensement manque toutefois pour affirmer qu’elles se généralisent. Des résidences urbaines lancent également des expériences de travail sur 4 jours.

Enfin, les salariés sont assez sensibles aux Avantages En Nature, surtout en cette période de forte inflation. Leur faire bénéficier pour eux et leur famille d’un séjour gratuit ou à des tarifs très préférentiels dans des résidences adhérentes n’est plus non plus un tabou !

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