17 % des aliments achetés en restauration collective jetés chaque année selon l’Ademe
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a analysé pendant 1 an les cantines de douze collectivités de la région Rhône-Alpes, pour vérifier le niveau de gaspillage alimentaire qui s’y produit.
Les pertes et gaspillage alimentaire représentent 78% des biodéchets. Et 17% des aliments préparés partent à la poubelle selon l’Ademe. Encore s’agit-il là de moyenne, les pertes s’élèvent à 38 % dans certaines cantines scolaires.
L’étude estime le coût de ce gaspillage à 14 % du montant global des achats alimentaires des établissements (15,6 % en terme de coûts complets, en ajoutant par exemple le coût d’élimination des déchets) et à 17 % des émissions de gaz à effet de serre.
Pour chaque repas, une cantine jette à la poubelle 27 centimes d’euro (coût qui monte à 68 centimes en comptant le travail du personnel)… Soit 13 000 euros par an pour un collège servant 300 repas/jour
Pour l’Ademe, les collectivités devraient mieux calibrer les repas, les achats et les préparations, afin d’optimiser le ratio nourriture préparée/nourriture consommée. Une cantine qui ne jette rien est difficilement concevable, mais des solutions d’optimisation sont possibles pour réduire le gaspillage de nourriture.
L’Ademe préconise, par exemple, la cuisine sur place plutôt que la livraison de repas. Cuisinés sur place et stockés pour le lendemain, les repas ne sont jetés qu’à 14 % en moyenne, contre 25 % pour les repas livrés, qu’ils soient chauds ou froids.
Les plus grosses pertes proviennent de la restauration scolaire et de la restauration des patients et personnes âgées
En moyenne, un établissement de restauration collective produit 144 g de biodéchets par repas, dont 113 g de pertes et gaspillage alimentaire. En cuisine satellite, 25% des aliments préparés sont perdus, contre 14% pour les cuisines sur place.