La restauration collective devra faire don de ses nombreux non consommés

La restauration collective et ses 3,6 milliards par an servis dans les écoles, les lycées, les entreprises, les hôpitaux et les maisons de retraite, devra sans doute à son tour faire don de repas préparés mais non servis aux associations de solidarité, a-t-on appris de source gouvernementale jeudi 21 décembre, à l’approche de la clôture des Etats généraux de l’Alimentation.

Le gouvernement, qui doit inscrire cet objectif dans la loi sur l’alimentation attendue au premier trimestre 2018, prévoit de présenter dans le même temps un plan « Ambition bio » pour développer l’agriculture biologique en France, a ajouté la même source, en réaffirmant l’objectif fixé par Emmanuel Macron de parvenir d’ici 2022 -dans la restauration collective- à 50% de produits soit bio, soit portant un signe de qualité, soit locaux.

Cette proposition sur le don émane de l’atelier 10 des Etats généraux de l’alimentation, centré sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, et présidé par Guillaume Garot. Ce député PS et ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire, est à l’origine de la première loi sur le gaspillage alimentaire en vigueur depuis 2016. Loi qui a prévu le l’interdiction pour les grandes surfaces de détruire de la nourriture consommable et l’obligation d’en faire don.

« Aujourd’hui, plus d’un tiers de la production alimentaire totale sur la planète est perdu, jeté, gaspillé chaque année », rappelle Guillaume Garot. « Nous sommes sept milliards d’êtres humains aujourd’hui, nous serons neuf milliards en 2050. Si vous voulez nourrir neuf milliards d’individus avec la même planète, il faut commencer par ne plus gaspiller », estime le parlementaire, qui se félicite que, notamment grâce à « sa » loi, « la France est en pointe aujourd’hui ».

Le pays gaspille néanmoins encore l’équivalent de 16 milliards d’euros chaque année. « Chacun de nous jette 20 à 30 kilos de nourriture par an, dont 7 kilos de produits toujours emballés », dénonce M. Garot, qui avait formé le voeu, avant la loi de 2016, de diviser par deux ce chiffre de 16 milliards.

« Nous devrons, dans les semaines qui viennent, faire un bilan très précis de l’application de la loi, mais ce que nous disent aujourd’hui les associations de solidarité (banques alimentaires, Restos du Coeur, Secours populaire) c’est que le volume des dons a augmenté de façon significative. Les premiers chiffres qui nous sont revenus, montrent une augmentation de 20 à 25% », affirme M. Garot.

Cette ambition, qui va nécessiter « des moyens logistiques importants », sous-entend de « respecter les prescriptions sanitaires », souligne M. Garot, qui espère « faire avec la restauration collective ce que nous sommes en train de réussir à faire avec les grandes surfaces ».

Autre proposition du député : créer dans le primaire et le secondaire « un parcours éducatif à l’alimentation et à la lutte contre le gaspillage ». S’il y a des initiatives prises par des établissements, souvent sur le temps non scolaire, avec les collectivités locales, Guillaume Garot propose que la lutte contre le gaspillage alimentaire « rentre à l’école », où existe déjà un parcours éducatif santé depuis la rentrée 2016.

Pour promouvoir la lutte contre le gaspillage, une autre proposition vise à créer « un label contre le gaspillage alimentaire », que ce soit pour un restaurant, un maraîcher ou une grande surface, détaille M. Garot, qui souhaite « un cahier des charges propre à chaque métier », afin de « donner une visibilité à la lutte contre le gaspillage et permettre au citoyen de peser dans ses choix ».

Guillaume Garot propose d’affecter une partie de la TGAP (Taxe sur les activités polluantes imposée aux industriels) aux projets de lutte contre le gaspillage alimentaire. « Ce que nous proposons, c’est d’affecter 50 millions d’euros par an pour le financement de ces actions sur l’ensemble du territoire national », conclut M. Garot. (sources : Ademe, AFP, ministère de l’Agriculture, HR-infos) »

La restauration collective et ses 3,6 milliards par an servis dans les écoles, les lycées, les entreprises, les hôpitaux et les maisons de retraite, devra sans doute à son tour faire don de repas préparés mais non servis aux associations de solidarité, a-t-on appris de source gouvernementale jeudi 21 décembre, à l'approche de la clôture des Etats généraux de l'Alimentation.

Le gouvernement, qui doit inscrire cet objectif dans la loi sur l'alimentation attendue au premier trimestre 2018, prévoit de présenter dans le même temps un plan "Ambition bio" pour développer l'agriculture biologique en France, a ajouté la même source, en réaffirmant l'objectif fixé par Emmanuel Macron de parvenir d'ici 2022 -dans la restauration collective- à 50% de produits soit bio, soit portant un signe de qualité, soit locaux.

Cette proposition sur le don émane de l'atelier 10 des Etats généraux de l'alimentation, centré sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, et présidé par Guillaume Garot. Ce député PS et ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire, est à l'origine de la première loi sur le gaspillage alimentaire en vigueur depuis 2016. Loi qui a prévu le l'interdiction pour les grandes surfaces de détruire de la nourriture consommable et l'obligation d'en faire don.

"Aujourd'hui, plus d'un tiers de la production alimentaire totale sur la planète est perdu, jeté, gaspillé chaque année", rappelle Guillaume Garot. "Nous sommes sept milliards d'êtres humains aujourd'hui, nous serons neuf milliards en 2050. Si vous voulez nourrir neuf milliards d'individus avec la même planète, il faut commencer par ne plus gaspiller", estime le parlementaire, qui se félicite que, notamment grâce à "sa" loi, "la France est en pointe aujourd'hui".

Le pays gaspille néanmoins encore l'équivalent de 16 milliards d'euros chaque année. "Chacun de nous jette 20 à 30 kilos de nourriture par an, dont 7 kilos de produits toujours emballés", dénonce M. Garot, qui avait formé le voeu, avant la loi de 2016, de diviser par deux ce chiffre de 16 milliards.

"Nous devrons, dans les semaines qui viennent, faire un bilan très précis de l'application de la loi, mais ce que nous disent aujourd'hui les associations de solidarité (banques alimentaires, Restos du Coeur, Secours populaire) c'est que le volume des dons a augmenté de façon significative. Les premiers chiffres qui nous sont revenus, montrent une augmentation de 20 à 25%", affirme M. Garot.

Cette ambition, qui va nécessiter "des moyens logistiques importants", sous-entend de "respecter les prescriptions sanitaires", souligne M. Garot, qui espère "faire avec la restauration collective ce que nous sommes en train de réussir à faire avec les grandes surfaces".

Autre proposition du député : créer dans le primaire et le secondaire "un parcours éducatif à l'alimentation et à la lutte contre le gaspillage". S'il y a des initiatives prises par des établissements, souvent sur le temps non scolaire, avec les collectivités locales, Guillaume Garot propose que la lutte contre le gaspillage alimentaire "rentre à l'école", où existe déjà un parcours éducatif santé depuis la rentrée 2016.

Pour promouvoir la lutte contre le gaspillage, une autre proposition vise à créer "un label contre le gaspillage alimentaire", que ce soit pour un restaurant, un maraîcher ou une grande surface, détaille M. Garot, qui souhaite "un cahier des charges propre à chaque métier", afin de "donner une visibilité à la lutte contre le gaspillage et permettre au citoyen de peser dans ses choix".

Guillaume Garot propose d'affecter une partie de la TGAP (Taxe sur les activités polluantes imposée aux industriels) aux projets de lutte contre le gaspillage alimentaire. "Ce que nous proposons, c'est d'affecter 50 millions d'euros par an pour le financement de ces actions sur l'ensemble du territoire national", conclut M. Garot. (sources : Ademe, AFP, ministère de l'Agriculture, HR-infos)"
17 % des aliments achetés en restauration collective jetés chaque année selon l’Ademe

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a analysé pendant 1 an les cantines de douze collectivités de la région Rhône-Alpes, pour vérifier le niveau de gaspillage alimentaire qui s’y produit.
Les pertes et gaspillage alimentaire représentent 78% des biodéchets. Et 17% des aliments préparés partent à la poubelle selon l’Ademe. Encore s’agit-il là de moyenne, les pertes s’élèvent à 38 % dans certaines cantines scolaires.

L’étude estime  le coût de ce gaspillage à 14 % du montant global des achats alimentaires des établissements (15,6 % en terme de coûts complets, en ajoutant par exemple le coût d’élimination des déchets) et à 17 % des émissions de gaz à effet de serre.
Pour chaque repas, une cantine jette à la poubelle 27 centimes d’euro (coût qui monte à 68 centimes en comptant le travail du personnel)… Soit 13 000 euros par an pour un collège servant 300 repas/jour

Pour l’Ademe, les collectivités devraient mieux calibrer les repas, les achats et les préparations, afin d’optimiser le ratio nourriture préparée/nourriture consommée. Une cantine qui ne jette rien est difficilement concevable, mais des solutions d’optimisation sont possibles pour réduire le gaspillage de nourriture.
L’Ademe préconise, par exemple, la cuisine sur place plutôt que la livraison de repas. Cuisinés sur place et stockés pour le lendemain, les repas ne sont jetés qu’à 14 % en moyenne, contre 25 % pour les repas livrés, qu’ils soient chauds ou froids.

Les plus  grosses pertes proviennent de la restauration scolaire et de la restauration des patients et personnes âgées

En moyenne, un établissement de restauration collective produit 144 g de biodéchets par repas, dont 113 g de pertes et gaspillage alimentaire.  En cuisine satellite, 25% des aliments préparés sont perdus, contre 14% pour les cuisines sur place.

On gaspille quatre fois plus à la cantine ou au resto que chez soi !
Selon une autre étude de l’Ademe, la restauration dans son ensemble représente 42% des pertes et des gaspillages de la consommation en France alors qu’elle ne représente que 15 % des repas consommés.  Sur la totalité de la restauration, la restauration collective représente 48% des repas servis.
Autrement dit, on gaspille 4 fois plus en restauration collective et commerciale qu’au foyer (130g/convive/repas contre 32g chez les ménages). L’étude ne dit pas toutefois si on gaspille plus à la cantine qu’au restaurant.
« Ce constat, conclue l’Ademe, peut laisser penser que lorsque le consommateur peut dimensionner les quantités, la nature des repas et conserver les restes, comme cela est davantage possible chez lui, alors le gaspillage est moindre. La structuration de l’offre en restauration influencerait donc grandement le comportement du consommateur. »

A télécharger

reduire_le_gaspillage_alimentaire_en_restauration_collective_010256
Le site internet des Etats Généraux de l’Alimentation

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