Prise de commande et paiement du repas à table couplés sur un QR Code scanné sur son portable

Le champ de la digitalisation s’élargit encore. A partir de 2007, les clients purent réserver une table sur internet puis via une appli mobile. Ils ont pu ensuite commander et régler leurs plats sur les plateformes d’offres et de livraison, et sur les sites web des restaurants. Vers 2018, une 1ère start-up, Billee (rachetée par Zenchef), rendait possible au restaurant le paiement de leur addition via un QR Code et leur smartphone. Ils pourront aussi désormais, par ce même QR Code, commander leur repas à leur arrivée. Sunday en a fait l’annonce, ciblant la restauration rapide.

Le champ de la digitalisation s'élargit encore. A partir de 2007, les clients purent réserver une table sur internet puis via une appli mobile. Ils ont pu ensuite commander et régler leurs plats sur les plateformes d'offres et de livraison, et sur les sites web des restaurants. Vers 2018, une 1ère start-up, Billee (rachetée par Zenchef), rendait possible au restaurant le paiement de leur addition via un QR Code et leur smartphone. Ils pourront aussi désormais, par ce même QR Code, commander leur repas à leur arrivée. Sunday en a fait l'annonce, ciblant la restauration rapide.

Avec son téléphone et une appli bancaire, commander et régler les plats en scannant le QR Code dédié à sa table. Photo : sunday.

Gagner du temps quand on en perd. L’argument est connu, il a déjà été servi. On en perdrait à attendre qu’un serveur soit en mesure de prendre et encaisser votre commande. On en gagnerait à automatiser ces deux phases. Selon Sunday (5000 restaurants clients revendiqués), le temps économisé serait de l’ordre de 15 minutes. A condition que l’attente ne se reporte pas sur le délai de production.

C’est ce qu’on a pu observer chez McDonald’s, avec son système de bornes tactiles de commandes lancé en 2009. Dispositif doublement astucieux. Le client est obligé de patienter à sa table sans que le service soit nécessairement plus rapide. Son attente est toutefois plus agréable qu’au milieu d’une file. Par ailleurs, les bornes, truffées de suggestions d’options, dopent significativement le panier moyen, de 15 % en moyenne, à 14 euros, selon le média Capital.

De son côté, tout comme Sunday, Zenchef (6 000 restaurants clients) concurrent de la start-up franco-américaine, affirme trois autres avantages à la digitalisation par QR Code et smartphone. Une rotation des tables plus élevée (12 minutes plus vite selon les allégations sunday).  Un panier moyen augmenté (de 25 % selon Zenchef). Et un pourboire également plus élevé (des chiffres à géométrie variable, 40 %, trois fois plus…). Zenchef, positionné d’abord sur la réservation en ligne, son métier historique, se lance dans le paiement par QR Code après le rachat en 2021 de la start-up Billee. Mais Zenchef pay n’intègre pas encore la commande en ligne.

Les consommateurs font un usage presque familier du QR Code. L’appli AntiCovid a largement contribué à sa vulgarisation. Appliqué à la restauration, à priori, ils trouveront le process assez simple et rapide (QR = Quick Response…).  Assis à sa table, le client scanne le code défini pour sa table et  accède ainsi aux pages du menus. Puis il clique sur les plats qu’il a choisis. Et il paie. Il ne reste plus qu’à attendre pour se faire servir à table. De façon assez similaire, il peut commander à partir du QR Code, payer, recevoir une notification et récupérer sa commande au comptoir, pour consommer sur place ou à emporter.

Le client paie également avec son téléphone, avec une appli de paiement sans contact. Carte visa, Mastercard, Google Pay, Apple Pay, Ticket restaurant, AmEx, Swile, pour n’en cite que quelques uns.

Les co fondateurs de Big Mamma derrière Sunday

A notre connaissance, Sunday est encore le seul opérateur à coupler commande et paiement sur QR Code. Le tout, bien entendu, fonctionnant avec le logiciel de caisse du restaurant. Son modèle économique repose sur une commission de 1 %. Zenchef Pay, pour sa part, propose un abonnement.

Sunday a été créé en avril 2021 par Victor Lugger et Tigrane Seydoux, les fondateurs de la chaîne Big Mamma, première utilisatrice, et par Christine de Wendel, ex-COO de ManoMano. Big Mamma et ses 1 700 salariés, c’est aujourd’hui 16 trattorias en Europe, 2 bars et 1 food court. Mais également 16 dark kitchen pour ses livraisons sous la marque « Napoli Gang ».

La solution commande + paiement a été testé début mars chez Top Bun Marseille, premier restaurant burger de la chaîne. Elle compterait 1 mois plus tard, 500 clients. Essentiellement bars, food trucks, food courts et restauration rapide. Parmi les enseignes citées, Cojean et Brique House, ainsi que le food market La Felicita (appartenant à Big Mamma).

Selon Sunday, l’utilisation du gestionnaire de commandes en ligne Deliverect explique aussi ce déploiement rapide. Il permet à Sunday de se connecter à des dizaines de logiciels de caisse.

Le trio Lugger-Seydoux-de Wendel ambitionne pour Sunday un développement rapide en Europe et en Amérique du Nord et des acquisitions en vue d’enrichir leur produit. Pour cela, ils ont procédé, avec succès, à deux levées de fonds. En avril 2021, à hauteur de 24 millions de dollars. Et en septembre, pour 100 million de dollars (85 millions d’euros).

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