Paris-Ile de France a perdu 14,3 millions de visiteurs et 6,4 milliards d’euros de recettes

9,4 millions de touristes accueillis contre 23,6 millions un an plus tôt. Des recettes tombées à 3,8 milliards d’euros. Au premier semestre, la première destination française a subi une récession touristique d’une ampleur jamais connue. En juillet et août, les clientèles françaises et européennes ont fait un timide retour. Les professionnels s’attendent encore à des pertes de chiffre d’affaires de plus de 60 %.

9,4 millions de touristes accueillis contre 23,6 millions un an plus tôt. Des recettes tombées à 3,8 milliards d'euros. Au premier semestre, la première destination française a subi une récession touristique d'une ampleur jamais connue. En juillet et août, les clientèles françaises et européennes ont fait un timide retour. Les professionnels s'attendent encore à des pertes de chiffre d'affaires de plus de 60 %.

Le lundi 11 mai 2020, premier jour du déconfinement, l'esplanade du Trocadéro déserte. Photo : Ulysse Pixel - Adobe Stock.

D’une année l’autre, la première destination française affichait des records de hausse. Mais cette fois, le premier semestre 2020, et sans doute bientôt l’année complète, affichent des records de baisse. La crise du Covid-19 et ses multiples impacts ont provoqué une véritable hémorragie de visiteurs et de recettes.

Entre janvier et juin 2020, Paris et sa région francilienne ont perdu 7,2 millions de touristes français (-54 % par rapport au premier semestre 2019) . Et 7,1 millions de touristes internationaux (- 68 %). Des chiffres dévoilés le 27 août par le Comité Régional de Tourisme Paris Région.

Côté recettes, le bilan est encore plus catastrophique. Selon les estimations du CRT, elles dégringolent de 10,2 milliards d’euros au premier semestre 2019 à 3,8 milliards cette année. Les 6,4 milliards évaporés auraient, en théorie, été dépensés à hauteur de 4,6 milliards par les visiteurs étrangers et de 1,8 milliards par les Français.

Les hôtels plus malmenés que les meublés et les locations saisonnières

Bien entendu, l’hébergement marchand, tout comme les musées et l’événementiel, fait les frais de cette pénurie d’arrivées. Les hôtels enregistrent une baisse de 61 % du nombre de nuitées. Preuve si besoin de l’impact du Covid-19, sur les 13,4 millions de nuitées enregistrées de janvier à juin, 9,4 millions proviennent de l’activité en janvier et février.  D’avril à fin juin, l’hôtellerie n’a engrangé qu’1,4 million de nuitées. Les meublés et locations saisonnières perdent pour leur part 54 %.

Au cours des mois de juin et juillet, plus d’un hôtel parisien sur deux demeuraient fermés. Tandis qu’en Île-de-France hors Paris, près de 70 % des hôtels avaient rouvert.

A partir du 11 mai, date du début du déconfinement, puis de juin, le marché a repris quelques couleurs. Grâce, dans un premier temps. à la clientèle française. Rejoints ensuite par les Européens. Hollandais, Belges Allemands,  Britanniques  et Espagnols en tête. Malgré tout, le niveau de fréquentation resterait inférieur d’au moins 50 % à une période normale. Les professionnels eux-mêmes estiment leur perte de chiffre d’affaires à plus de 60 %  au cours des mois de juillet et d’août.

Chute de 68 % de la clientèle internationale
et de 54 % des visiteurs français

 

En volumes, un repli identique, de l’ordre de 7 millions de touristes.

Les nuitées hôtelières en recul de 61 %

Une baisse plus modérée (-47 %) pour les locations et meublés saisonnières.

Le bilan détaillé

Bilan_janv-juin2020_VF

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