Proches de leur niveau historique (1,2 million de salariés), ses effectifs se sont légèrement tassés entre janvier et mars 2022 par rapport à octobre - décembre 2021 (-0,2 %), mais dans des proportions moindres qu'aux premiers trimestres 2021 (-7 %) et 2020 (-2,9 %). Sur une durée de 12 mois, l'Hébergement a généré 40 900 salariés supplémentaires tandis que la Restauration en employait 130 500 de plus. La masse salariale (6,7 milliards d'euros), a également fléchi (-0,5 %), la hausse des salaires minima n'ayant pas eu encore d'impact significatif, tout comme la prime Macron.
Léger recul des effectifs de l’Hébergement après des baisses plus marquées en 2021 et 2020
GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Source : Acoss–Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Le nombre de salariés sous contrat dans l’HR s’infléchit légèrement ce trimestre : -0, 2 %, équivalant à 12 000 personnes. L’effectif enregistre son premier recul après trois trimestres consécutifs de croissance.
Cette baisse a d’avantage affecté l’Hébergement (- 0,4 % après + 4,8 % au 4ème trimestre 2021). Et ses effectifs affichent toujours un net repli par rapport à fin 2019 (- 3,8 %, soit – 9 900 postes). Dans la Restauration, ils sont quasi stables (- 0,1 % après + 0,1 %). Ils demeurent supérieurs de 3,2 % par rapport à fin 2019 (1,179 million).
Malgré le repli de ce trimestre, les effectifs globaux de la branche gardent leur niveau d’avant-crise : + 1,7 % par rapport au dernier trimestre 2019, soit 19 800 salariés. Et si on les compare au premier trimestre 2020, vers la fin de laquelle a débuté la crise sanitaire, le solde positif atteint 94 000 salariés ( + 8,5%).
Les effectifs salariés de la branche affichent un niveau supérieur par rapport au quatrième trimestre 2019 dans 11 régions métropolitaines sur 13. L’Île-de-France (- 3,1 %) et la Bourgogne-Franche-Comté (- 0,4 %) font encore exception. C’est en Corse que la croissance des effectifs est la plus forte (+11,6 %). Viennent ensuite l’Occitanie (+ 6,5 %) et Nouvelle-Aquitaine (+ 5,9 %).
1 T 2022 vs 1 T 2020 : La masse salariale en hausse dans la Restauration
Et dans l’Hébergement
GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source : Acoss-Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Ce trimestre, le recours à l’activité partielle repart à la hausse. La part des indemnités de chômage partiel représente 2,2 % de la masse salariale contre 1,3 % au trimestre précédent.
La masse salariale soumise à cotisations sociales recule de 0,5 % au premier trimestre 2022. Après + 3,9 % au trimestre précédent. Par rapport à la fin 2019, elle s’accroît de 4,7 %. Avec toutefois une disparité entre les deux secteurs. La masse salariale s’accroît de 7,2 % dans la Restauration. Elle recule encore encore de 2,1 % dans l’Hébergement. Les tendances changent toutefois si l’on prend comme pivot le premier trimestre 2020. Dans ce cas, la masse augmente de 5,7 % dans l’Hébergement. Et fait un bond de 21, 3 % dans la Restauration.
La prime Macron a une très faible incidence. Rapportée au Salaire Moyen mensuel Par Tête (SMTP), la différence ne dépasse pas 7 euros. 1879 euros avec la prime. 1872 euros sans la prime. L’Urssaf ne précise le nombre de bénéficiaires. En 2019, 15,4 % des salariés de la branche (174 000) en avaient bénéficié. Son montant moyen atteignait alors 311 euros.
Quant à la hausse des salaires minima dans les HCR, composante principale de la branche, elle n’avait pas d’impact visible au 1er trimestre. L’application de la nouvelle grille n’a un caractère obligatoire que depuis le 1er avril 2022.