Le ministère du Travail publie un guide applicable à toutes les branches d'activité. L'application de ses règles universelles de protection collective vise à garantir la protection sanitaire des salariés. Détaillé, précis, malgré quelques zones d'interprétation, ce protocole clarifie au passage certaines idées préconçues.
Ne craignons pas d’insister… Ce guide de 21 pages est indispensable à toutes les entreprises et associations. En particulier à celles qui n’auront pas les ressources financières suffisantes pour s’offrir les services d’un organisme certificateur.
Bien entendu, ce protocole gère spécifiquement les risques professionnels entraînés par l’épidémie du Covid-19. Risques qui vont encore s’intensifier dans la phase, forcément très longue, de déconfinement. Pour cette raison, il ne saurait donc se substituer aux guides de bonnes pratiques d’hygiène en vigueur dans les établissements.
En effet, ce protocole ministériel précise la doctrine générale de protection collective que les employeurs du secteur privé doivent mettre en place durant le déconfinement et après… Jusqu’à la fin de la circulation du virus.
Le document comprend sept parties. Une introduction les précède, sous forme de rappel sur les mesures barrière et de distanciation physique. En principe déjà connues et appliquées… C’est le socle fondamental sur lequel repose la protection collective.
Des clarifications indispensables sur les EPI, les tests de dépistage et les prises de température
La première partie porte sur les recommandations de jauge par espace ouvert, avec un principe de 4 m2 par collaborateur. Le chapitre suivant enchaîne sur la gestion des flux de personnes, qui priorise le séquençage des process et des circulations. Viennent ensuite les équipements de protection individuelle. Recommandables mais pas obligatoires en toutes circonstances, comme le masque, par exemple. Et surtout, ils ne sauraient en aucun cas pallier à des défauts de protection collective et de mesures barrières. La quatrième partie concerne les tests de dépistage. Si les entreprises doivent en informer les salariés mais ne pas les tester elles-mêmes.
Le protocole s’intéresse ensuite à la prise en charge d’une personne symptomatique et de ses contacts rapprochés, il prévoit la formalisation et la rédaction d’une procédure ad hoc. Il examine ensuite les conditions des prises de température, ni formellement recommandées, sauf circonstances précises, ni obligatoires pour les salariés. Le protocole termine enfin par le nettoyage et la désinfection des locaux. Beaucoup plus poussés encore qu’en temps ordinaire.
La lecture, même rapide, du protocole national de déconfinement, conduit à un constat évident. Le bon sens que l’on tirerait de son expérience d’exploitant scrupuleux ne saurait avoir réponse à tout. Car la prévention des risques sanitaires du Covid-19 exige des process et des produits spécifiques, jamais employés jusque là.
Ce protocole complète les 48 guides métiers disponibles à ce jour sur le site du ministère du Travail. La rue de Grenelle les a élaborés en partenariat avec les fédérations professionnelles et les partenaires sociaux. Trois de ces guides s’adressent spécifiquement aux secteurs de l’Hébergement Restauration. D’autres guides métiers devraient les compléter dans les jours qui viennent.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail
«Nous devons accompagner toutes les entreprises pour que l’activité reprenne dans des conditions garantissant la santé et la sécurité des salariés. C’est une condition nécessaire au retour au travail à partir du 11 mai. Même si le télétravail doit rester la norme pour toutes les activités qui le permettent pour les prochaines semaines ».
Rappel : les Fiches « Travail » s’appliquant à l’Hébergement Restauration
Restauration collective et vente à emporter | Télécharger la fiche
Travail dans l’hôtellerie – Femme et valet de chambre | Télécharger la fiche
Réceptionniste ou veilleur de nuit | Télécharger la fiche