Le marché hôtelier repris par la déprime au 1er trimestre 2019

Le marché hôtelier français a montré entre janvier et mars 2019 des signes de faiblesse, que l’on n’avait plus observés depuis le quatrième trimestre 2016. En effet, après avoir progressivement repris en 2017 puis confirmé en 2018 leur croissance, d’abord en province puis à Paris, les indicateurs de fréquentation (TO) et de revenu par chambre louée (RevPar) sont de nouveau orientés à la baisse dans toutes les catégories, selon les données de l’observatoire Umih-Olakala (constituées à partir d’un panel de plus de 3500 hôtels, en majorité de chaînes hôtelières).

S’agissant de la fréquentation, le recul s’observe à la fois sur le mois de mars et en cumul de l’activité des trois premiers mois de l’année 2019. Il concerne la majorité des destinations, à commencer par Paris (-2,8 points) et plus encore l’Ile-de-France hors Paris (-5,2 points) où le décrochage est le plus marqué. S’agissant du RevPar, la baisse est limitée à mars, à l’exception de Paris en baisse de 3,8 % sur mars (117,3 euros) et de 1,4 % sur les trois premiers mois de l’année 2019 cumulés (105,5 euros).

Si l’on considère cette fois le prix moyen, indicateur économique le plus pertinent, le marché fait encore preuve de résistance, les prix des chambres louées restant orientés à la hausse en mars (+1,6 %), particulièrement en Province (+3,3%) et sur l’ensemble du premier trimestre (+2,3 % sur la France entière, et + 3 % sur la Province, et cela pour toutes les gammes d’hôtels. Seules Paris et l’Ile de France accusent un léger fléchissement des tarifs appliqués en mars, fléchissement qui est plus marqué pour la capitale sur trois mois (-1,4 %).

Il faudra attendre quelques semaines encore l’enquête trimestrielle de l’Insee pour savoir quelles clientèles ont fait le plus défaut en ce début d’année. Difficile par ailleurs de ne pas inclure les manifestations des Gilets Jaunes parmi les causes de cette relative désaffection. On observera d’ailleurs que les reculs de fréquentation ont été particulièrement importants dans les trois villes ayant connu les manifestations les plus violentes : Paris (-2,8 points, TO de 72,8%) , Toulouse (-3,1 points, TO de 65,3 %) et Bordeaux (-5,1 points, TO de 68,5%).

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Le marché hôtelier français a montré entre janvier et mars 2019 des signes de faiblesse, que l'on n'avait plus observés depuis le quatrième trimestre 2016. En effet, après avoir progressivement repris en 2017 puis confirmé en 2018 leur croissance, d'abord en province puis à Paris, les indicateurs de fréquentation (TO) et de revenu par chambre louée (RevPar) sont de nouveau orientés à la baisse dans toutes les catégories, selon les données de l'observatoire Umih-Olakala (constituées à partir d'un panel de plus de 3500 hôtels, en majorité de chaînes hôtelières).

S'agissant de la fréquentation, le recul s'observe à la fois sur le mois de mars et en cumul de l'activité des trois premiers mois de l'année 2019. Il concerne la majorité des destinations, à commencer par Paris (-2,8 points) et plus encore l'Ile-de-France hors Paris (-5,2 points) où le décrochage est le plus marqué. S'agissant du RevPar, la baisse est limitée à mars, à l'exception de Paris en baisse de 3,8 % sur mars (117,3 euros) et de 1,4 % sur les trois premiers mois de l'année 2019 cumulés (105,5 euros).

Si l'on considère cette fois le prix moyen, indicateur économique le plus pertinent, le marché fait encore preuve de résistance, les prix des chambres louées restant orientés à la hausse en mars (+1,6 %), particulièrement en Province (+3,3%) et sur l'ensemble du premier trimestre (+2,3 % sur la France entière, et + 3 % sur la Province, et cela pour toutes les gammes d'hôtels. Seules Paris et l'Ile de France accusent un léger fléchissement des tarifs appliqués en mars, fléchissement qui est plus marqué pour la capitale sur trois mois (-1,4 %).

Il faudra attendre quelques semaines encore l'enquête trimestrielle de l'Insee pour savoir quelles clientèles ont fait le plus défaut en ce début d'année. Difficile par ailleurs de ne pas inclure les manifestations des Gilets Jaunes parmi les causes de cette relative désaffection. On observera d'ailleurs que les reculs de fréquentation ont été particulièrement importants dans les trois villes ayant connu les manifestations les plus violentes : Paris (-2,8 points, TO de 72,8%) , Toulouse (-3,1 points, TO de 65,3 %) et Bordeaux (-5,1 points, TO de 68,5%). "
Selon l'étude Umih- Olakala, parmi les dix plus grandes villes de France, Marseille est la seule où la fréquentation et les prix progressent, tant au mois de mars que sur l'ensemble du 1er trimestre 2019. En photo, une vue de l'une des 127 chambres de la résidence de tourisme 2 étoiles Mama Shelter de Marseille, ouvert en 2012, réparties en 5 catégories, de 15 à 45 m2.

Définitions
TO = Taux d’Occupation
RMC ou Prix moyen = Recette Moyenne par Chambre louée
RevPAR = Revenu moyen par chambre disponible
Les statistiques portent exclusivement sur les recettes d’hébergement

Les chiffres de mars 2019 de l’observatoire UMIH – Okalala

Le cumul de l’activité de janvier à mars 2019


 
201903-Observatoire-mensuel-des-performances-htelires-UMIH-GNC

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