Le gouvernement confirme ses aides et n’exclue pas de nouvelles fermetures

Face à la colère et l’inquiétude des professionnels, le premier ministre a reçu, à leur demande, les organisations patronales à Matignon le mardi 29 septembre. Il a confirmé et précisé les mesures de soutien qu’il avait déjà annoncées sur France 2 le 24. Jean Castex n’a pas exclu de nouvelles mesures de fermetures. Réponse attendue sur ce point lors de la conférence d’Olivier Véran le 1er octobre 2020.

Face à la colère et l'inquiétude des professionnels, le premier ministre a reçu, à leur demande, les organisations patronales à Matignon le mardi 29 septembre. Il a confirmé et précisé les mesures de soutien qu'il avait déjà annoncées sur France 2 le 24. Jean Castex n'a pas exclu de nouvelles mesures de fermetures. Réponse attendue sur ce point lors de la conférence d'Olivier Véran le 1er octobre 2020.

A Matignon, le 29 septembre, les représentants syndicaux de la branche (Umih, GNI, GNC, SNRTC), ainsi que Sébastien Bazin (PDG d'Accor) face à Jean Castex entouré de plusieurs ministres (dont Bruno Lemaire et Jean-Jacques Lemoyne) et de Jérôme Salomon, directeur général de la Santé.

Pas sûr que Jean Castex ait réussi à pleinement rassurer les dirigeants patronaux. Le chef de gouvernement, en effet, n’exclut pas de nouvelles mesures de fermeture.  La petite phrase prononcée l’après midi par son ministre délégué au PME, Alain Griset, allait d’ailleurs dans le même sens. «Il n’y a pas de raisons qu’il y ait des règles différentes à Paris et à Marseille», a-t-il déclaré au micro de RTL. En négligeant de préciser que la différence de règles s’explique par la différence de zones.

Marseille, en effet, entre actuellement dans une zone d’alerte maximale. Ce qui justifie, explique le gouvernement, la fermeture des bars et des restaurants. Paris, en revanche, ainsi que 11 autres métropoles, intègrent une zone d’alerte renforcée, qui ne justifie pas de fermeture complète. Mais la donne changerait si Paris passait en zone d’alerte maximale en raison d’une nouvelle dégradation des marqueurs sanitaires. Les mesures de fermeture deviendraient inévitables, a sans doute voulu expliquer, en substance, Alain Griset.

Les professionnels, justement, ont demandé au Premier Ministre des clarifications sur les contaminations dans les HCR. Que valent vraiment les chiffres avancés ? Sur quelles preuves scientifiques reposent-ils ? Les professionnels demandent à rencontrer le ministre de la Santé. Jean Castex appuie leur requête, légitime.

Le chef de gouvernement a, en tous les cas, assuré les représentants de la branche du soutien économique plein et entier de l’Etat. Il a ainsi annoncé la prorogation du dispositif de chômage partiel jusqu’au 31 décembre 2020, à hauteur de 100 % (reste à charge zéro), celui-ci venant à échéance le 30 octobre.

Monsieur Castex a confirmé également le déplafonnement à 10 000 euros par mois du fonds de solidarité volet 1. Aujourd’hui plafonnée à 1 500 euros par mois, cette aide, rappelons-le, concerne les entreprises qui emploient moins de 20 salariés et réalisent moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’Etat pourrait assouplir ces critères, a indiqué Jean-Baptise Lemoyne, secrétaire d’Etat au Tourisme.

Jean Castex, Premier Ministre

« On ne vous laissera pas tomber. Nous avons besoin de vous. Le pays a besoin de vous. Je reçois ce matin à Matignon les représentants de la restauration, des cafés et de l’hôtellerie. Le Gouvernement répondra concrètement, sans délai, à leurs inquiétudes et leurs besoins.»

(sur son compte tweeter)

Extraits du communiqué commun des organisations professionnelles

 « (…)  Les professionnels sont conscients de l’enjeu sanitaire auquel le gouvernement est confronté. Mais ils refusent d’être pointés du doigt comme étant à l’origine de la propagation de l’épidémie et de porter le chapeau de la hausse des contaminations. L’immense majorité des établissements a appliqué scrupuleusement le protocole sanitaire. Elle ne doit en aucun cas faire les frais des abus d’une infime minorité, qui doivent être sanctionnés.

Les représentants de la profession HCR sont prêts à retravailler dès maintenant avec le Ministère de la Santé pour adapter et au besoin renforcer le protocole sanitaire. Ils sont disposés à proposer de nouvelles mesures de suivi de l’épidémie et de protection des clients et des collaborateurs pour éviter une extension des mesures prises la semaine dernière à d’autres métropoles.

Les représentants de la profession tiennent cependant à saluer la mesure annoncée par le gouvernement. Comme la prolongation jusqu’à la fin de l’année des conditions actuelles de l’indemnisation du chômage partiel (…). Ils rappellent toutefois avec force que le secteur de l’assurance n’a pas joué son rôle dans cette crise. Ce que le gouvernement a reconnu. Et qu’il restait de nombreux efforts à faire sur la question cruciale des loyers.

Le Premier ministre n’a pas caché qu’il n’excluait aucune mesure supplémentaire du fait de la dégradation de la situation. La profession de l’hôtellerie restauration, qui a déjà fait la preuve de sa responsabilité, est prête à faire plus pour éviter une nouvelle fermeture. Ce qui achèverait de sacrifier un secteur qui peine déjà à se relever de trois mois d’arrêt et lutte au quotidien pour sa survie. (…) »

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