Le Best Western Opéra Liège pionnier du zéro plastique à usage unique

Tout doit disparaître ! D’ici fin janvier 2020, l’hôtel Best Western Premier Opéra Liège (4 *, Paris 9 ème) promet le bannissement définitif et le remplacement exhaustif de tous les objets à usage unique en matière plastique utilisés jusqu’alors dans l’établissement. En année pleine, plus de 100 000 emballages plastiques à usage unique seront ainsi supprimés.

Tout doit disparaître ! D'ici fin janvier 2020, l'hôtel Best Western Premier Opéra Liège (4 *, Paris 9 ème) promet le bannissement définitif et le remplacement exhaustif de tous les objets à usage unique en matière plastique utilisés jusqu'alors dans l'établissement. En année pleine, plus de 100 000 emballages plastiques à usage unique seront ainsi supprimés.

Sur leur présentoir de gauche à droite : un savon main & visage ; un shampoing solide hydratant 3 en 1, cheveux & corps (gel douche, shampoing et après shampoing) : et un flacon d'huile sèche corps et cheveux. Des produits fabriqués en Italie pour HDfragrances en association avec Racing for the oceans. Le shampoing 3 en 1 revendique une composition à 98 % d'ingrédients naturels : cire d'abeille, extrait d'écorce de saule, protéine d'amarante

Supprimés de ses 58 chambres et 2 suites : de leur carte d’accès à leur salle de bains, de leur mini bar à leur placard. Eliminés du bar et du rooftop. Proscrits de l’espace de restauration. L’hôtel Opéra Liège pourra alors se prévaloir d’être le premier hébergement en France à avoir fait disparaître le plastique à usage unique de son fonctionnement.

Pour mener à bien ce projet complexe lancé en août 2019, le directeur de l’hôtel à l’époque, Charles-Etienne de Corson, en accord avec son propriétaire, le groupe familial Arthus-Bertrand (auquel s’est associé depuis l’entrepreneur Stanislas Wargny), s’est entouré d’un cabinet extérieur, Racing for The Oceans. Sa mission : accompagner les entreprises vers un « écosystème zéro déchet ». Mission de six mois dans le cas de l’Opéra Liège, qui s’achèvera en janvier, une fois mis en place l’ensemble des produits alternatifs.

La difficulté essentielle pour l’Opéra Liège était de trouver des solutions écologiques, industriellement pérennes et financièrement supportables. Le duo de Racing for The Oceans, Benoît Formet et Marine Pescot, s’est attelé d’abord à réaliser un audit financier des dépenses en plastique de l’hôtel. Pas moins de 20 produits différents étaient encore utilisés à l’automne 2019. De la clef de chambre à la capsule de café, de la bouteille d’eau au bonnet de douche.

Pour chacun d’entre eux, Racing for The Oceans a donc du rechercher des solutions alternatives et des fabricants compétitifs. Phase qui a duré plusieurs mois. D’autant que plusieurs de ces produits, et non des moindres, ont été conçus spécialement pour Racing for The Oceans et l’hôtel.

C’est le cas, par exemple, des flacons de shampoings et gels douche, remplacés par des des shampoings « 3 en 1 » solides signés HDfragrances, préférés aux dispenseurs. C’est le cas des bouteilles d’eau en plastique changées par des flacons en verre qui se remplissent dans des fontaines mises en place dans l’hôtel.

Même les badges magnétiques de chambres ont abandonné le plastique, au profit du bois. Quant aux chaussons, ils sont conçus en bambou tressé. Le coton bio, lui, est employé pour les sacs à linge, logés dans des paniers en osier (pour éviter que les clients ne repartent avec…). Les sacs poubelles sont en papier ou en 100 % végétal (à base d’amidon de maïs). Pour le bar et le petit déjeuner, les produits alimentaires sont livrés en circuit court, frais et protégés, sans emballages plastiques à usage unique. L’hôtel privilégie les artisans locaux des métiers de bouche. Viennoiseries, laitages, charcuteries… sont livrés dans des contenants en verre ou en matière biodégradables.

On l’imagine, le coût de ces nouveaux produits écologiques est pour l’instant plus élevé que celui des classiques plastiques. Le différentiel est de l’ordre de 15 à 20 %. Il serait passé d’environ 2,48 euros par chambre occupée à 2,96 euros, selon Racing for the Oceans, de 3 euros à près de 3,45 euros selon la direction. A mesure que les volumes achetés s’accroîtront, l’écart devrait se réduire.

A notre connaissance, l’initiative de Racing for the Oceans et de l’hôtel Opéra Liège n’a pas aujourd’hui d’équivalent aussi développé dans l’industrie hôtelière française. Raison pour laquelle ce projet pilote doit être connu, examiné, soupesé. Il trace en tout cas la voie d’un futur proche et obligé, imposé par un calendrier législatif. Les objets plastiques à usage unique, industriels ou domestiques, doivent dès maintenant être progressivement remplacés par des produits durables. Et devront avoir définitivement et totalement disparu d’ici 2040 au plus tard.

La nouvelle carte magnétique d’accès aux chambres : en bois de noisetier

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Un flacon d’eau remplaçant la bouteille en plastique

Un flacon d’eau remplaçant la bouteille en plastique

Les 20 objets en plastique à usage unique qui ont été remplacés 

  • Clés de chambre
  • Signalétique (accroche-portes / communication)
  • Sacs poubelles
  • Bouteilles de shampoing
  • Bouteilles d’après-shampoing
  •  Bouteilles de gel douche
  •  Bouteilles de crème hydratante
  • Emballages chaussons
  • Sac à linge en plastique
  • Capsules de café
  • Sachets de thé
  • Capsules de lait
  •  Friandises et snack du mini bar
  • Bouteilles d’eau d’accueil
  • Emballage cotons tiges
  •  Emballage lime à ongle
  • Emballage cotons démaquillants
  • Emballage kit de couture
  • Bonnet de douche
  • Brosses à dent et dentifrice

Le trio qui a conduit ce projet Zéro plastique à usage unique

De gauche à droite : Benoît Formet, co-fondateur de Racing for the Oceans, Charles-Etienne de Corson ancien directeur de l’hôtel et Marine Pescot, cofondatrice de Racing for the Oceans
De gauche à droite : Benoît Formet, co-fondateur de Racing for the Oceans, Charles-Etienne de Corson ancien directeur de l’hôtel et Marine Pescot, cofondatrice de Racing for the Oceans

Le site internet de Racing for the Oceans

Fondé au début de l’année 2019 à l’initiative de Marine Pescot et Benoît Formet, Racing for the Oceans a débuté grâce à une course au large sur l’Atlantique. Plus qu’un challenge sportif, la visée de ce défi humain est de sensibiliser l’opinion sur la lutte contre le plastique dans les océans.
Pour mener ce combat écologique, le duo a structuré le projet afin d’engranger des fonds et financer des actions concrètes : la marque Racing For The Oceans est née. Devenue une startup, l’objectif commercial de Racing For The Oceans est cohérent avec sa raison d’être : sensibiliser et accompagner les entreprises souhaitant réduire leur utilisation du plastique grâce à des actions à la fois concrètes et rentables. (Source : site de l’entreprise).

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