La fréquentation internationale et les JO sauvent (partiellement…) la saison estivale

Premier bilan en demi-teinte pour le tourisme français, selon les premières données agrégées par le Gouvernement, avec une fréquentation en retrait en juillet, stable en août et anticipée en hausse sur l’arrière-saison. Les Français furent moins nombreux à partir en vacances, pour des raisons budgétaires. En revanche, la clientèle internationale était plus nombreuse, particulièrement à Paris lors des JO. Sur le second trimestre, selon le bilan plus consolidé de l’Insee, le nombre de nuitées en hébergements touristiques collectifs (hors camping), a reculé de 4 % sur 1 an.

Premier bilan en demi-teinte pour le tourisme français, selon les premières données agrégées par le Gouvernement, avec une fréquentation en retrait en juillet, stable en août et anticipée en hausse sur l'arrière-saison. Les Français furent moins nombreux à partir en vacances, pour des raisons budgétaires. En revanche, la clientèle internationale était plus nombreuse, particulièrement à Paris lors des JO. Sur le second trimestre, selon le bilan plus consolidé de l'Insee, le nombre de nuitées en hébergements touristiques collectifs (hors camping), a reculé de 4 % sur 1 an.

Une saison estivale 2024 aux tendances contrastées, entre des territoires fortement bénéficiaires de la locomotive olympique, et d’autres qui ont subi une météo dégradée et des évolutions des comportements de consommation, notamment de dépenses (source ADN Tourisme). Photo : Iliya Mitskavets - Adobe Stock

Les premiers chiffres fournis de ce bilan provisoire

Les principaux reculs
  • 65 % de Français partis en vacances ou en week-end en juillet et août, soit deux points de moins qu’à l’été 2023
  • 88 % des Français partis en vacances ont préféré la France, contre 89 % l’an dernier
  • De début juillet à mi-août, un recul de 6 % des nuitées domestiques, puis stabilisation ensuite
  • Moindre fréquentation des restaurants pour 27 % des Français interrogés par arbitrage budgétaire
  • Une moindre fréquentation des hébergements collectifs marchands pour des raisons budgétaires
  • Recul de -0,9 % des taux d’occupation dans l’hôtellerie
  • Recul de -5 % dans l’hôtellerie de plein sur juillet et août
  • Les Français ont privilégié le locatif perçus plus avantageux et souple (+10% de nuitées en juillet et +13% en août)
Les effets JO positifs sur Paris et les villes hôtes
  • Hausse de 13 % du nombre de touristes étrangers à Paris pendant la période olympique
  • En terme d’arrivées aériennes + 43 % pour la clientèle chinoise, + 13 % les clientèles japonaises et américaines
  • 1,4 million de touristes domestiques à Paris sur la période des JO (+27%)
  • Sur les territoires hôtes (Ile-de-France et 8 métropoles), progression de +12% des nuitées françaises et +16 % des nuitées européennes et long-courriers
  • Taux d’occupation hôtelière dans Paris intramuros : 84% du 23/07 au 06/08 soit +10,1 pts vs 2023
  • Plus forte augmentation  dans le haut-de-gamme à Paris avec un TO de 85,5% soit +16,5 pts vs 2023
Satisfecit pour la région Provence-Alpes Côte d’Azur 
  • L’hôtellerie atteint un taux d’occupation de 81% en juillet 2024 (vs 79% en 2023) et de 87% en août (vs 85%)
  • Des nuitées dans le locatif en hausse de +11 %
  • Progression de +9 % dans l’hôtellerie de plein air
  • Fréquentation globale en hausse de +6 % sur le premier semestre
  • Clientèles internationales plus dynamiques en juillet (+7% de fréquentation) qu’en août (stabilité par rapport à 2023)
  • Légère baisse de la fréquentation des Français (-2%) mais reprise à partir de la mi-août (+6%)

Fréquentation des hébergements collectifs (hors camping) au deuxième trimestre 2024

Une baisse plus marquée dans les hôtels (-4,5 %)
que dans les autres types d’hébergements collectifs (-2,5 %)

Le deuxième n’a malheureusement pas confirmé les bonnes tendances du premier. Entre janvier et mars 2024, la fréquentation (65,9 millions de nuitées) avait été supérieure de 2,1% à son niveau du premier trimestre 2023. hausse due à l’augmentation de la fréquentation  dans les hôtels (+1,2 %) et dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT, +4,1 %).

Cette baisse au deuxième trimestre s’observe surtout sur les mois d’avril et de juin. En mai, la fréquentation a été comparable à celle de 2023;

la fréquentation hôtelière s’établit à 57 millions de nuitées. Elle diminue de 4,5 % par rapport à celle du deuxième trimestre 2023. La fréquentation de la clientèle résidente est la principale contributrice de cette baisse (‑5,5 %, soit 2,1 millions de nuitées de moins). Mais, plus inattendu, la fréquentation de la clientèle non résidente décroît également, quoique plus modérément (‑2,7 %, soit près de 600 000 nuitées de moins) sur un an.

Le haut de gamme surnage grâce à la clientèle étrangère

Seule la fréquentation des hôtels classés de 4 à 5 étoiles (18,1 millions de nuitées) augmente légèrement (+0,6 %), grâce à une hausse de la fréquentation étrangère (+3,6 %) qui représente la moitié des nuitées et une moindre baisse de la fréquentation résidente (+3,6%)..

Ce son Les hôtels non classés et ceux de 1 ou 2 étoiles qui connaissent les plus fortes baisses (‑11,3 %  et ‑8,7 %).

La fréquentation diminue dans tous les territoires. Cette baisse est encore plus marquée en Île-de-France (‑8,5 %) et dans les massifs de ski (‑6,8 %). Les seules hausses concernent la clientèle non résidente sur le littoral (+7,6 %) et dans l’urbain de province (+1,4 %).

Enfin, le tourisme d’affaires diminue fortement au deuxième trimestre 2024 par rapport à la même période de 2023 (‑16,4 %, soit 4 millions de nuitées hôtelières en moins). Cette baisse concerne tous les territoires.

Les résidences de tourisme en recul par désaffection de la clientèle résidente (-5,9%)

Dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT), la fréquentation est en baisse dans les résidences de tourisme (‑4 %). Mais elle est en hausse dans les autres types d’hébergements (+1,6 %). Une baisse imputable à la désaffection de la clientèle résidente (‑3,9 %), alors que la fréquentation de la clientèle non résidente est en hausse de 3,7 %.

La fréquentation n’augmente que dans les massifs de ski (+3,7 %). Elle baisse de 1,6 % en Île-de-France, 2,0 % dans l’urbain de province, 2,5 % sur le littoral et 7,4 % dans le reste de la France métropolitaine.


* données définitives jusqu’en mai 2024, provisoires pour juin 2024
Lecture : Dans les hôtels du littoral, le nombre de nuitées résidentes est inférieur de 4,7 % à celui du deuxième trimestre 2023
Champ : France pour les hôtels, France métropolitaine pour les AHCT
Source : Insee

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