Premier bilan en demi-teinte pour le tourisme français, selon les premières données agrégées par le Gouvernement, avec une fréquentation en retrait en juillet, stable en août et anticipée en hausse sur l'arrière-saison. Les Français furent moins nombreux à partir en vacances, pour des raisons budgétaires. En revanche, la clientèle internationale était plus nombreuse, particulièrement à Paris lors des JO. Sur le second trimestre, selon le bilan plus consolidé de l'Insee, le nombre de nuitées en hébergements touristiques collectifs (hors camping), a reculé de 4 % sur 1 an.
Les premiers chiffres fournis de ce bilan provisoire
Les principaux reculs
- 65 % de Français partis en vacances ou en week-end en juillet et août, soit deux points de moins qu’à l’été 2023
- 88 % des Français partis en vacances ont préféré la France, contre 89 % l’an dernier
- De début juillet à mi-août, un recul de 6 % des nuitées domestiques, puis stabilisation ensuite
- Moindre fréquentation des restaurants pour 27 % des Français interrogés par arbitrage budgétaire
- Une moindre fréquentation des hébergements collectifs marchands pour des raisons budgétaires
- Recul de -0,9 % des taux d’occupation dans l’hôtellerie
- Recul de -5 % dans l’hôtellerie de plein sur juillet et août
- Les Français ont privilégié le locatif perçus plus avantageux et souple (+10% de nuitées en juillet et +13% en août)
Les effets JO positifs sur Paris et les villes hôtes
- Hausse de 13 % du nombre de touristes étrangers à Paris pendant la période olympique
- En terme d’arrivées aériennes + 43 % pour la clientèle chinoise, + 13 % les clientèles japonaises et américaines
- 1,4 million de touristes domestiques à Paris sur la période des JO (+27%)
- Sur les territoires hôtes (Ile-de-France et 8 métropoles), progression de +12% des nuitées françaises et +16 % des nuitées européennes et long-courriers
- Taux d’occupation hôtelière dans Paris intramuros : 84% du 23/07 au 06/08 soit +10,1 pts vs 2023
- Plus forte augmentation dans le haut-de-gamme à Paris avec un TO de 85,5% soit +16,5 pts vs 2023
Satisfecit pour la région Provence-Alpes Côte d’Azur
- L’hôtellerie atteint un taux d’occupation de 81% en juillet 2024 (vs 79% en 2023) et de 87% en août (vs 85%)
- Des nuitées dans le locatif en hausse de +11 %
- Progression de +9 % dans l’hôtellerie de plein air
- Fréquentation globale en hausse de +6 % sur le premier semestre
- Clientèles internationales plus dynamiques en juillet (+7% de fréquentation) qu’en août (stabilité par rapport à 2023)
- Légère baisse de la fréquentation des Français (-2%) mais reprise à partir de la mi-août (+6%)
Fréquentation des hébergements collectifs (hors camping) au deuxième trimestre 2024
Une baisse plus marquée dans les hôtels (-4,5 %)
que dans les autres types d’hébergements collectifs (-2,5 %)
Le deuxième n’a malheureusement pas confirmé les bonnes tendances du premier. Entre janvier et mars 2024, la fréquentation (65,9 millions de nuitées) avait été supérieure de 2,1% à son niveau du premier trimestre 2023. hausse due à l’augmentation de la fréquentation dans les hôtels (+1,2 %) et dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT, +4,1 %).
Cette baisse au deuxième trimestre s’observe surtout sur les mois d’avril et de juin. En mai, la fréquentation a été comparable à celle de 2023;
la fréquentation hôtelière s’établit à 57 millions de nuitées. Elle diminue de 4,5 % par rapport à celle du deuxième trimestre 2023. La fréquentation de la clientèle résidente est la principale contributrice de cette baisse (‑5,5 %, soit 2,1 millions de nuitées de moins). Mais, plus inattendu, la fréquentation de la clientèle non résidente décroît également, quoique plus modérément (‑2,7 %, soit près de 600 000 nuitées de moins) sur un an.
Le haut de gamme surnage grâce à la clientèle étrangère
Seule la fréquentation des hôtels classés de 4 à 5 étoiles (18,1 millions de nuitées) augmente légèrement (+0,6 %), grâce à une hausse de la fréquentation étrangère (+3,6 %) qui représente la moitié des nuitées et une moindre baisse de la fréquentation résidente (+3,6%)..
Ce son Les hôtels non classés et ceux de 1 ou 2 étoiles qui connaissent les plus fortes baisses (‑11,3 % et ‑8,7 %).
La fréquentation diminue dans tous les territoires. Cette baisse est encore plus marquée en Île-de-France (‑8,5 %) et dans les massifs de ski (‑6,8 %). Les seules hausses concernent la clientèle non résidente sur le littoral (+7,6 %) et dans l’urbain de province (+1,4 %).
Enfin, le tourisme d’affaires diminue fortement au deuxième trimestre 2024 par rapport à la même période de 2023 (‑16,4 %, soit 4 millions de nuitées hôtelières en moins). Cette baisse concerne tous les territoires.
Les résidences de tourisme en recul par désaffection de la clientèle résidente (-5,9%)
Dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT), la fréquentation est en baisse dans les résidences de tourisme (‑4 %). Mais elle est en hausse dans les autres types d’hébergements (+1,6 %). Une baisse imputable à la désaffection de la clientèle résidente (‑3,9 %), alors que la fréquentation de la clientèle non résidente est en hausse de 3,7 %.
La fréquentation n’augmente que dans les massifs de ski (+3,7 %). Elle baisse de 1,6 % en Île-de-France, 2,0 % dans l’urbain de province, 2,5 % sur le littoral et 7,4 % dans le reste de la France métropolitaine.
* données définitives jusqu’en mai 2024, provisoires pour juin 2024
Lecture : Dans les hôtels du littoral, le nombre de nuitées résidentes est inférieur de 4,7 % à celui du deuxième trimestre 2023
Champ : France pour les hôtels, France métropolitaine pour les AHCT
Source : Insee