Dans la quatrième édition de l'index publiée le 7 mars par le ministère du Travail, la note moyenne de 88 sur 100 obtenue par les 833 entreprises et UES déclarantes qui relèvent de l'Hébergement Restauration se situe 2 points au dessus de la moyenne générale obtenue par les 32 701 déclarantes, tout secteur confondu. 4,5 % d'entre elles (37 enseignes HR) obtiennent la note maximale de 100, un pourcentage deux fois supérieur à la moyenne nationale. A contrario, 8 % (67 entreprises) affichent une note égale ou inférieure à 75, jugée très largement insuffisante.
Avec toute la prudence qui s’impose (1, ci-dessous), l’Index 2022 tend à montrer une progression d’ensemble des performances de la branche Hébergement Restauration. En haut de l’échelle, avec la note maximale de 100, leur nombre a doublé, passant de 19 à 37. La comparaison est toutefois biaisée, l’Index comptait, en effet, moins d’entreprises déclarantes en 2021.
Parmi ces très bonnes praticiennes de l’égalité professionnelle, on trouve aussi bien des hôtels que des chaînes de restauration rapide ou des groupes de restauration collective. En voici trois exemples emblématiques. L’UES parisien Terrass Hotel (4 établissements). Des UES régionales La Brioche Dorée et McDonald’s. Et un UES géant de Sodexo (avec 12 entreprises adhérentes).
En bas de l’échelle, on trouve cette année davantage d’enseignes (67 vs 50 en 2021) ne dépassant pas la note de 75 sur 100. Mais proportionnellement, celles-ci sont moins nombreuses qu’en 2021. Parmi ces entreprises qui doivent améliorer leurs performances, on pointera l’hôtel Maison Albar Hotels l’Imperator à Nîmes, avec une note de 70. Beaucoup plus bas, encore, le 5* Brach Paris (47) et Vacances Léo Lagrange (47).
Vocation de l’index, faire progresser l’égalité salariale
Lancé en 2019, cet index a pour vocation de faire progresser l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Ce qui semble être le cas, par exemple, pour l’hôtel parisien Regina (Hôtels Baverez) passé de 60 à 92. Ou pour VVF Villages. Cette entreprise relevant de l’économie sociale et solidaire, affichait l’an passé le score fort médiocre de 64. Elle a pu cette fois grimper à 86.
L’index permet ainsi aux entreprises de mesurer, en toute transparence, les écarts de rémunération entre les sexes et de mettre en évidence leurs points de progression. Lorsque des disparités salariales sont constatées, des mesures de correction doivent être prises.
Depuis 2019, toutes les entreprises de plus de 250 salariés et, depuis 2020, toutes celles de plus de 50 salariés doivent calculer et publier leur Index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, chaque année au 1er mars.
(1) Deux constats invitent à la prudence. D’une part, les statistiques mises en ligne sur le site du ministère du Travail ne permettent pas des comparaisons détaillées. D’autre part, les notes publiées résultent d ‘auto déclarations que l’Etat n’est pas vraiment en mesure de vérifier. On ne peut malheureusement pas écarter des erreurs, y compris volontaires. Et donc des manipulations…
Les critères de cet index
Dans le détail, cinq critères de notation sont calculés (quatre critères pour les entreprises de moins de 250 salariés, les critères numéro 2 et 3 étant fusionnés).
1 – Les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes, sur 40 points
2 – La différence entre les augmentations individuelles des femmes et les augmentations individuelles des hommes, sur 20 points
3 – La différence entre les promotions des femmes et les promotions des hommes, sur 15 points
4 – Le pourcentage de salariées ayant bénéficié d’une augmentation en rentrant de congé maternité, sur 15 points
5 – Le nombre de salariées parmi les 10 plus hautes rémunérations, sur 10 points
Comment renseigner son Index
Le tableur pour les entreprises de 50 à 250 salariés
Le tableur pour les entreprises de plus de 250 salaries
Les scores des entreprises et UES de la branche
https://index-egapro.travail.gouv.fr/consulter-index/#!/search?region=&departement=§ion_naf=I