La Restauration bouderait-elle le bio ? Les produits alimentaires d’origine biologique restent à la traîne dans la consommation hors domicile. Alors que les Français leur consacrent aujourd’hui 3,5 % de la valeur de leurs achats alimentaires effectués pour leurs foyers, ils pèsent à peine 1,6 % des achats alimentaires de la Restauration hors domicile.
Selon les estimations de l’Agence Bio (le groupement d’intérêt public chargé de promouvoir l’agriculture biologique française), le marché du Bio dans la Restauration a pesé 411 millions d’euros (hors taxes) en 2016, dont 229 millions d’euros en restauration collective à caractère social et 182 millions en restauration commerciale, le vin bio pesant à lui 46 % du total. Un chiffre à comparer avec les quelque 26 milliards d’achats alimentaires passés au total par la Restauration.
Les ventes vers la RHD sont certes en progression de 6,75% par rapport à 2015. Mais dans la même période janvier-décembre 2016, tous les autres circuits de distribution ont affiché des taux de croissance à deux chiffres. Les ventes dans les magasins spécialisés bio ont ainsi progressé de +23,7 % l’an dernier (2,497 milliards d’euros), de +22,5 % dans les grandes surfaces (3,024 milliards d’euros), de +19,2 % chez les artisans-commerçants (326 millions d’euros) et encore de +15,1 % en vente directe (886 millions d’euros).
Pourquoi la Restauration a pris un tel retard ? Comment peut-elle le combler ? Questions que nous poserons au directeur de l’agence Bio, Florent Guhl. Son interview à lire dans notre newsletter du vendredi 2 juin.
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