La chaîne propriétaire-exploitante néerlandaise affirme être la première marque hôtelière à acheter une propriété dans le meta-univers virtuel (metaverse) créé par le jeu vidéo The Sandbox, en vue d'y construire un hôtel pour avatars. citizenM le financera par la vente d'une collection exclusive de 2000 NFT (actifs numériques certifiés) attachés à des oeuvres d'art numérique réalisées par des artistes émergents. Les 2000 futurs « citoyens »acquéreurs se verront aussi offrir des récompenses échangeables dans les hôtels citizenM de leur choix, bien réels ceux-là.
Avouons-le ! On a pas encore tout compris. Faute sans doute de fréquenter cet univers-là… Et d’avoir fait le déplacement sur place pour vérifier comment ça marche. On se contentera de reformuler, en plus synthétique, ce que raconte le communiqué de presse de CitizenM. En le complétant par des recherches web sur le modèle Sandbox, l’hébergeur de l’hébergeur dans le métaverse… L’annonce de citizenM, en tout cas, mérite attention et intérêt.
Marque hôtelière urbaine et branchée, citizen M vient d’annoncer l’achat d’une propriété dans The Sandbox. Ce jeu vidéo, filiale du groupe hongkongais Animoca Brands, fait partie des pionniers du métaverse. Avant même Facebook. C’est d’ailleurs l’un des espaces virtuels les plus prisés par les marques. Elles peuvent, en effet, y créer, y monétiser leur propres mondes, à l’instar d’un projet immobilier, en achetant des parcelles virtuelles. Des « LANDS », cryptomonnaies spéculatives prenant la forme de jetons non fongibles (NFT en anglais, non-fungible token).
Un métaverse très prisé des marques
Selon le site spécialisé cryptoast, cité par Cnet France, en février 2022, il restait encore 35 000 « LANDS » (sur 166 000) à acquérir, pour un coût moyen par NFT de 12 000 dollars US (environ 10 600 euros). Les marques représentent déjà 15 à 20 % des 19 000 propriétaires d’une ou plusieurs parcelles (« LANDS ») dans The Sandbox.
A son tour, citizenM va donc acheter dans The Sandbox un terrain pour y construire un hôtel. Il le financera, non pas sur ses fonds propres, mais en vendant 2 000 NFT artistiques commandés à de jeunes talents de l’art numérique. Des NFT auxquels la chaîne attachera aussi des récompenses, matérielles, elles !
La chaîne vendra chaque NFT au même prix. Mais les acheteurs se verront attribuer au hasard l’un de ces trois niveaux : 1500 citoyens « ordinaires », 450 citoyens « spéciaux » et 50 citoyens « légendaires ».
« Construire finalement un hôtel pour le peuple, par le peuple…»
Les récompenses prendront notamment la forme de remises, de boissons gratuites. Leurs valeurs seront déterminées par le niveau de NFT attribué à l’acheteur. Elles seront échangeables dans les hôtels réels de citizenM, au nombre de 24 aujourd’hui.
L’hôtel virtuel accueillera, sur le principe du métaverse, des visiteurs avatars, qui pourront y travailler, dormir et jouer…
Une fois l’hôtel virtuel construit, citizenM collaborera de nouveau avec de nouveaux artistes numériques pour créer et vendre de nouveaux NFT.
À terme, la marque prévoit d’utiliser ces bénéfices, et de créer une organisation autonome décentralisée (DAO), pour financer entièrement une propriété physique et réelle. Les détenteurs de jetons voteront alors pour l’emplacement.
La marque ne craint pas de conclure que « citizenM construira finalement un hôtel pour le peuple, par le peuple, conformément à l’éthique de la marque. » !
Robin Chadha, directeur marketing de citizenM
« La raison pour laquelle nous nous lançons dans le métavers, c’est parce que nos clients vont déjà dans ce monde virtuel.
Nous avons toujours été des pionniers dans l’industrie hôtelière. C’est donc tout naturellement un espace que nous souhaitons explorer. Nous n’avons pas la certitude que ce sera une réussite mais si nos clients explorent les NFT et le métavers, et tout cet univers, nous voulons les accompagner.
En tant que marque pionnière et disruptive, nous voulons être les premiers à évoluer dans cet espace. Qui sait quelles opportunités découleront de tout ceci ? Il y a beaucoup d’opportunités, ce n’est que la partie visible de l’iceberg, ce n’est que le début. Nous voulons en être. Et en tant que premier acteur, être bien positionnés dans tout ce qui émergera du métavers et ce qui viendra après. »