Les Echos se sont fait fait l’écho, mercredi 10 mai, d’une mise en vente « imminente » de la chaîne de restauration thématique par son actionnaire majoritaire, la société de capital-investissement Eurazeo. Et le quotidien économique de préciser que le processus de la cession sera enclenché fin mai et est confié à la banque d’affaires Clearwater.
Dès le lendemain, jeudi 11 mai, Eurazeo, par la voie de son directeur financier Philippe Audoin, démentait cette information, affirmant lors d’une conférence téléphonique, que la vente du spécialiste des moules-frites serait « prématurée », qu’il ignorait d’où provenait cette rumeur et qu’il ne pouvait donc pas confirmer cette information.
La déclaration de Philippe Audoin aura-t-elle totalement convaincu ? Pas sûr. En effet la durée des cycles d’investissement étant généralement de 8 à 10 ans dans le capital-investissement, Eurazeo, qui détient 60,5% de Léon de Bruxelles depuis 2008 (via OFI Private Equity jusqu’en 2011), pourrait donc vendre sa participation d’ici quelques mois. D’autant que Léon de Bruxelles a pris beaucoup de valeur depuis 10 ans. Toujours selon les Echos, sa valorisation pourrait atteindre 150 millions d’euros.
Eurazeo est au capital de Léon de Bruxelles à la suite du rachat en 2011 d’OFI Private Equity. L’ex-OFI Private Equity, devenu Eurazeo PME à la suite de sa reprise par la société d’investissement cotée, avait en effet repris la chaîne pour 65 millions en 2008.
Qui pourrait s’intéresser à Léon de Bruxelles, chaîne désormais solide et au développement maîtrisé, après avoir connu de grandes difficultés financières au début des années 2000 ? Des fonds d’investissement au premier chef et le cas échéant des groupes de restauration.
«