En marge du congrès national qui se tenait à Biarritz du 19 au 21 novembre, Laurent Duc, président de la branche hôtellerie de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) avait confirmé le 20 novembre à l’AFP l’intention des hôteliers français de suspendre leur participation à l’organisation des Jeux olympiques 2024 dans la capitale.
Réaction le 21 novembre de Tony Estanguet, président du Cojo (le Comité d’organisation des JO)
« Depuis la candidature, nous avons pris des engagements importants et chiffrés avec les acteurs de l’hôtellerie-restauration, syndicats, et partenaires du secteur, explique l’ancien kayakiste. Il y a déjà plusieurs années que nous travaillons avec eux.
A titre d’exemple, nous avons d’ores et déjà réservé plus de 40 000 chambres pour nos besoins en 2024. Grâce à ces professionnels, la France dispose de ces capacités et d’un savoir-faire mondialement reconnu en matière d’hôtellerie et restauration. C’est ce savoir-faire que nous mettrons en avant jusqu’en 2024.
L’implication du secteur hôtelier français est déterminante dans le succès des Jeux de Paris 2024. De notre coté nous sommes déterminés à ce que les retombées économiques profitent à nos entreprises. Nous avons fait le choix de travailler avec les acteurs parisiens, franciliens et nationaux dans ce but. »
Réactions le 20 novembre de Jean-François Martins, adjoint chargé des sports et du tourisme de la mairie de Paris
« Cette décision est un cri d’alarme de nos hôteliers qui sont déstabilisés par une concurrence déloyale. L’événement des JO est la caisse de résonance d’une inquiétude profonde de ce secteur professionnel.
Nous ne pouvons pas remettre en cause l’accord entre Airbnb et le CIO qui est une institution internationale, poursuit l’élu.
Mais c’est maintenant une affaire politique. Au gouvernement de prendre, avant les JO de 2024, toutes les mesures possibles, en renforçant les règles encadrant les plateformes de locations, en réduisant le nombre de nuitées maximum autorisées (NDLR : actuellement 120 nuitées maximum par an dans la capitale). C’est l’occasion forte de montrer aux professionnels du tourisme, qui créent des emplois et qui payent des impôts, qu’ils sont à la fois entendus et défendus. »