Les nuitées au premier trimestre 2019 *
- * données provisoires
- Champ : France métropolitaine
- Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE
L’Insee, selon ses données provisoires publiées le 9 mai, confirme et officialise à grande échelle ce que laissait pressentir le premier indicateur hôtelier disponible début mai (Umih-Olakala). Pour la première fois depuis 2016, la fréquentation touristique, exprimée en nuitées, a reculé dans les hôtels, les campings et les résidences de tourisme.
Ce recul sur janvier-février-mars 2019 atteint 2,5 % par rapport au premier trimestre 2018, avec 63,5 million de nuitées enregistrées dont 41,2 dans les hôtels. Ce repli est encore plus marqué pour la clientèle ne résidant pas en France (−4,8 %). MLa plus forte baisse concerne les Britanniques, qui ont totalisé 2, 350 millions de nuitées, contre 2,065 millions au premier trimestre 2018. Mais il touche aussi les clients résidents (-1,5 %).
L’hôtellerie a surtout perdu des nuitées en mars, celles enregistrées en janvier et février étant restées quasi stables. Contrairement aux autres hébergements touristiques qui ont perdu des clients sur chacun des trois mois.
Le décrochage des nuitées hôtelières atteint 1,3 % en glissement annuel. Il concerne surtout les hôtels classés en 1 et 2*, en raison d’un recul de leur parc d’adresses. Selon l’Insee, des établissements précédemment classés dans cette catégorie (plusieurs grosses dizaines selon un premier décompte) n’ont pas renouvelé leur demande de classement Atout France et sont donc venus gonfler les effectifs d’hôtels non classés, ce qui explique pour l’essentiel la hausse de 6,2 % des nuitées dans ce segment. Parmi les hôtels classés, seuls les hôtels de haut de gamme (4 et 5*) maintiennent leur niveau de fréquentation (-0,1%).
La fréquentation hôtelière des non-résidents baisse fortement (−3,4 %), tandis que celle des résidents est en léger recul (−0,4 %).Les nuitées diminuent nettement dans les hôtels situés en Île-de-France (−4,6 %), pour les non-résidents comme pour les résidents, probablement en lien avec le mouvement social des gilets jaunes. Dans les espaces urbains de province, la baisse est moindre (−0,8 %), aussi bien pour les résidents que les non-résidents.
Dans les massifs de ski, la fréquentation des non-résidents reste dynamique (+4,2 %) et permet de contenir la baisse des nuitées (−0,5 %), alors que la fréquentation des résidents chute (−3,1 %). En revanche, la fréquentation augmente dans les autres espaces (+1,6 %), et surtout sur le littoral (+4,8 %), grâce à la clientèle résidente qui a probablement profité des conditions météorologiques très clémentes de ce début d’année.
«