Très fort poussée de l'inflation dans les Hébergements

La progression des prix aux consommateurs pratiqués dans l’Hébergement Restauration s’est sensiblement accélérée au cours de l’année 2018, en passant d’un taux d’inflation de + 1,6 % en 2017 à un taux de + 2,2 % en 2018, selon l’Indice Insee des Prix à la Consommation.

Ce gonflement s’explique par la flambée des prix des services d’Hébergement (+ 4,4 % en 2018 au contre + 2,4 % en 2017). A l’opposée, l’évolution des prix des services de Restauration est restée modérée et stable (+1,6 % versus + 1,5 %), y compris dans la restauration traditionnelle (+ 1,5 % vs +1,4 %).

Au sein des Hébergements, l’inflation a quadruplé dans les hôtels (+ 4,3 % vs + 1,1 %) et triplé dans les résidences de vacances et de loisirs (+ 14,4 % vs 4,7% en 2017). Et le recul ponctuel des prix constaté dans l’hospitalité en novembre et décembre (respectivement -1,9 % et -0,6 %) n’aura pas changé la donne. Y compris le recul inhabituel observé sur le dernier mois de l’année (effet « Gilets Jaunes » ?), les prix restant habituellement stables en décembre (respectivement 0 % et +0,1 % en décembre 2017 et 2016).

Ce retour d’une inflation forte ne concerne pas toutefois tous les hébergements touristiques. Les hausses tarifaires sont restées relativement modérées dans les campings (+2,7 % vs +4,6 % en 2017) et quasi stables dans les gîtes ruraux (+ 0,6 % vs +2 ,1 % 1 an plus tôt).

Il faut remonter aux années 2011 et 2012 pour retrouver une inflation supérieure à +3 % dans les hébergements (respectivement + 3,4 % et +3,1 %). En 2012, ce sont surtout les prix des campings (+4,4 %) et des locations de chambres d’hôtels sans pension (+4,8 %) qui avaient fortement augmenté. En 2011, la hausse la plus marquée avait été constatée dans les villages vacances et les résidences de tourisme.

Reste à savoir maintenant si l’hôtellerie française pourra continuer d’additionner hausse de fréquentation et hausse des prix moyens. Difficile de se débarrasser d’une réputation de destination chère lorsque celle-ci, à tort ou à raison, est établie.

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La progression des prix aux consommateurs pratiqués dans l'Hébergement Restauration s'est sensiblement accélérée au cours de l'année 2018, en passant d'un taux d'inflation de + 1,6 % en 2017 à un taux de + 2,2 % en 2018, selon l'Indice Insee des Prix à la Consommation.

Ce gonflement s'explique par la flambée des prix des services d'Hébergement (+ 4,4 % en 2018 au contre + 2,4 % en 2017). A l'opposée, l'évolution des prix des services de Restauration est restée modérée et stable (+1,6 % versus + 1,5 %), y compris dans la restauration traditionnelle (+ 1,5 % vs +1,4 %).

Au sein des Hébergements, l'inflation a quadruplé dans les hôtels (+ 4,3 % vs + 1,1 %) et triplé dans les résidences de vacances et de loisirs (+ 14,4 % vs 4,7% en 2017). Et le recul ponctuel des prix constaté dans l'hospitalité en novembre et décembre (respectivement -1,9 % et -0,6 %) n'aura pas changé la donne. Y compris le recul inhabituel observé sur le dernier mois de l'année (effet "Gilets Jaunes" ?), les prix restant habituellement stables en décembre (respectivement 0 % et +0,1 % en décembre 2017 et 2016).

Ce retour d'une inflation forte ne concerne pas toutefois tous les hébergements touristiques. Les hausses tarifaires sont restées relativement modérées dans les campings (+2,7 % vs +4,6 % en 2017) et quasi stables dans les gîtes ruraux (+ 0,6 % vs +2 ,1 % 1 an plus tôt).

Il faut remonter aux années 2011 et 2012 pour retrouver une inflation supérieure à +3 % dans les hébergements (respectivement + 3,4 % et +3,1 %). En 2012, ce sont surtout les prix des campings (+4,4 %) et des locations de chambres d'hôtels sans pension (+4,8 %) qui avaient fortement augmenté. En 2011, la hausse la plus marquée avait été constatée dans les villages vacances et les résidences de tourisme.

Reste à savoir maintenant si l'hôtellerie française pourra continuer d'additionner hausse de fréquentation et hausse des prix moyens. Difficile de se débarrasser d'une réputation de destination chère lorsque celle-ci, à tort ou à raison, est établie. "
La forte progression de la demande en 2018 explique principalement les augmentations tarifaires appliquées par les hôtels et les centres de vacances. La hausse de la fréquentation s'est accompagnée d'une hausse des prix moyens, stimulée par une clientèle internationale qui dépense davantage que les nationaux. Photo : Audemar.
L’inflation a quadruplé dans les hôtels et reculé dans les campings

Progression annuelle des prix dans la branche de 2015 à 2018

Source Insee, traitement HR-infos
Les statistiques de l’Insee utilisées ici représente l’évolution des moyennes annuelles des prix observés au cours de l’année 2018 dans le cadre de l’indice des prix à la consommation.
Moyenne annuelle et glissement annuel sont des concepts différents : l’évolution en moyenne annuelle compare les prix d’une année donnée à ceux de l’année précédente ; le glissement annuel compare les prix d’un seul mois d’une année donnée à ceux du même mois de l’année précédente.

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