Les non salariés de la branche gagnent en moyenne 1680 euros par mois

L’Insee lève le voile sur les revenus d’activité des 162 000 non salariés que compte l’Hébergement Restauration (16 % de son effectif total). Ce sont pour l’essentiel des patrons, entrepreneurs individuels ou gérants majoritaires de sociétés. Les enseignements par comparaison sont nombreux. Et rarement à l’avantage de cette branche !

Fin 2015 (dernière année analysée par l’Institut), le revenu mensuel moyen perçu par ses dirigeants (hors micro-entrepreneurs) s’élevaient à 1 680 euros, déduction faite des cotisations sociales. Un revenu deux fois inférieur au revenu moyen constaté dans l’ensemble des secteurs non agricoles de l’économie française (3 340 euros), l’amplitude allant de 1 040 euros pour les non salariés des commerces de détail hors magasin à 8 470 euros pour les médecins et dentistes.

Si l’on considère cette fois la « dispersion » de ces revenus d’activité, les 25 % se rémunérant le mieux gagnent 3,3 fois plus que les 25 % se rémunérant le moins. Un écart beaucoup plus étroit que dans le reste de l’économie concurrentielle où l’échelle va de 1 à 7,8.

Au bas de l’échelle, 1 patron sur 10 des H&R perçoit moins de 290 euros par mois. En haut de l’échelle, 1 sur 10 touche 3 970 euros. On est très loin des plafonds atteints chez les patrons de commerces de métiers de bouche (4 670 euros) ou chez les commerçants en général (6 130 euros). Sans parler des vétérinaires qui pointent à 10 330 euros ou des médecins qui culminent à 16 840 euros.

Ces non salariés des H&R comptent également 12,9 % de micro-entrepreneurs (VS 29,1 % dans les autres secteurs d’activité). Ils perçoivent un revenu mensuel moyen de 420 euros, qui se situe dans la moyenne des secteurs.

Précisons que ces revenus moyens ne concernent que ceux déclarant un revenu d’activité. Or, 14,2 % des non salariés de l’Hébergement Restauration n’en n’ont déclaré aucun en 2015, contre 6,9 % pour l’ensemble des secteurs économiques non agricoles.

Aussi riche d’enseignements soit-elle, cette enquête de l’Insee souffre de deux limites : elle ne distingue pas les non salariés de l’Hébergement et ceux de la Restauration et ne ventile pas les résultats par code APE.

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L'Insee lève le voile sur les revenus d'activité des 162 000 non salariés que compte l'Hébergement Restauration (16 % de son effectif total). Ce sont pour l'essentiel des patrons, entrepreneurs individuels ou gérants majoritaires de sociétés. Les enseignements par comparaison sont nombreux. Et rarement à l'avantage de cette branche !

Fin 2015 (dernière année analysée par l'Institut), le revenu mensuel moyen perçu par ses dirigeants (hors micro-entrepreneurs) s'élevaient à 1 680 euros, déduction faite des cotisations sociales. Un revenu deux fois inférieur au revenu moyen constaté dans l'ensemble des secteurs non agricoles de l'économie française (3 340 euros), l'amplitude allant de 1 040 euros pour les non salariés des commerces de détail hors magasin à 8 470 euros pour les médecins et dentistes.

Si l'on considère cette fois la "dispersion" de ces revenus d'activité, les 25 % se rémunérant le mieux gagnent 3,3 fois plus que les 25 % se rémunérant le moins. Un écart beaucoup plus étroit que dans le reste de l'économie concurrentielle où l'échelle va de 1 à 7,8.

Au bas de l'échelle, 1 patron sur 10 des H&R perçoit moins de 290 euros par mois. En haut de l'échelle, 1 sur 10 touche 3 970 euros. On est très loin des plafonds atteints chez les patrons de commerces de métiers de bouche (4 670 euros) ou chez les commerçants en général (6 130 euros). Sans parler des vétérinaires qui pointent à 10 330 euros ou des médecins qui culminent à 16 840 euros.

Ces non salariés des H&R comptent également 12,9 % de micro-entrepreneurs (VS 29,1 % dans les autres secteurs d'activité). Ils perçoivent un revenu mensuel moyen de 420 euros, qui se situe dans la moyenne des secteurs.

Précisons que ces revenus moyens ne concernent que ceux déclarant un revenu d'activité. Or, 14,2 % des non salariés de l'Hébergement Restauration n'en n'ont déclaré aucun en 2015, contre 6,9 % pour l'ensemble des secteurs économiques non agricoles.

Aussi riche d'enseignements soit-elle, cette enquête de l'Insee souffre de deux limites : elle ne distingue pas les non salariés de l'Hébergement et ceux de la Restauration et ne ventile pas les résultats par code APE. "
Les revenus d'activité des dirigeants de sociétés de l'Hébergement Restauration se situent très en deça de ceux de nombreux autres secteurs économiques. Restent toutefois les revenus du capital, non étudiés ici. Photo : Fotolia rh2010
L’évolution des effectifs et des revenus des non salariés dans les secteurs et dans l’Hébergement Restauration

Lecture : 3. Dans le secteur de l’Hébergement Restauration, hors micro-entrepreneurs et hors revenus nuls, le revenu plancher des 25 % de non-salariés les mieux payés est 3,3 fois supérieur au revenu plafond des 25 %, les moins rémunérés (rapport interquartile).
4. Voir définitions.
Champ : France hors Mayotte, personnes exerçant une activité non salariée au 31 décembre 2015, hors agriculture. Source : Insee, bases non-salariés.

Hébergement & Restauration
  • Fin 2015, 158 000 non salariés (hors micro-entrepreneurs ME) exercent dans la branche d’activité Hébergement et Restauration
  • 14,2 % ont déclaré un revenu nul en 2015

Parmi ceux qui ont déclaré un revenu d’activité positif

  • 1 dirigeant sur 10 perçoit moins 290 de euros par mois
  • 1 sur 4 gagne moins de 700 euros par mois
  • la moitié gagne moins de 1 340 euros par mois
  • 1 sur 4 perçoit plus de 2 340 euros
  • 1 sur 10 gagne plus de 3 970 euros
En effectifs et revenus,  les micro-entrepreneurs pèsent encore peu dans la branche

Lecture : dans la branche H&R, les micro-entrepreneurs économiquement actifs représentent 12,9 % des effectifs non salariés :  10,2 % n’exercent pas d’activité salariée (ce sont des micro-entrepreneurs mono actifs) et 2,7 % cumulent leur activité avec un emploi salarié (pluriactifs). Dans la branche H&R, 3,5 % seulement des revenus d’activité non salariaux sont perçus par des micro-entrepreneurs : 3,1 % par des micro-entrepreneurs monoactifs et 0,4 % par des pluriactifs.
Champ : France hors Mayotte, personnes exerçant une activité non salariée au 31 décembre 2015, hors agriculture. Source : Insee, base non-salariés.

Les données complémentaires Insee utilisées par HR-infos

L’étude publiée par l’Insee
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