Une consommation globalement stable en 2016 malgré le recul des consommations des visiteurs étrangers
Deux tiers de la consommation touristique intérieure sont réalisés par les résidents français et un tiers relève des non résidents. La croissance des dépenses des Français a compensé le recul de celle des internationaux.
Les ventes touristiques intérieures ont en 2016 7,13 % du PIB français (vs 7,24 % en 2015), dont 4,85 % pour la consommation des visiteurs français et 2,28 % pour celle des visiteurs étrangers.
Une structure des dépenses différente
Toutes clientèles confondues, les principaux postes de dépenses des touristes sont le transport non urbain
(27,7 Md€), l’hébergement payant (24,3 Md€) et les dépenses dans les restaurants et les cafés (21,1 Md€). Ces trois postes représentent près de la moitié (46 %) du budget des touristes en France.
La structure de la dépense touristique des étrangers diffère de celle des Français. Les parts des dépenses en transports non urbains, en restaurants et cafés et en « autres dépenses » (biens de valeur, shopping de luxe…) sont plus importants. A l’inverse, ils consacrent une part moins importante aux boissons et aliments, car plus fréquemment en hébergement marchand, ils dépensent plus dans les restaurants. Leurs dépenses de carburants sont également moindres, car ils utilisent davantage des transports collectifs (avions, trains…). Enfin, leurs dépenses en agences de voyages sont plutôt effectuées avant le départ, dans le pays de résidence. Celles-ci ne rentrent donc pas dans le champ de la consommation touristique intérieure en France.
Les plus fortes progressions de dépenses des touristes français en 2016
Les dépenses des Français en hôtellerie ont progressé de 3,3 %, notamment grâce à une hausse des nuitées dans les établissements classés 3 étoiles et plus (+ 4,3 %). La modération des prix a soutenu la fréquentation, avec une hausse estivale des prix moins marquée en 2016 qu’en 2015.
La légère baisse de la fréquentation des campings (- 0,8 % en nuitées) est due aux mauvaises conditions du printemps. Les dépenses en campings ont toutefois augmenté de 2,6 %, grâce à une hausse des prix de 3,2 % liée à une nette montée en gamme des établissements de plein air. Malgré une légère baisse des nuitées dans les autres hébergements marchands, les dépenses des Français y progressent de 1,2 %.
Les dépenses en locations entre particuliers continuent leur progression depuis plusieurs années (+ 4,7 % en 2016 après + 4,1 % en 2015). Le succès des sites internet dédiés à la location entre particuliers se confirme.
Les dépenses dans les restaurants ou les cafés évoluent dans les mêmes proportions que les dépenses d’hébergement (+ 3,1%) sous l’effet d’une hausse des prix de 1,4 % et d’un accroissement de la consommation (en volume) de 1,7 %.
Sources des tableaux et des commentaires : DGE, Compte satellite du tourisme, base 2010 ; Insee, Comptes nationaux, base 2010.