Les effectifs salariés progressent encore dans la Restauration mais baissent dans l’Hébergement

Les effectifs de l’Hébergement Restauration se sont à nouveau légèrement repliés au 1ere trimestre 2025, de – 0,1 %, soit la disparition de 2 000 postes sur un total de plus de 1,3 million de salariés. Cette quasi stabilité masque des évolutions opposées entre la Restauration, orientées à la hausse depuis trois trimestres, avec + 0,2 % équivalent + 2 500 postes au 1er trimestre. et l’Hébergement qui recule de 0,8 % et perd 4 500 postes. La masse salariale de la branche progresse de 0,9 % ce trimestre et de 3,5 % sur un an. Le Salaire Moyen Par Tête (SMPT) de + 0,8 % et de 2 % sur un an.

Les effectifs de l’Hébergement Restauration se sont à nouveau légèrement repliés au 1ere trimestre 2025, de - 0,1 %, soit la disparition de 2 000 postes sur un total de plus de 1,3 million de salariés. Cette quasi stabilité masque des évolutions opposées entre la Restauration, orientées à la hausse depuis trois trimestres, avec + 0,2 % équivalent + 2 500 postes au 1er trimestre. et l'Hébergement qui recule de 0,8 % et perd 4 500 postes. La masse salariale de la branche progresse de 0,9 % ce trimestre et de 3,5 % sur un an. Le Salaire Moyen Par Tête (SMPT) de + 0,8 % et de 2 % sur un an.

L'apprentissage reste une importante source d'emploi dans la branche. Sur les quelque 879 000 contrats signés en 2024, 8,5 % concernaient l'Hébergement et la Restauration. Mais dans cette branche, le taux d'abandon en cours d'apprentissage est le plus élevé de tous les secteurs. Le taux de ruptures atteignait encore 28,5 % en 2020 et n'aurait pas Photo : Goodluz - Adobe Stock

Prématuré de parler d’un retournement de tendances

En glissement annuel, les effectifs de la branche, 1,345 million de salariés à fin mars 2025, ont reculé de 0,3 %, correspondant à 3 800 postes. Ce recul concerne ses deux sous-secteurs. Globalement, le nombre de salariés de l’économie française a reculé de 0,5 % sur 1 an. Ce qui correspond  à 104 200 salariés, dont 44 300 intérimaires.

L’Hébergement, 291 246 salariés, est en recul de 0,8 %, avec la perte de 2 200 postes. C’est le deuxième trimestre consécutif au cours duquel le secteur enregistre une baisse. Toute chose étant égale par ailleurs. Entre les 1ers trimestres 2019 et 2025, l’Hébergement a enregistré 29 600 postes supplémentaires. Ce qui équivaut à un accroissement de 11,6 % de ses effectifs salariés.  Il faudra donc scruter les résultats du deuxième trimestre pour conclure à une éventuel retournement de tendances.

Pour sa part, la Restauration, 1,053 million de salariés, enregistre une baisse limitée à 0,1% sur 12 mois. Soit seulement 1 600 postes. Cette baisse marginale provient au départ de la perte provisoire de 8 100 postes à l’issue du 2ème trimestre 2024. Perte en grande partie compensée les trois trimestres suivants, par la création cumulée de 6 500 postes.

Par ailleurs, en comparaison du 1er trimestre 2019, plus de 139 000 postes supplémentaires de salariés ont rejoint la Restauration. Soit une hausse de +15,2 %. A l’époque, celle-ci n’avait pas encore franchi le seuil symbolique du million de salariés (913 622). Elle a fini par l’atteindre au deuxième trimestre 2022 (1,017 million).

Selon les régions, les effectifs salariés de la branche augmentent en Grand-Est (+ 0,5 %) et Normandie (+ 0,1 %). Ils stagnent en Île-de-France. Ils diminuent dans les autres régions métropolitaines.

Le recours à l’intérim toujours au plus bas 

Concernant les intérimaires, leur nombre fluctue toujours autour de 15 500 salariés. Ils correspondent  à 17 700 équivalent – emplois à temps plein (ETP). Leur évolution annuelle se limite à +0,2 % en ETP (200 postes) et à -0,3 % en effectifs bruts (300 postes en moins).

Significatif de la relative marginalité de ce type de contrat dans la branche, son taux de recours reste cantonné à 1,2% de son effectif global contre une moyenne inter sectorielle de 2,6 %. Avec des maxima à 7 % dans la Construction et 8,4 % dans l’Industrie agro-alimentaire.

Quant à la durée d’une mission, elle reste inférieure à 1 semaine (0,7 exactement), contre 1,9 semaines pour la moyenne inter sectorielle. Avec des maxima à 5,5 pour les Matériels de transport et 5,7 pour les services financiers.

Effectifs CVS : en Données Corrigées des Variations Saisonnières.
GA : Glissement annuel des effectifs salariés GT : Glissement trimestriel des effectifs salariés.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Précisions : en effectifs bruts, la branche comptait 1,297 million de salariés fin mars. En effectifs bruts moyens, elle en comptait 1,283 million. Pour l’Urssaf, l’indicateur le plus signifiant reste les données Corrigées des Variations Saisonnières.

La masse salariale a atteint 8,425 milliards d’euros au 1er trimestre 2025

La masse salariale du secteur? 8,425 milliards d’euros, progresse de 0,9 % au 1er trimestre 2025 et de 3,5 % sur un an. Elle augmente plus fortement dans l’Hébergement (+0,9 % sur le 1T 2025 et +4 % sur un an, à 2,198 milliards d’euros). Et plus faiblement dans la Restauration ( (+0,8 % sur le 1T 2025 et +2 % sur un an, à 6,227 milliards d’euros).

Le Salaire Moyen par Tête (SMPT), de 2 054 euros, augmente ainsi au premier trimestre 2025 de 0,8 % et de 2 % sur un an.

Il augmente plus fortement dans l’Hébergement (+2,5 % sur 1 an, à 2 475 euros) que dans la Restauration (+1,9 %, à 1 973 euros). L’écart se creuse entre les deux secteurs, passant ainsi à 25,4 %. Au détriment de la Restauration.

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
>>Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; on le divise par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT proviennent de la Dares.
Source : Urssaf – traitement HR-infos

La Prime de Partage de la Valeur a pesé environ 40,3 millions d’euros</h4>

Les entreprises de Restauration  ont versé 30,567 millions d’euros de PPV à leurs salariés bénéficiaires (on en ignore le nombre ré

el). Celles de l’Hébergement en ont versé 9,739 millions d’euros. Le montant de la prime moyenne versée par salarié serait légèrement plus élevé dans l’Hébergement (de l’ordre de 11 euros par mois) que dans la Restauration (9,7 euros). Il s’agit de montants théoriques, une minorité de salariés (de l’ordre de 1 sur 5) percevant cette prime.</p>

Au premier trimestre 2024, le montant de la Prime de Partage de la Valeur (PPV) n’avait pas dépassé 20,6 millions d’eu

ros.  Elle pesait 92,5 millions d’euros au 4 ème trimestre 2024.

741 euros versés en moyenne à 226 000 salariés </h5>

En 2023, selon les données de l’Urssaf, 31 800 établissements sur les 226 000 actifs sous les codes APE de l’Hébergement Restauration avaient versé une Prime de Partage de la Valeur (P

PV). Son montant global atteignait 172 millions d’euros, dont 106 millions versés dans la Restauration et 66 millions dans l’Hôtellerie.

Les 226 000 salariés bénéficiaires de la PPV avaient perçu en moyenne 741 euros. La comparaison avec les 35 autres secteurs d’activité examinés par l’Urssaf joue largement en défaveur de la branche H&R et de ses salariés

<strong>GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
>Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; on le divise par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT proviennent de la Dares.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

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