Selon le dernier bilan statistique de l’Insee, les hébergements marchands en France métropolitaine ont établi un record d’activité entre juillet et septembre 2017, franchissant pour la première fois de leur histoire le seuil des 200 millions de nuitées. Si la tendance se confirme au quatrième trimestre, ils dépasseront cette fois la barre des 425 millions de nuitées (contre 401,4 en 2016) et établiront là aussi une performance historique.
Qu’il s’agisse des hôtels, des campings, des résidences de vacances, des villages vacances, tous les secteurs ont progressé au cours de la haute saison, et ce dans toutes les régions. Ainsi, les nuitées hôtelières (67,6 millions) se sont accru de 5,2% par rapport au troisième trimestre 2016, grâce au retour marqué de la clientèle étrangère (+8,7 %) et à la dynamique constante de la clientèle française (+3,7), celle-ci pesant les deux tiers des nuitées (68,5%). La clientèle étrangère des hôtels totalise 63 millions de nuitées, soit pratiquement son niveau de 2015, d’avant les attentats.
Fait inhabituel (et qui interroge), les nuitées vendues dans les hôtels non classés ont progressé de 28,4 %, à 7 millions d’unités. A l’inverse, on note un recul des nuitées dans l’hôtellerie économique, en recul de 3 % à 18,1 millions d’unités. Ce segment hôtelier est sans doute celui le plus concurrencé par les plateformes collaboratives. Il a connu également une érosion de son parc d’établissements en 2016.
Le taux d’occupation des chambres d’hôtels a enregistré sur la période, grâce à cet afflux de clientèles, une progression significative de 3,4 points pour atteindre 68,8 %. Un taux supérieur à celui enregistré à l’été 2015 (68,1 %). En revanche, la durée moyenne de séjour est restée étale à 1,8 jours. Celle-ci est beaucoup plus élevée dans les résidences de tourisme et les villages vacances (4,6 jours) et les campings (5,8 jours).
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