De décembre 2024 à mars 2025, la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme s'est stabilisée à un niveau légèrement inférieur à celui de 2024 (-0,6%), malgré un début de saison prometteur. La clientèle non résidente confirme son retour, en particulier dans les hôtels, sans parvenir à compenser la baisse de fréquentation des résidents. La fréquentation diminue dans les massifs de montagne, l’hébergement collectif y perd de son attrait pour les résidents. Seules les grandes villes, notamment Paris, ont connu un regain d’activité touristique.
.Léger recul des nuitées, à l’exception dans les résidences de tourisme
Avec 86,1 millions de nuitées entre décembre 2024 et mars 2025, la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme durant la saison hivernale 2025 est quasi stable par rapport à la saison hivernale précédente. Elle recule toutefois de 500 000 nuitées (-0,6%).
Portée par un bon début de saison, la fréquentation touristique se maintient sur l’ensemble de la période hivernale. Cela malgré une fin de saison en creux.
La fréquentation hôtelière s’y élève ainsi à 57,3 millions de nuitées (-0,9 % par rapport à la saison précédente). Avec 28,9 millions de nuitées en 2025, la fréquentation des autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT) se maintient à un niveau identique à celui de l’hiver 2024. Cette stabilité tient en réalité à un gain de 200 000 nuitées dans les résidences de tourisme. Celles-ci, avec leurs 22,5 millions de nuitées, pèsent près de 78 % du total des nuitées des AHCT.
Comme pour la saison précédente, la clientèle non résidente soutient la fréquentation des hébergements touristiques en 2025. Les nuitées des non-résidents augmentent de 900 000 (+3,3 %), Du coup, la part des non-résidents s’accroit de 1,2 point en un an. Mais le nombre de nuitées des touristes résidents est en retrait en 2025. Le déficit atteint 1,4 millions de nuitées sur les quatre mois d’hiver.
Note : Les données 2025 sont provisoires.
Lecture : Pendant la saison hivernale 2025, les hôtels ont totalisé 57,3 millions de nuitées.
Champ : France, hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme hors campings, de décembre à mars.
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Des évolutions contrastées selon les catégories d’hôtels
Les volumes de nuitées sont en net recul dans les non classés. Ils sont en léger recul dans les 1 ou 2 étoiles. Elles sont stables dans les 3 étoiles. Elles sont en hausse dans les 4 ou 5 étoiles.
La réorientation de la fréquentation hôtelière vers les établissements haut de gamme se confirme pendant la saison 2025. Le nombre de nuitées augmente ainsi de 5,6 % par rapport à l’hiver 2024 dans les 4 ou 5 étoiles. Alors qu’il diminue de 5,3 % dans les hôtels 1 et 2 étoiles. Et de 15,8 % dans l’hôtellerie non classée.
Le poids de l’hôtellerie haut de gamme dans la fréquentation touristique hivernale continue de s’accroître depuis 2019. Les hôtels classés 4 ou 5 étoiles représentent désormais plus d’une nuitée sur trois pendant la saison hivernale
Note : Les données 2025 sont provisoires.
Lecture : Pendant la saison hivernale 2025, les hôtels de 4 ou 5 étoiles totalisent 19,5 millions de nuitées.
Champ : France, hôtels, de décembre à mars.
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Le déclin de la clientèle d’affaires dans les hôtels se confirme
Avec 800 000 nuitées supplémentaires dans les hôtels pendant la saison 2025, le tourisme de loisirs ne suffit pas à compenser la baisse toujours prégnante du tourisme d’affaires (-1,3 millions de nuitées en un an).
Depuis la crise sanitaire, la fréquentation hôtelière pour motif d’affaires continue de décliner. Elle ne représente plus que le tiers des nuitées hôtelières pendant la saison d’hiver 2025.
Le tourisme d’affaires est un phénomène principalement urbain. 62 % des nuitées hôtelières d’affaires sont passées dans l’urbain dense, contre seulement 11 % en milieu rural.
Mais contrairement aux saisons précédentes, la fréquentation dans l’urbain dense résiste mieux au déclin du tourisme d’affaires : le nombre de nuitées d’affaires diminue ainsi de 3,8 % dans les hôtels dans l’urbain dense, quand il baisse de 7,8 % en milieu rural.
Lecture : pendant la saison hivernale 2025, les hôtels ont totalisé 20,7 millions de nuitées pour motif d’affaires.
Paris, presque seul principal moteur de l’activité touristique dans l’urbain
Les communes urbaines denses sont les seules à connaître un regain d’activité touristique durant la saison hivernale en 2025. Le nombre de nuitées dans les grandes villes augmente ainsi de 1,9 % par rapport à l’hiver 2024. Le tourisme urbain attire à la fois les clientèles résidentes et non-résidentes, tandis que la fréquentation résidente diminue légèrement en milieu rural.
Les hôtels sont le mode d’hébergement privilégié en milieu urbain, avec près de quatre nuitées sur cinq en hébergements collectifs dans l’urbain dense en 2025. Mais ce sont les AHCT qui, en 2025, profitent le plus de cette attractivité urbaine (+6,6 % dans l’urbain dense).
Paris est presque le seul principal moteur de ce regain d’attractivité avec près de 800 000 nuitées supplémentaires en 2025, dont 600 000 dans l’hôtellerie. Ce dynamisme parisien entraîne à la hausse toute la fréquentation francilienne (+4,3 % par rapport à 2024).
Lecture : pendant la saison hivernale 2025, les hébergements collectifs des communes rurales enregistrent 23,9 millions de nuitées.
La clientèle européenne toujours prépondérante dans les hôtels
La clientèle non résidente représente toujours une nuitée sur trois dans les hôtels français pendant la saison hivernale 2025.
Elle est plus nombreuse en 2025 (700 000 nuitées supplémentaires, +3,8 % sur un an), notamment dans les massifs de montagne (+4,3 % de nuitées non résidentes).
Mais cette présence plus élevée de la clientèle non résidente ne permet plus de compenser la baisse de la fréquentation hôtelière résidente (-3,2 %, soit 1,2 million de nuitées de moins qu’en 2024).
La clientèle européenne reste majoritaire parmi les non-résidents. Malgré une fréquentation en net recul, la clientèle britannique reste la plus nombreuse avec 2,9 millions de nuitées, -19,5 % par rapport à la saison 2024. À l’exception des nuitées de la clientèle espagnole, la plupart des nuitées provenant des pays voisins augmentent en 2025.
Retour massif de la clientèle américaine
La clientèle en provenance des États-Unis revient massivement dans les hôtels français pendant l’hiver 2025 (+41,2 %), deuxième pays de provenance avec 2,6 millions de nuitées en 2025.
Les évolutions des autres clientèles extra-européennes sont contrastées : la fréquentation japonaise est en hausse (+16,7 %), celle en provenance de Chine recule sensiblement (-14,2 %).
La fréquentation hôtelière de la clientèle asiatique est en hausse, mais reste très inférieure à son niveau d’avant la crise sanitaire.
Note : Les données 2025 sont provisoires.
>Lecture : Pendant la saison hivernale 2025, la clientèle allemande représente 1,4 millions de nuitées dans les hôtels.
>Champ : France, hôtels, de décembre à mars.
>Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme
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L’activité des remontées mécaniques augmente fortement jusqu’en février
Le chiffre d’affaires du secteur de l’Hébergement durant l’hiver 2025 augmente par rapport à l’hiver 2024 de 5,7% en valeur. Cette hausse s’explique principalement par un effet prix. En effet, l’indice des prix à la consommation correspondant augmente dans un ordre de grandeur comparable (5,8%). Cet effet valeur s’explique en partie par la fréquentation plus élevée des établissements haut de gamme.
Le chiffre d’affaires du secteur des remontées mécaniques augmente très fortement (10,4%), bien au-delà de l’évolution des prix (2,9%). Ce qui confirme le regain de la fréquentation hivernale en hausse dans les principaux massifs jusqu’en février pour le ski alpin. Ce regain d’activité s’explique par un enneigement particulièrement favorable cet hiver, comparé à l’hiver précédent.
Le chiffre d’affaires de la Restauration , qui est un autre secteur économique majeur du tourisme, augmente aussi, bien au-delà de l’évolution des prix (4,3 % vs 2;5 %).
Notes : Pour cette figure, l’hiver couvre la période de décembre à février. Les données 2025 sont provisoires.
>Lecture : Entre l’hiver 2024 et l’hiver 2025, le chiffre d’affaires du secteur des remontées mécaniques a augmenté de 10,4 % ; dans le même temps, les prix ont augmenté de 2,9 %.
Champ : France, secteurs de l’hébergement, de la restauration et des remontées mécaniques.
Source : Insee, indice de chiffre d’affaires (ICA), indice des prix à la consommation (IPC).