En octobre, les prix des services de restauration et d'hébergement calculés par l'Insee ont reculé de 0,8 % sur 1 mois et progressé de 1,8 % sur les 12 derniers mois, malgré le rattrapage des tarifs des hébergements (+3,5 % sur 12 mois), en particulier des hôtels (+8,3 %). La stabilité des prix des produits alimentaires (+0,7 % sur 1 an) et des produits manufacturés (+0,5 %) a compensé la hausse de plus en plus forte des prix de l'énergie (+20,2 %), malgré la relative modération des tarifs de l'électricité (+2,6 %).
Une inversion de tendances appelée à durer ?
Historiquement, la hausse des prix était toujours plus forte dans l’Hébergement Restauration que sur l’ensemble de l’Indice Insee des Prix à la Consommation (IPC). Ce n’est plus le cas depuis le deuxième semestre 2020. La chute de la demande a d’abord conduit à une baisse puis à une stabilité des prix. Mais, à l’inverse, la forte reprise de la demande dans l’hébergement marchand à partir de l’été 2021 a provoqué des hausses tarifaires saisonnières plus élevées qu’à l’habitude.
Mais cette inflation hôtelière n’a pas pourtant fait flamber l’ensemble du Poste « Restaurants et Hôtels » . En effet, la pondération des prix des services d’hébergements dans l’IPC (114 points) est beaucoup plus faible que ceux des services de restauration (485 points). Or, la hausse des prix des repas pris dans la restauration, en particulier à table, est restée modérée depuis 1 an (+1,8 % vs 3,5 %).
Ainsi, la modération des prix et la pondération prédominante des services de restauration (485 points sur les 599 comptabilisés par l’Insee pour le poste « Restaurants et Hôtels ») expliquent-elles la sobriété de la hausse des prix sur l’ensemble de ce poste R&H.
Source : Insee – traitement HR-infos