La troisième tentative devrait être la bonne ! Après avoir vu ses deux premières offres rejetées en avril et mai dernier, Elis, le leader européen de la location-entretien d’articles textiles et hygiène, est parvenu à accord avec son concurrent britannique Berendsen pour acquérir la totalité de son capital.
Les dirigeants des deux groupes ont approuvé « les termes d’une acquisition recommandée de l’intégralité du capital » de Berendsen, pour un montant final de 2,17 milliards de livres (2,47 milliards d’euros), selon un communiqué publié le 12 juin 2017.
Elis propose une transaction en liquidités et en actions nouvelles. Les actionnaires de Berendsen devraient détenir « environ 32% du capital » du groupe français à l’issue de l’opération. Ils recevront en outre un acompte sur dividende de 11 pence (12,5 centimes d’euro) par action au titre du premier semestre.
Le conseil d’administration du groupe britannique estime que les conditions négociées « sont équitables et raisonnables » et a « l’intention de recommander de manière unanime » cette opération à ses actionnaires, qui devront la ratifier lors d’une assemblée générale. Une convocation leur sera adressée « au plus tard le 31 juillet » et l’accord « devrait entrer en vigueur au cours du troisième ou quatrième trimestre 2017 ».
« Nous sommes convaincus que ce rapprochement entre Berendsen et Elis constitue une opportunité formidable de créer un grand leader en Europe de la location-entretien d’articles textile et d’hygiène, il y a une très forte compatibilité entre les deux entreprises », a expliqué le président du directoire d’Elis, Xavier Martiré, lors d’une conférence téléphonique.
Il dit « anticiper des synergies pour le nouveau groupe d’au moins 40 millions d’euros par an, d’ici la fin de la troisième année après la clôture de l’opération », dont « 35 millions de synergies opérationnelles et 5 millions en dépenses d’investissement dans le linge », a-t-il précisé. Il table aussi sur une hausse à deux chiffres du bénéfice par action ajusté en 2018, par rapport au résultat qui aurait été dégagé si l’opération n’avait pas été réalisée.
Selon le patron d’Elis, cette opération « va permettre d’avoir un groupe encore plus solide, mieux positionné, pour saisir des opportunités de croissance à la fois organique et par acquisitions ».
M. Martiré a rappelé que son groupe « a réalisé une cinquantaine d’acquisitions depuis 2010 en Europe et en Amérique latine », représentant « 500 millions de chiffre d’affaires que nous avons pu acquérir ». Et il ne compte pas s’en arrêter là, même après l’acquisition de Berendsen. (Avec AFP et Reuters) »