Sur le modèle Uber, Brigad déploie ses missions d'extras indépendants

Le modèle Uber n’a pas finir de faire des émules parmi les start-up françaises. C’est le cas de Brigad, créé en 2016, qui se positionne comme le premier service spécialisé dans le recrutement par SMS dans l’univers de l’Hôtellerie Restauration. Brigad met en relation des travailleurs indépendants et des établissements ayant besoin de personnel à court terme et pour une courte durée.

Le jeune trio fondateur de Brigad a conçu un algorithme qui permet en principe à ces derniers de trouver en quelques minutes la personne disponible, avec un profil adapté, pour un extra dans la majorité des cas, voire pour un CDI.

Lancé en octobre 2016, le service est disponible sur Paris-Ile-de-France et sera déployé à Lyon à partir de novembre. Il est accessible par SMS, par application mobile, sur un serveur vocal et sur le site Internet www.brigad.com.

Les dirigeants de Brigad se montrent fort satisfaits de cette première année d’exercice à Paris, l’objectif de chiffre d’affaire étant dépassé. Ils se refusent toutefois à communiquer le total des missions facturées sur les 12 premiers mois, la progression demeurant exponentielle d’un trimestre à l’autre. Le volume mensuel est passé ainsi de quelques dizaines de missions les trois premiers mois d’activité à plusieurs milliers les trois derniers.

La start-up compte aujourd’hui plus de 400 établissements recruteurs actifs et plus de 1000 brigadistes opérationnels inscrits sur le site, sélectionnés parmi quelque 10 000 CV reçus.

Ces travailleurs indépendants présentent deux profils différents : des étudiants et des gens de métier, y compris des CDI en quête d’un complément de revenus. Quelques dizaines travaillent à quasi temps plein avec Brigad. Les autres travaillent au coup par coup.

Une majorité des Brigadiers toucherait ainsi entre 600 et 700 euros par mois. Ce qui correspondrait à une fourchette de 42 à 49 heures de missions cumulées sur 30 jours, sur la base d’un taux horaire de 15 euros.

Quant aux tarifs horaires que Brigad facture aux recruteurs, il débute à 18 euros pour un « runner », 20 euros pour un barman ouun serveur, 22 euros pour un « mixologue » (concocteur de cocktails), 24 euros pour un chef et 26 euros pour un maître d’hôtel. Il s’agit là de tarifs planchers, les taux horaires pouvant grimper de 50 % en fonction de la nature de la mission, du profil de l’établissement et du Brigadier.

Brigad ambitionne de développer rapidement son service dans les grandes métropoles européennes (Londres et Barcelone notamment), il a pour cela besoin de capitaux. Après une première levée de fonds en août 2016 (300 000 EUR), ses dirigeants ont annoncé en mars 2017 une deuxième levée de 2,5 millions d’euros, auprès de Bpifrance (à hauteur de 1 M€) et de ses investisseurs historiques au rang desquels figurent Uber, l’accélérateur 50 Partners ainsi que Square Capital, un fonds anglais. Cela n’empêche pas deux des trois fondateurs (Florent Malbranche et Jean Lebrument) de détenir toujours la majorité du capital.

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Le modèle Uber n'a pas finir de faire des émules parmi les start-up françaises. C'est le cas de Brigad, créé en 2016, qui se positionne comme le premier service spécialisé dans le recrutement par SMS dans l'univers de l'Hôtellerie Restauration. Brigad met en relation des travailleurs indépendants et des établissements ayant besoin de personnel à court terme et pour une courte durée.

Le jeune trio fondateur de Brigad a conçu un algorithme qui permet en principe à ces derniers de trouver en quelques minutes la personne disponible, avec un profil adapté, pour un extra dans la majorité des cas, voire pour un CDI.

Lancé en octobre 2016, le service est disponible sur Paris-Ile-de-France et sera déployé à Lyon à partir de novembre. Il est accessible par SMS, par application mobile, sur un serveur vocal et sur le site Internet www.brigad.com.

Les dirigeants de Brigad se montrent fort satisfaits de cette première année d'exercice à Paris, l'objectif de chiffre d'affaire étant dépassé. Ils se refusent toutefois à communiquer le total des missions facturées sur les 12 premiers mois, la progression demeurant exponentielle d'un trimestre à l'autre. Le volume mensuel est passé ainsi de quelques dizaines de missions les trois premiers mois d'activité à plusieurs milliers les trois derniers.

La start-up compte aujourd'hui plus de 400 établissements recruteurs actifs et plus de 1000 brigadistes opérationnels inscrits sur le site, sélectionnés parmi quelque 10 000 CV reçus.

Ces travailleurs indépendants présentent deux profils différents : des étudiants et des gens de métier, y compris des CDI en quête d'un complément de revenus. Quelques dizaines travaillent à quasi temps plein avec Brigad. Les autres travaillent au coup par coup.

Une majorité des Brigadiers toucherait ainsi entre 600 et 700 euros par mois. Ce qui correspondrait à une fourchette de 42 à 49 heures de missions cumulées sur 30 jours, sur la base d'un taux horaire de 15 euros.

Quant aux tarifs horaires que Brigad facture aux recruteurs, il débute à 18 euros pour un "runner", 20 euros pour un barman ouun serveur, 22 euros pour un "mixologue" (concocteur de cocktails), 24 euros pour un chef et 26 euros pour un maître d'hôtel. Il s'agit là de tarifs planchers, les taux horaires pouvant grimper de 50 % en fonction de la nature de la mission, du profil de l'établissement et du Brigadier.

Brigad ambitionne de développer rapidement son service dans les grandes métropoles européennes (Londres et Barcelone notamment), il a pour cela besoin de capitaux. Après une première levée de fonds en août 2016 (300 000 EUR), ses dirigeants ont annoncé en mars 2017 une deuxième levée de 2,5 millions d'euros, auprès de Bpifrance (à hauteur de 1 M€) et de ses investisseurs historiques au rang desquels figurent Uber, l'accélérateur 50 Partners ainsi que Square Capital, un fonds anglais. Cela n'empêche pas deux des trois fondateurs (Florent Malbranche et Jean Lebrument) de détenir toujours la majorité du capital. . "
La valeur ajoutée de Brigad, c'est son algorithme qui met en relation en quelques minutes par SMS, un restaurateur recruteur et un extra, sélectionné et qualifié pour la mission. Dans un contexte de tensions sur l'emploi, la solution Brigad pourrait contribuer à fluidifier et assainir le marché, où les candidats font défaut où le travail au noir et les impayés fleurissent. Elle facilite à la fois le recrutement lui-même, Brigad se charge en effet de sélectionner et fournir un bon profil disponible, et la gestion sociale de la mission. Plus de bulletin de salaire à établir et de cotisations sociales à déclarer, Brigad s'en charge, mais une simple facture de mission à régler au prestataire.
Un fonctionnement par SMS simple et rapide

Sur l’écran de gauche, le type de message SMS reçu par un « Brigader ».
Sur l’écran de droite, le type de message reçu par l’établissement recruteur.

La répartition des missions de Brigad par arrondissement de Paris penche clairement pour la rive droite

Chiffres issus d’une enquête réalisée à partir d’un échantillon représentatif de 1 000 missions confiées à Brigad au premier semestre 2017.

Chez Brigad, le coeur des affaires a clairement penché jusqu’à maintenant à droite. Les cafés, restaurants et hôtels de la rive droite pèsent 81 % des missions demandées à Brigad. Leurs confrères de la rive gauche n’en pèsent que 19 %. Champions Brigadistes, les 8èmes et 9èmes arrondissements concentrent à eux seuls 16 % des missions,pendant le 14è n’en totalise que 2 % et les 13ème, 15ème et 6ème, guère plus, 3 % chacun.

« Les arrondissements de Paris ayant le plus besoin de personnel dans le secteur de l’hôtellerie-restauration sont situés le long de la Seine, explique Florent Malbranche, cofondateur et PDG de Brigad. Avec toutefois  particularités propres à chaque quartier, ar exemple le 8è arrondissement a une très forte demande en personnel de cuisine et très peu au bar, et inversement pour le 3ème ».
À Paris, 70 % des demandes de personnel en extra sont réalisées par des établissements du centre de la ville afin d’embaucher temporairement un(e) barman/barmaid ou alors un serveur. Les arrondissements situés à l’ouest et à l’est de la ville font quant à eux majoritairement appel à des spécialistes de la cuisine, postes représentant 30 % des demandes.
 


Chiffres clefs sur les « Brigadiers » et leurs missions
  • Ce sont à 55 % des hommes, 45 % des femmes
  • 70 % de leurs missions sont effectuées le soir entre 19 h et 23 h
  • Chaque mission dure en moyenne 7 heures et est rémunéré 105 EUR, soit un revenu de 15 euros brut de l’heure
  • Brigad perçoit une commission de 25 % sur chaque mission
« La majorité des offres étant pourvue à la dernière minute, généralement moins de 24 heures avant une mission, les salaires sont 20 % supérieurs au revenu qu’un “Brigadier” aurait eu s’il était en CDI au sein d’un établissement », explique Florent Malbranche, cofondateur et pdg de Brigad.
Mais bien entendu, le « Brigadier » doit payer ensuite intégralement ses charges.
Si le Brigadier, comme cela serait souvent le cas chez Brigad, est sous statut de micro entrepreneur, il devra payer des charges sociales de 22,5 % sur le chiffre d’affaires brut ainsi qu’une taxe de formation professionnelle de 0,20 % et une taxe à la Chambre de Commerce de 0,044 %.
Au final, rien n’indique que le revenu d’un Brigadier est supérieur à celui d’un extra salarié.
 Le trio fondateur de Brigad

Florent Malbranche (PDG), Alexandre Rovetto (ancien directeur des opérations) et Jean Lebrument (directeur technique).

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