En annonçant vendredi 17 novembre dans un communiqué une dégradation (à 8,3 % vs 8,5 % 1 an plus tôt) de son taux de marge opérationnelle (Ebitda/chiffre d’affaires), alors qu’il prévoyait en juillet son amélioration (entre 8,7 % et 8,8 %), le groupe français de restauration sous contrat et services associés a provoqué l’inquiétude des investisseurs qui se demandent si cette tendance va se poursuivre en 2018.
Du coup, l’action Elior a perdu 18,7 % de sa valeur le 17 novembre (20,16 EUR vs 24,635 EUR la veille) et encore 6,99 % le lundi 20 novembre (18,75 EUR). L’action du groupe s’éloigne de son point le plus haut atteint le 2 juin 2017 (25,905 EUR).
L’action Elior avait déjà connu un décrochage en juillet à la suite de la décision de son PDG Philippe Salle, arrivé en 2015 pour un mandat de 4 ans, de quitter l’entreprise. La décision de son départ faisait suite à l’annonce de la scission des fonctions de président et de directeur général. Philippe Salle avait été remplacé à la tête du conseil d’administration d’Elior par Gilles Cojan. Celui-ci représente au conseil la société BIM (Bagatelle Investissement et Management), qui détient plus de 25% du capital d’Elior et dont le président est Robert Zolade, le cofondateur du groupe Elior avec Francis Markus (décédé en 2006).
Dans ce même communiqué, Elior a annoncé la nomination, effective le 5 décembre après vote du conseil d’administration, de Philippe Guillemot au poste de directeur général (poste occupé par intérim par Pedro Fontana). Philippe Guillemot, 58 ans, a occupé les mêmes fonctions chez Europcar (avant d’en être évincé en 2012 par l’actionnaire Eurazeo) et des fonctions similaires Alcatel-Lucent (il était directeur des Ventes et des Opérations).
Dans son communiqué, Elior indique que Philippe Guillemot a »La capacité incontestable à mener à bien le renforcement des organisations, à mobiliser les équipes sur des objectifs clairs et à poursuivre la transformation engagée. Sa connaissance des grandes entreprises décentralisées et internationales sera aussi particulièrement utile pour poursuivre l’accélération de la stratégie d’internationalisation ».
Elior indique aussi « qu’il appartiendra au nouveau directeur général, dans le cadre de la stratégie définie par le conseil d’administration, d’élaborer la feuille de route à moyen et long terme et de fixer les objectifs financiers afférents. »
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