L'Umih et Logis en campagne pour le rétablissement des préenseignes

Les présidents de l’Umih (Roland Heguy), de l’Umih Loiret (Gilbert Guttin), et de la Fédération internationale des Logis (Fabrice Galland), ont officiellement lancé le 1er mars la campagne nationale de communication « S’afficher, c’est exister » destinée à alerter les élus locaux et l’opinion publique sur les conséquences du retrait des préenseignes pour les cafés, hôtels, restaurants situés en zone rurale.

Ces organisations professionnelles, qui ont reçu le soutien de l’Association des Maires ruraux de France (AMRF fédère près de 10 000 maires ruraux) demandent le rétablissement des préenseignes dérogatoires pour les cafés, hôtels, restaurants en zone rurale. Ils appellent les parlementaires à légiférer pour revenir sur cette interdiction.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Un arrêt ministériel du 13 juillet 2015 pris en application de la loi « Grenelle II » au nom de la la lutte contre la pollution visuelle, a définitivement interdit ces préenseignes dérogatoires (au rang desquelles les CHR, les stations-services, les maisons d’hôtes, etc.) hors agglomération et dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants. Elles restent autorisées dans celles comptant plus de 10 000 habitants.

Or cette interdiction aurait des conséquences économiques désastreuses pour les activités qui ne peuvent plus ainsi se signaler aux personnes en déplacement et de passage. Selon l’Umih, les établissements en zone rurale estimeraient leur perte de chiffre d’affaires à environ -25% , « entraînant dans de très nombreux cas, ajoute l’Union, la fermeture d’établissements, des suppressions d’emplois, des difficultés financières, etc ».

Pour pallier l’absence des préenseignes dérogatoires, le législateur a prévu l’instauration par les communes et les départements des panneaux de Signalisation d’Information Locale (SIL). Or selon l’Umih, ces panneaux SIL, que l’on voit encore très peu (2 départements ne les auraient encore pas installés selon un sondage de l’UMIH), ne seraient pas du tout adaptées aux activités touristiques, de par leur taille et leur conception.

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Les présidents de l'Umih (Roland Heguy), de l'Umih Loiret (Gilbert Guttin), et de la Fédération internationale des Logis (Fabrice Galland), ont officiellement lancé le 1er mars la campagne nationale de communication « S’afficher, c’est exister » destinée à alerter les élus locaux et l’opinion publique sur les conséquences du retrait des préenseignes pour les cafés, hôtels, restaurants situés en zone rurale.

Ces organisations professionnelles, qui ont reçu le soutien de l’Association des Maires ruraux de France (AMRF fédère près de 10 000 maires ruraux) demandent le rétablissement des préenseignes dérogatoires pour les cafés, hôtels, restaurants en zone rurale. Ils appellent les parlementaires à légiférer pour revenir sur cette interdiction.

Qu'en est-il aujourd'hui ? Un arrêt ministériel du 13 juillet 2015 pris en application de la loi « Grenelle II » au nom de la la lutte contre la pollution visuelle, a définitivement interdit ces préenseignes dérogatoires (au rang desquelles les CHR, les stations-services, les maisons d'hôtes, etc.) hors agglomération et dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants. Elles restent autorisées dans celles comptant plus de 10 000 habitants.

Or cette interdiction aurait des conséquences économiques désastreuses pour les activités qui ne peuvent plus ainsi se signaler aux personnes en déplacement et de passage. Selon l'Umih, les établissements en zone rurale estimeraient leur perte de chiffre d’affaires à environ -25% , "entraînant dans de très nombreux cas, ajoute l'Union, la fermeture d’établissements, des suppressions d’emplois, des difficultés financières, etc".

Pour pallier l’absence des préenseignes dérogatoires, le législateur a prévu l'instauration par les communes et les départements des panneaux de Signalisation d’Information Locale (SIL). Or selon l'Umih, ces panneaux SIL, que l'on voit encore très peu (2 départements ne les auraient encore pas installés selon un sondage de l'UMIH), ne seraient pas du tout adaptées aux activités touristiques, de par leur taille et leur conception. "
L'affiche de la campagne réalisée par l'agence l'Agence des monstres. La campagne « S’afficher, c’est exister » a été initiée par la fédération UMIH du Loiret en décembre 2017. « De plus en plus de mes hôteliers m'écrivent en expliquant que depuis la suppression des pré-enseignes, ils ont perdu, 10 %, 15%, 25%, 30% de chiffre d'affaires, témoigne Fabrice Galland, président des Logis, ils n'ont plus de clientèle de passage et sont donc obligés de fermer leur restaurant le midi, voire de licencier du personnel ».

ROLAND HEGUY, président confédéral de l’Union des Métiers et des Industries de l’ Hôtellerie et FABRICE GALLAND, président de la Fédération Internationale des Logis


Roland Heguy
« L’interdiction des préenseignes va à l’encontre de toutes les politiques de revitalisation des zones rurales. Elle pénalise nos zones rurales, déjà fragilisées, et nos établissements qui n’ont plus de moyens d’information et de signalisation pour la clientèle de passage.
La signalisation des restaurants et hôtels n’apporte pas seulement aux exploitants mais participe aussi fortement à l’attractivité touristique et au développement des territoires. Nous demandons, comme c’est aujourd’hui le cas pour les activités de fabrication ou de vente de produits du terroir, l’autorisation pour nos établissements d’utiliser des préenseignes dérogatoires pour se signaler. »

Fabrice Galland
« La Fédération Internationale des Logis (FIL) défend et protège depuis près de 70 ans les hôteliers-restaurateurs indépendants. Supprimer les préenseignes, c’est tout simplement nier leur droit d’exister et de commercer. Ensemble, nos 2000 hôtels en France représentent 60% des hôtels de moins de 10 chambres : aujourd’hui chacun peut compter sur un restaurant ou hôtel Logis pour l’accueillir dans un rayon de 30 kilomètres, où qu’on soit. Jusqu’à quand ?  C’est pour alerter nos élus sur une économie rurale en danger que nous participons à la campagne « S’afficher c’est exister » aux côtés de l’UMIH. »

VANIK BERBERIAN, Président de l’Association des Maires ruraux de France (AMRF), maire de Gargilesse-Dampierre (Indre)


« Entre le capharnaüm des enseignes et le désert informatif, il existe certainement un juste milieu qui concilie esthétique des entrées de communes et informations utiles au public. En interdisant les préenseignes pour les communes de moins de 10000 habitants, le législateur organise la discrimination commerciale au détriment des commerces ruraux. Ce n’est pas acceptable.
Au contraire, le commerce de proximité doit être soutenu et pour cela visible et accessible. Les maires ruraux de France sont des développeurs de leurs territoires et ils s’associent à la démarche de l’UMIH. Ce faisant, ils relaieront cette nécessaire à initiative, auprès de l’ensemble des élus ruraux. »

Le dépliant de la campagne adressée à 1 000 élus locaux (présidents de collectivités territoriales et parlementaires) et plus de 10 000 maires ruraux

La SIL (Signalisation d’Information Locale) n’est pas adaptée au tourisme, selon l’Umih : « pas claire, panneau trop petit (caractère de 8cm de haut) avec des couleurs qui n’interpellent pas l’usager, peu lisible, pas attractive, mal positionnée, pas d’information sur l’établissement, pas de rappel de l’information. »

Exemples de signalisations qui fleurissaient avant les SIG et qui n’ont pas encore complètement disparus 




 

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