Un compacteur de déchets recyclables lui-même compacte, compactant à fond et utilisable facilement par tout un chacun ? Voilà qui est encore peu courant. Thierry Grandjean, petit industriel installé à Guérande en Loire-Atlantique, pourrait avoir réussi ce pari avec son Comprimax : un appareil innovant (lauréat au concours Lépine 2016), qui a créé le buzz lors de sa première apparition publique, lors du salon Serbotel organisé à Nantes du 22 au 25 octobre.
Utilisant une technologie de pression par pompe hydraulique logée au fond de sa cuve, le Comprimax, une fois son couvercle refermé et verrouillé, comprime cartons, matières plastiques et métallique grâce à un piston monté sur vérin qui vient plaquer les déchets sous le couvercle.
Selon son constructeur Multirex, le Comprimax dans sa version Pro arrive à diminuer par 4 le volume de carton, par 10 le volume de plastiques et par 20 le volume de métaux. Aux dires de Claude Daney, la commerciale de la société, le Comprimax version ménagère (moins puissante que la Pro) a pu ainsi compacter à Serbotel 500 canettes dans un seul sac jaune de 120 litres.
L’intérêt de ce Comprimax semble au moins double. D’une part, il permet de mieux gérer le tri de ces déchets secs, en gagnant de l’espace de stockage et du temps. En effet, dans un seul sac de 120 litres rempli de déchets secs compressés, on pourra loger l’équivalent de 6 sacs de déchets non compressés. Par ailleurs, le cycle de compactage est assez rapide. Il faut compter environ 3 minutes et demie pour charger la cuve du Comprimax et compresser son contenu, sachant qu’il n’est pas nécessaire d’être présent durant toute la durée du cycle. Enfin, on réduit le nombre des collectes hebdomadaires de conteneurs « jaunes ».
Moins de volumes et moins de collectes ? Son intérêt est donc également économique. Car, comme on le sait, la taxe d’enlèvement des déchets professionnels recyclables considère le nombre de m3 collectés et traités. Les tarifs varient fortement selon les collectivités qui les gèrent : de 15 euros à plus de 60 euros, selon les constats effectués par HR-infos sur quelques sites internet.
Prenons par exemple le tarif 2017 de la Communauté de communes du Clermontois (22,57 euros par m3). Sur la base de 1m3 collecté une fois par semaine, la facture annuelle atteindra 1 173,64 euros pour 1m3 (22,57 x52), soit l’équivalent d’un conteneur de 750 l et de deux sacs de 120 l. Sur la base de 2m3, la facture annuelle sera de 2 347,28 EUR. Sur la base de 3m3 enlevés, on passe à 3 520,92 EUR, etc.
Nombreux sont, en réalité, les établissements d’Hôtellerie et de Restauration qui produisent plus de 2 m3 de déchets secs non compactés par semaine. Dès lors, l’investissement dans un Comprimax semble justifié par la diminution de la taxe d’enlèvement qu’il entraîne et par son amortissement dès la première année. C’est sans doute cet argument des économies réalisées et, espérons-le aussi, un supplément d’âme écologique qui ont conduit plus de 180 clients, en majorité des professionnels des CHR et des métiers de bouche, à acquérir le Comprimax de Multirex.
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