L’Hébergement Restauration puissant créateur d’emplois pour l’économie française

Effectifs et masse salariale ont atteint cet été leur plafond historique dans la branche. Selon l’Urssaf, celle-ci comptait plus de 1,351 million de salariés fin septembre, soit 15 000 de plus qu’une année auparavant, répartis à parts égales entre Hébergement et Restauration. Leur effectif salarié a progressé de + 1,1 % sur 1 an, contre + 0,3 % sur l’ensemble des secteurs d’activité. La masse salariale de 8,3 milliards augmente de + 3,3% sur 1 an mais de seulement +0,4 % sur l’été. De même, le salaire moyen par tête y recule (-0,5 %), en partie en raison de contrats courts peu qualifiés lors des JO.

Effectifs et masse salariale de la branche ont atteint cet été leur plafond historique. Selon l'Urssaf, celle-ci comptait plus de 1,351 million de salariés fin septembre, soit 15 000 de plus qu'une année auparavant, répartis à parts égales entre Hébergement et Restauration. Leur effectif salarié a progressé de + 1,1 % sur 1 an, contre + 0,3 % sur l'ensemble des secteurs d'activité. La masse salariale de 8,3 milliards augmente de + 3,3% sur 1 an mais de seulement +0,4 % sur l'été. De même, le salaire moyen par tête y recule (-0,5 %), en partie en raison de contrats courts peu qualifiés lors des JO.

Selon le ministère du Travail, le salaire de base des employés de la branche Hébergement Restauration a progressé de +1,9 % sur les 12 derniers mois, contre +2,4 % en moyenne tous secteurs d'activités confondus. Et même de +3,4 % dans l'Industrie. Photo : Syda Productions - Adobe Stock.

Les effectifs salariés ont augmenté de 1,1 % au cours des 12 derniers mois

Les effectifs de l’Hébergement-Restauration progressent de 0,7 % sur le troisième trimestre, portés notamment par la Restauration (+ 0,9 % soit + 9 400 postes). En  revanche, l’Hébergement enregistre une stagnation (+ 0 % soit + 100 postes).

Les deux secteurs ont néanmoins bénéficié d’une bonne dynamique sur l’ensemble du trimestre, selon l’Urssaf. Mais qui n’est pas traduit dans la mesure de fin de trimestre. Notamment dans l’Hébergement où les effectifs moyens trimestriels (corrigés des variations saisonnières) progressent de 0,5 % (298 389 salariés).  Ils augmentent de  1 % dans la Restauration (+ 0,9 % sur l’ensemble du secteur).

En glissement annuel sur 12 mois, la hausse des effectifs atteint 1,1 % corrrespondant à 15 131 salariés, dont 7 578 en Restauration et 7 552 dans l’Hébergement. Dans ce secteur, la progression annuelle est de 2,6 %. Alors qu’elle se limite à 0,7 % dans la Restauration.

La seule branche HR est à l’origine de 28 %  des emplois salariés créées des douze derniers mois dans l’Economie française. Seul le secteur de l’action sociale et de l’hébergement médico-social (1,354 million de salariés) en a créé bien d’avantage encore : 28 900, soit 54 % des créations totales.

Preuve de sa dynamique intrinsèque et de la nécessité de recruter pour se développer, les effectifs de la branche se sont étoffés de 149 500 salariés depuis le troisième trimestre 2019, soit une hausse de 12,5 %.  L’Hébergement a gagné 36 800 salariés (+14 %), et la Restauration 112 700 (+12 %).

Effectifs CVS : en Données Corrigées des Variations Saisonnières. 
GA
 : Glissement annuel des effectifs salariés GT : Glissement trimestriel des effectifs salariés.
Source :  Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Précisions
 En effectifs bruts, la branche comptait 1,363 million de salariés fin septembre. En effectifs bruts moyens, elle en comptait 1,465 million. Pour l’Urssaf, l’indicateur le plus signifiant reste les données Corrigées des Variations Saisonnières (1,351 million).

L’intérim toujours marginal mais en légère progression

Dans ces évolutions, le recours à l’ntérim demeure assez marginal. La branche employait 16 011 intérimaires au troisième trimestre 2024, soit 1,8 % de plus que sur la même période de 2023.  Ces 16 011 intérimaires correspondent à 18 540 équivalent – emplois à temps plein (+5,8% en tendance annuelle vs 3 T 2023).

Ces deux valeurs constituent des plus hauts historiques. Toutefois, les intérimaires de l’Hébergement Restauration ne pesaient qu’à peine 2,2 % de l’effectif total des intérimaires de l’Economie française. Et pas plus de 4,4 % de l’effectif du secteur tertiaire où est rattaché l’HR.

Logiquement, le nombre de contrats d’intérim conclus entre juillet septembre a également augmenté. Il a atteint 375 313 contrats (+2 % vs  le 3ème trimestre 2023).

Pourtant, l’intérim continue de ne représenter que 1,2 % de son effectif global. Alors qu’elle pèse en moyenne 7 % dans l’Industrie (etjusqu’à 8,4 % dans l’agro-alimentaire) et 7,8 % dans la Construction.

De même, les missions d’interim y restent très courtes. Leur durée moyenne est inférieure à 1 semaine (0,69).  Alors qu’elles atteignent en moyenne 2,6 semaines dans l’Industrie,  3,5 semaines dans la Construction. Et jusqu’à 4,7 semaines dans les activités financières et d’assurance. Et même 15,5 semaines dans la production et distribution d’électricité, gaz, vapeur et air conditionné.

La masse salariale du secteur progresse de 0,4 % ce trimestre
Mais le salaire moyen par tête (SMPT) recule de 0,5 % !

La masse salariale du secteur progresse de 0,4 % ce trimestre et de 3,3 % sur un an. Le SMPT dans le secteur diminue donc sur le trimestre de 0,6 %. Selon l’Urssaf, cette baisse est probablement liée, au moins en partie, aux contrats courts, peu qualifiés, embauchés durant la période des Jeux Olympiques de Paris.

Une étude de la Dares publiée le 13 décembre (direction de la Recherche du ministère du Travail) indique que le salaire de base dans les entreprises de 10 salariés et plus a évolué de +0,2 % dans la branche au 3 ème trimestre et de +2 % sur les 12 derniers mois. Des évolutions inférieures à celle de l’ensemble des secteurs (+0,3 % et +2,8 %).

En glissement annuel, le salaire de base de la catégorie employés, la plus importante dans la branche (67 % de ses effectifs), a progressé de +1,9 % (vs +2,4 % tout secteur confondu). Celui des professions intermédiaires de + 2,3 % (vs +2,8%) . Et celui des cadres de +2,4 % (vs +2?6 %).

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

Les primes Partage de la valeur  – COVID 19
ont pesé 50,138 millions d’euros, soit 0,6 % de la masse salariale de la branche

77 %  de la masse de ces primes ont été versés à des salariés de la Restauration. 23 % revenant à des salariés de l’Hébergement.

Proportionnellement à leur effectif et leur masse salariale, les salariés de l’Hébergement ont reçu d’avantage de primes.

Mais cela joue sur de faibles montants. 11,384 millions d’euros à répartir théoriquement entre 299 000 salariés. Soit une moyenne toute aussi théorique de 38 euros. L’Urssaf ne précisant pas le nombre de salariés qui en ont bénéficiées. Dans la Restauration, la moyenne est de 37 euros : 38  744 millions d’euros répartis entre un peu plus d’1 million de salariés.

Une prime en recul mais relancée en 2025 avec son instauration pour les entreprises de 11 à 49 salariés

Répétons-le, il s’agit là d’une répartition théorique.Mais si l’on part de l’hypothèse de 15 % de salariés bénéficiaires (pourcentage atteint en 2019, dernière année connue), le montant moyen de la prime Macron versée dans la branche serait d’environ 247 euros.

Tout secteur confondu, les entreprises du secteur privé ont versé 540 millions d’euros de primes exceptionnelles au troisième trimestre 2024 (l’équivalent de 0,3 % de leur masse salariale). Elles avaient versé 570 au deuxième trimestre 2024.

Un article des Echos (12 décembre), rapportant une enquête du cabinet Alaxio, indique que les entreprises ne sont plus que 18 % à verser la prime Macron (PPV), contre 54 % fin 2023. Une proportion qui devrait baisser encore en 2025. Toutefois, l’entrée en vigueur le 1er janvier de la loi instaurant l’application de la PPV dans les entreprises de 11 à 49 salariés pourrait relancer le dispositif.

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
SourceUrssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

 

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