Les délais de paiement s'allongent et prennent du retard !

La France, qui était devenue l’une des nations les plus vertueuses en Europe en matière de respect des délais de paiement (toutefois loin derrière l’Allemagne et les Pays-Bas), risque-t-elle de retomber dans ses anciens travers ?

Après avoir réduit de près de 3 jours en 3 ans ses retards de paiement, tombés à 10,1 jours début 2017, les entreprises tricolores peinent à franchir un nouveau pallier, observe la dernière étude d’Altarès – D&BD.

Tout secteur confondu, la proportion de payeurs à l’heure (43,4%) recule depuis fin 2017 (44%). Tandis que celle des payeurs accusant des retards inférieurs à 30 jours (50,4%) augmente (49,5 % fin 2017). La responsabilité en incombe principalement au secteur public et aux entreprises de plus de 20 salariés.

Mais dans le secteur privé, la dégradation est encore plus marquée au sein de l’Hébergement Restauration. La proportion de bons payeurs a chuté à 39,4 %au deuxième trimestre 2018 après avoir atteint 43,4 % fin 2017. A l’exception notoire des débits de boissons, de loin les plus vertueux de la branche, puisque 62,9 % d’entre eux paient sans retard (leur pic a atteint même 67,6 % au premier trimestre 2018.

La nature des fournitures que les débits de boissons achètent, principalement boissons et denrées alimentaires, et les liens étroits et contraints avec les distributeurs de ces produits, réduisent considérablement les risques de retards. Les grossistes imposent de fait des délais de paiement très courts et des modes de paiement par prélèvement électronique. Sans compter les achats en cash and carry, réglés en caisse.

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La France, qui était devenue l'une des nations les plus vertueuses en Europe en matière de respect des délais de paiement (toutefois loin derrière l'Allemagne et les Pays-Bas), risque-t-elle de retomber dans ses anciens travers ?

Après avoir réduit de près de 3 jours en 3 ans ses retards de paiement, tombés à 10,1 jours début 2017, les entreprises tricolores peinent à franchir un nouveau pallier, observe la dernière étude d'Altarès - D&BD.

Tout secteur confondu, la proportion de payeurs à l’heure (43,4%) recule depuis fin 2017 (44%). Tandis que celle des payeurs accusant des retards inférieurs à 30 jours (50,4%) augmente (49,5 % fin 2017). La responsabilité en incombe principalement au secteur public et aux entreprises de plus de 20 salariés.

Mais dans le secteur privé, la dégradation est encore plus marquée au sein de l'Hébergement Restauration. La proportion de bons payeurs a chuté à 39,4 %au deuxième trimestre 2018 après avoir atteint 43,4 % fin 2017. A l'exception notoire des débits de boissons, de loin les plus vertueux de la branche, puisque 62,9 % d'entre eux paient sans retard (leur pic a atteint même 67,6 % au premier trimestre 2018.

La nature des fournitures que les débits de boissons achètent, principalement boissons et denrées alimentaires, et les liens étroits et contraints avec les distributeurs de ces produits, réduisent considérablement les risques de retards. Les grossistes imposent de fait des délais de paiement très courts et des modes de paiement par prélèvement électronique. Sans compter les achats en cash and carry, réglés en caisse. "
Photo : gosphotodesign

Moins d’une entreprise sur deux règle dans les délais contractuels prévus !

Lecture : Au cours du 2ème trimestre 2018, 39,4 % des entreprises de la branche H &R ont réglé leurs fournisseurs sans retard, contre 40,6% 1 an plus tôt.

Deux hôtels et deux restaurants sur trois paient leurs fournisseurs avec du retard

Lecture : Au cours du 2ème trimestre 2018, 62,9 % des débits de boissons payaient sans retard, contre 64,5 % 1 an plus tôt.

Un restaurant sur dix paie avec plus de 30 jours de retard

Lecture : Au cours du 2ème trimestre 2018, 62,9 % des débits de boissons payaient sans retard, contre 64,5 % 1 an plus tôt.

Les débits de boissons de loin les plus vertueux 

Lecture : Au cours du 2ème trimestre 2018, 62,9 % des débits de boissons payaient sans retard, contre 64,5 % 1 an plus tôt.
 

Thierry Millon, directeur des études Altares-D&B

« Après l’enthousiasme de 2017 et une croissance française à 2,2%, le premier semestre 2018 a marqué le pas. Sur chacun des deux premiers trimestres, le PIB gagne moins de 0,2%. Le ralentissement, également sensible chez les partenaires internationaux des entreprises françaises, notamment en zone Euro, pourrait se poursuivre dans les mois à venir.
Dans ce contexte,les recettes, qu’elles soient commerciales pour les entreprises ou fiscales pour les Etats, devraient être moins élevées faisant craindre un durcissement des relations d’affaires pour préserver les trésoreries pour les uns et tenir les budgets pour les autres. »

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