Le rythme de l’inflation a décéléré cet été malgré des hausses saisonnières

La hausse des prix des services de restauration et d’hébergement a commencé à ralentir en juillet, la tendance se confirmant en août, avec un rythme tombant à 1,4 % sur 1 mois et à 4,6 % sur 12 mois, contre 4,9 % pour l’ensemble de l’indice des Prix à la Consommation. L’inflation a fléchi par rapport aux flambées de l’été 2022 dues aux majorations tarifaires dans les hébergements. Cette fois, seuls les campings et villages vacances ont appliqué leurs habituelles hausses saisonnières, mais sans incidence sur leur rythme annuel, toujours modéré (+1,3 % à fin août).

La hausse des prix des services de restauration et d'hébergement a commencé à ralentir en juillet, la tendance se confirmant en août, avec un rythme tombant à 1,4 % sur 1 mois et à 4,6 % sur 12 mois, contre 4,9 % pour l'ensemble de l'indice des Prix à la Consommation. L'inflation a fléchi par rapport aux flambées de l'été 2022 dues aux majorations tarifaires dans les hébergements. Cette fois, seuls les campings et villages vacances ont appliqué leurs habituelles hausses saisonnières, mais sans incidence sur leur rythme annuel, toujours modéré (+1,3 % à fin août).

La très forte saisonnalité de l'activité des campings et villages vacances explique leurs hausses tarifaires en juillet-août. Ramené sur 12 mois, elles restent modérées. La clientèle familiale de ces établissements, au budget contraint, supporterait mal des hausses violentes, sous peine de réduire la durée de leur séjour. Vue de mobile-homes dans le camping 5*) Homair Port de Plaisance à Bénodet (Finistère).

L’inflation fléchit nettement en juillet…

Source : Insee – traitement HR-infos

… Et poursuit sa décrue en août, hormis dans les centres de vacances

C’est sans aucun doute la nouvelle donne de cet été 2023. 1 an plus tôt, juillet 2022, la hausse annuelle des tarifs des hébergements atteignait le chiffre record de 14,7 %. Elle culminait même à 17,2 % dans les hôtels. En août, cette hausse annuelle pointait encore à 7,1 % en moyenne pour les hébergements. Et même à 10,3 % pour les hôtels.

Rien de comparable cette année. En août 2023, la hausse annuelle tarifaire des hébergements est retombée à 2,1 % et à 5,4% pour les hôtels.

Cette tendance baissière se vérifie aussi dans les campings et villages vacances. En juillet 2022, leur hausse tarifaire annuelle, très inhabituelle, avait atteint 13,8 % pour retomber à 3,3 % en août. Cette fois, malgré une hausse mensuelle de 31,7 % en juillet et de 12,9 % en août, la progression de leur tarif sur 12 mois est revenue à 1,3 % en août, après avoir même reculé de 0,7% en juillet.

Les hausses des prix de l’énergie impactent toujours la restauration

Quant aux services de restauration, leurs coûts demeurent très impactés par l’évolution des prix de l’énergie. Ces derniers ont nettement rebondi en août (+6,8 % sur 1 an) en raison des hausses du prix de l’électricité le 1er août (+18 % en moyenne, dont 10 % pour les tarifs réglémentés). Du coup, leur inflation reste fixée au-dessus des 5 %.

La très légère diminution de 0,2 points (5,4 % vs 5,2 %) constatée entre juillet et août s’explique par une amorce de ralentissement de l’inflation des prix de l’alimentation.  Sur un mois, ils augmentent plus modérément en août 2023 (+0,3 %) qu’en août 2022 (+1,7 %). Mais sur 1 an, leur hausse atteint encore 11,2 % à fin août 2023 (vs 12,7 % en juillet).

Source : Insee – traitement HR-infos

L’évolution annuelle des prix des services d’hébergement depuis janvier 1990
IPC-Services-dhebergement-HR-Infos- 082023

L’évolution annuelle des prix des services d’hôtels – motels – auberges depuis janvier 1990
IPC-Hotels-HR-Infos-082023

L’évolution annuelle des prix des services de restaurants et cafés depuis janvier 1990
IPC-Restaurants-cafes-HR-Infos–082023

L’INSEE MODIFIE SES PONDÉRATIONS EN ÉLEVANT LA PART DES CONSOMMATIONS
DES MÉNAGES CONSACRÉES AUX SERVICES DE RESTAURATION ET D’HÉBERGEMENT

A noter que la pondération appliquée aux hôtels, motels et autres auberges est de nouveau plus élevée que celle des campings, résidences de tourisme et centres de vacances. Ils dépassent même leur pondération de 2019 (91 vs 87).

Ce qui tend à signifier que ces services d’hébergement sont redevenus plus importants dans les consommations touristiques des ménages.

Tous services confondus, les hébergements, avec une pondération de 196, pèsent davantage au sein de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) qu’ils ne pesaient en 2022 (137) et même en 2019 (177).

La méthodologie Insee

Interrogés par HR-infos, les experts prix de l’Institut expliquent partir des estimations semi-définitives de la consommation 2021. Ces estimations sont produites par la comptabilité nationale et valorisées aux prix de décembre de l’année 2022.

Ensuite, l’Insee applique des évolutions en volume fournies par les comptes trimestriels sur l’année 2022. « Nous prenons donc en compte dans l’évolution des montants de consommation à la fois un effet « Prix » mais aussi un effet « Volume » », explique l’Insee.

Ainsi, le poids des « restaurants et hôtels » en 2023 atteint 895. Ce constitue son niveau le plus élevé depuis 1990. Mais il avait atteind des niveaux assez proches au milieu des années 90.

Le poids des « services de restauration » en 2023 est de 699, niveau le plus élevé depuis 1990. Des niveaux proches avaient été observés au début des années 90 et des années 2000.

Le poids des « services d’hébergement » en 2023 représente 196. Un niveau élevé mais légèrement moins qu’entre 1993 et 1997.

Effet prix et effet volume se conjuguent pour porter le poids des restaurants et hôtels
à leur plus haut niveau depuis 1990

Qu’est-ce qui explique cette évolution importante entre 2022 et 2023 du regroupement « restaurants et hôtels » ? « C’est d’une part un effet « Prix », explique l’Institut, puisque l’évolution entre la moyenne 2021 et décembre 2022 est de +5,3% et d’autre part un effet « Volume » évalué par les comptes trimestriels 2022. »

Surpris par la pondération des « services de restauration rapide et à emporter » (7 points en 2023 vs 6 en 2022), l’Insee répond à HR-infos que son niveau reste « faible » par rapport à l’ensemble « services de restauration » car le montant de départ (estimation semi-définitive 2021) était faible dans la comptabilité nationale. Et ce malgré un effet « Prix » (+5,9% entre les moyennes 2021 et 2022) et un effet « Volume » entrainant une augmentation de son niveau par rapport à 2022.

On observe que l’augmentation du poids de la restauration rapide (7 vs 6, soit +16,7 %) est inférieure à celle de l’ensemble « restaurants et hôtels » (895 vs 660, soit + 35,6 %). La « rapide » représente moins d’1% de l’indice des prix à la consommation du regroupement. 0,21 % exactement.

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