Preuve décisive cette fois de la portée de la reprise en 2017, l’Insee s’est penché sur l’évolution de la fréquentation des hébergements collectifs région par région, département par département, littoral par littoral, massif par massif, sur les six mois de moyenne et haute saison (avril à septembre 2017).
Quel que soit le critère géographique ou administratif choisi, la fréquentation, exprimée en nuitées, a connu une progression forte à très forte dans la quasi totalité des destinations et quelque soit le type d’hébergement collectif fréquenté : hôtels, campings, résidences, villages vacances… Au global, la croissance 2017-2016 des nuitées culmine à +6,1 %.
Les volumes de nuitées de 2017 sont même supérieurs à ceux de 2015 (+ 6,1% en 2017 vs -2,9 % en 2016), exception faite de celles vendues aux clients non-résidents en France. En effet, leur hausse de +6,7 % sur 2017 par rapport à 2016 ne compense pas totalement la baisse de -7 % en 2016 par rapport à 2015. Par ailleurs, si les nuitées de 2017 dépassent leur niveau de 2015 dans 11 régions sur 13, elles restent inférieures en Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’exercice 2017 sera donc mieux qu’une année de rattrapage. Les 307,2 millions de nuitées enregistrées en France métropolitaine entre avril et septembre sont en effet à comparer aux 298 millions comptabilisées en 2015 sur la même période.
Cette progression nette tient donc en premier lieu à la croissance des nuitées des clients résidents en France (+ 5,8 % en 2017 vs -0,8 % en 2016) et à leur forte proportion dans les nuitées (69 % environ).
Cette enquête de l’Insee et ses partenaires (CDT, CRT, DGE), aussi exhaustive soit-elle, ne permet pas toutefois, en l’état, de conclure à une progression économique de l’activité des hébergements marchands. Manque pour cela l’évolution des prix par chambre louée. HR-infos s’y intéressera prochainement.
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