La chaîne d'hôtels économiques va investir cinq premiers millions d'euros dans la réhabilitation de 12 hôtels situés au Royaume-Uni avec l'objectif de diminuer de 45 % leur émissions de carbone d'ici 2025. Le plus gros de l'enveloppe sera consacré à l'installation d'équipements qui amélioreront les performances énergétiques des bâtiments : pompes à chaleur, panneaux solaires, compteurs intelligents et nouveaux systèmes de climatisation et de surveillance. La seconde phase de son plan bas-carbone concernera ses hôtels situés en Europe continentale.
EasyHotel ambitionne d’être La référence de l’hôtellerie bas-carbone. Une promesse qui nécessite des investissements lourds (mais aussi légers…) pour réduire drastiquement les émissions de CO2 de ses hôtels. Ce qui ne se fera pas en un jour…
Au regard de son chiffre d’affaires (70 M€ escomptés fin 2022), ce premier plan d’investissement de 5 millions d’euros est donc significatif. Il va permettre de réhabiliter 12 hôtels britanniques, les plus anciens et les plus énergivores. Londres Shoreditch. Londres Croydon. Birmingham. Cardiff. Glasgow. Ipswich. Leeds, Liverpool, Manchester, Milton Keynes, Newcastle et Sheffield.
L’enveloppe sera réparti « équitablement » entre les hôtels, indique la chaîne. Avec néanmoins, des parts plus conséquentes pour les sites de Glasgow, Londres Croydon et Newcastle, les plus gourmands en carbone.
Les opérations concernent les hôtels franchisés comme ceux détenus en propriété
Les travaux viennent de démarrer dans deux hôtels (voir ci-dessus la photo légendée). Le terme du douzième et dernier chantier britannique est prévu pour fin 2024. Les hôtels resteront en activité durant les travaux. EasyHotel vise un taux de réduction des émissions carbone de 45% pour son portefeuille britannique, qui serait atteint d’ici deux ans.
Une seconde vague d’investissements concernera bientôt le parc européen continental, réparti entre la Belgique, la France, les Pays-Bas et désormais l’Espagne. La chaîne en dévoilera les modalités ultérieurement. Le montant de ce second plan devrait être toutefois moins élevé, les hôtels étant plus récents et plus économes.
Karim Malak, directeur général d’easyHotel
« L’industrie hôtelière représente 1 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Chez easyHotel, nous estimons qu’il est de notre devoir de lutter contre cette empreinte carbone. Notre modèle économique fondé sur la simplicité, sans fioritures ni espaces vacants, ne laisse pas de place au gaspillage.
En optimisant nos infrastructures et en rejetant les plastiques à usage unique, nous souhaitons démontrer qu’une hôtellerie responsable est possible et viable, sans jamais renier le confort et en préservant un tarif abordable. Cet investissement modernise nos établissements les plus anciens afin que tout notre réseau illustre le déploiement de notre stratégie bas-carbone. »
EasyHotel fait également la chasse au plastique et à l’usage unique
Le carbone se niche un peu partout. En particulier dans le plastique. Pour en réduire les usages, easyHotel a pris trois initiatives.
C’est ainsi que les cartes d’accès aux chambres en plastique vont disparaître progressivement au profit de cartes magnétiques en bois. Ce qui devrait éviter la production de 55 000 cartes plastiques. Le bois utilisé est issu de forêts gérées durablement et certifiées par Forest Stewardship Council (FSC). Et les cartes ont obtenu la certification Chaîne de contrôle du FSC, garantissant la traçabilité de leur bois.
Exit également les bouteilles plastiques chez easyHotel. Et place aux fontaines à eau filtrée. Les clients y remplissent leur propre bouteille. Oui bien font l’achat d’une une bouteille réutilisable auprès de la réception de l’hôtel.
Enfin, le process de nettoyage des chambres de ses hôtels britanniques, confié à un nouveau prestataire, a permis de réduire significativement les volumes de plastiques. Depuis septembre 2022, avec le retrait des sacs poubelles en plastique dans les chambres et le recours aux bouteilles recyclées rechargeables, le volume de déchets plastiques lié à leur nettoyage a été réduit de 42 %.
