A la fois positive et négative, une double conclusion s’impose sur le bilan de la saison d’hiver 2016-2017 (décembre 2016 à mars 2017) effectué par l’Insee. Si au global, la fréquentation touristique a légèrement progressé en France métropolitaine par rapport à 2015-2016 (+1,6 %) c’est en raison de la forte hausse des nuitées réservées dans les hébergements collectifs d’Ile-de-France (+12,4%) et de celles plus modérées réservées dans les villes de province (+3,1%). Un spectaculaire rétablissement (supérieur au recul enregistré 1 an auparavant) que l’Institut de la Statistique explique par le retour de la clientèle internationale (+4,7 % de nuitées pour les non résidents VS +0,7 % pour les résidents).
A l’inverse, le nombre de nuitées passées dans les stations de ski a fortement reculé (-8,9 %), le recul atteignant même -10,8 % dans le cas des visiteurs étrangers. Celles-ci ont également régressé sur le littoral (-2,2 %) et dans les régions de province non urbaines (-2,1%). Avec également pour celles-ci un reflux plus prononcé de non résidents (-4,1%).
Dans les stations de ski, les hôtels, qui avaient bien fonctionné au cours de la saison d’hiver 2015–2016, ont enregistré cette fois une baisse de fréquentation. Tout comme les villages vacances et les résidences de tourisme (ils représentent près des deux tiers de l’offre professionnelle), ces deux derniers subissant leur troisième saison hivernale consécutive de récession.
C’est, évidemment la météo qui fait la pluie et le beau temps sur les stations. Selon Méteo-France, l’hiver 2016-2017, malgré un mois de février plus conforme aux normales saisonnières, a connu une pluviométrie exceptionnellement déficitaire, l’une des plus faibles enregistrées sur la période 1959-2017. Faute d’enneigement suffisant, la fréquentation a reculé de -18 % en décembre. Les chûtes de neige en février n’ont pas suffi à inverser la tendance, d’autant que mars fut particulièrement doux et la fréquentation en rechute (-12%).
La baisse des nuitées a été observée dans toutes les stations de ski mais inégalement répartie : relativement modérée (de –3,9 % à –5,8%) dans les vallées de la Tarentaise, de la Maurienne et du Mont-Blanc, plus forte dans les autres massifs.
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