Confinements et couvre-feux étouffent la fréquentation hôtelière

La seconde vague de réclusions au cours de l’automne a achevé de plonger l’industrie hôtelière française dans une récession sans précédent, n’épargnant aucune gamme, aucune destination. Au quatrième trimestre 2020, selon les statistiques de l’Insee et des CDT/CRT, le secteur a perdu près de 30 millions de nuitées, soit les trois quarts de ses volumes de 2019. Le recul atteint même 80 % en Ile-de-France, doublement pénalisé par l’évaporation des visiteurs non-résidents et du tourisme professionnel.

La seconde vague de réclusions au cours de l'automne a achevé de plonger l'industrie hôtelière française dans une récession sans précédent, n'épargnant aucune gamme, aucune destination. Au quatrième trimestre 2020, selon les statistiques de l'Insee et des CDT/CRT, le secteur a encore perdu près de 30 millions de nuitées, soit les trois quarts de ses volumes de 2019. Le recul atteint même 80 % en Ile-de-France, pénalisée par l'évaporation des visiteurs non-résidents et du tourisme professionnel.

Une vue du salon et du piano à queue de la Suite Eiffel Haute Couture, l'une des sublimes "Suites signatures" du Plaza-Athénée. Après six mois de fermeture, soldés par 5 millions d'euros de pertes, le palace parisien a été l'un des tout premier à rouvrir, le 1er septembre. Son TO est resté inférieur à 25 %.

Ils ne se faisaient guère d’illusions. Mais ils espéraient mieux… Encouragés par la timide éclaircie de la saison estivale, les professionnels escomptaient un automne en mode de reprise progressive. Malheureusement, l’épidémie de la Covid-19 est repartie de plus belle en Europe à partir de la fin septembre.

Les nouvelles vagues d’hospitalisations et de décès pour cause de coronavirus ont conduit, à nouveau, les gouvernements nationaux à prendre dans l’urgence des mesures drastiques. La France, pour sa part, a décrété un confinement national de 45 jours, du 30 octobre au 15 décembre. Puis des couvre-feux locaux, qui ont été prolongés voire accentués dans certaines villes au cours du 1er trimestre 2021.

Il était impossible, dans de telles conditions, d’espérer un retour à la normale pour les hôtels. Ils se sont, une nouvelle fois, retrouvés privés de clientèles internationales. Mais également de visiteurs professionnels, le planning des congrès et salons restant désespérément vides.

Nouveau dévissage en novembre et décembre 2020

Une fois encore, comme le montre très bien l’Insee, les évolutions au mois le mois de la crise sanitaire ont fortement imprimé les performances hôtelières. Le deuxième confinement explique le dévissage enregistré en novembre et en décembre 2020. Les deux mois les plus sinistrés pour la branche (respectivement – 76 % et – 69 % en nombre de nuitées). Après ceux d’avril (- 96 %) et mai (-92 %).

Au final, sur les 12 mois de l’exercice, les hôtels français métropolitains auront perdu 110 millions de nuitées, soit 51 % de leurs volumes. L’Insee n’a pas encore publié de statistiques annuelles par gammes. Selon toute probabilité, le recul sera plus marqué encore pour les hôtels 4 et 5 étoiles, très dépendants des flux internationaux. Au 4 ème trimestre en tout cas, ils ont perdu à eux seuls 10 millions de nuitées, soit l’équivalent de 75 % de leurs nuitées.

Il faudra attendre avril et une publication de l’Insee pour connaître les résultats définitifs et détaillés du secteur.

Les principaux indicateurs en 4 tableaux

Sources des tableaux : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme, enquête sur la fréquentation des hébergements collectifs touristiques.
Champ : hôtels en France métropolitaine.
Traitement des tableaux : HR-infos (sauf tableau 2 « Fréquentation »)
Note : les données du quatrième trimestre 2020 sont provisoires. Interrogé par HR-infos, l’Insee indique que les données définitives, diffusées en avril, pourront faire évoluer les résultats « à la marge, voire pas du tout ». Elles ne remettront pas en question les tendances observées.

Recul sur toutes les gammes et zones, plus prononcé sur le haut-de-gamme et l’Ile-de-France

*Hors zones situées sur le littoral ou dans les massifs de montagne (zone urbaine littorale classée en littoral).

Lecture : le nombre de nuitées passées dans les hôtels de 4 et 5 étoiles en France métropolitaine est de 3, 296 millions au quatrième trimestre 2020, soit une baisse de 75 % par rapport au quatrième trimestre 2019.

La fréquentation s’est effondré en novembre et décembre 2020

Note : Les battons foncés et gris désignent les mois 2020. La distinction entre résidents et non-résidents n’est pas disponible en avril, mai, juin, novembre et décembre 2020.
Lecture : en décembre 2020, les hôtels ont enregistré, 4,3 millions de nuitées, dont 14,2 millions en décembre 2021.

L’effet massif du couvre-feu et du confinement sur la fréquentation

Lecture : les hôtels ont enregistré au quatrième trimestre 2020 16, 881 millions de nuitées, soit une baisse de 64 % par rapport au quatrième trimestre 2019

Des taux d’occupation toujours au plus bas

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