Deux indicateurs statistiques publiés le 7 février permettent de conclure à un rebond de la fréquentation des hébergements touristiques depuis novembre 2016 .
Selon l’Insee tout d’abord, la fréquentation touristique dans les hébergements collectifs a sensiblement progressé en France métropolitaine au quatrième trimestre 2016, avec 56,3 millions de nuitées enregistrées, soit +3,9 % de plus que lors de la même période de 2015.
Cette progression est significative à quatre titres. Le nombre de nuitées est également supérieur à celui enregistré au quatrième trimestre 2014, avant la première vague d’attentats de 2015. Leur augmentation est portée par les clientèles françaises (+4,3 %) et, fait nouveau, étrangères (+2,9 %). Elle bénéficie à tous les types d’hébergement collectif, en premier lieu les hôtels et plus encore ceux du haut de gamme. Et elle s’observe dans toutes les grandes zones géographiques, y compris Paris et l’Ile-de-France, grâce à ce retour progressif de la clientèle international.
Cet élan parisien et francilien semble se confirmer en janvier 2017 selon les données de l’Observatoire MKG Consulting/Olakala Destination sur l’hôtellerie parisienne. Le taux d’occupation progresse de 10,8 points à 71,2 %. dans les hôtels de la capitale figurant dans le panel de MKG. Il progresse de 7,8 points en Ile-de-France à 66,3 %.
Du fait de la tendance baissière des prix moyens (recul de 0,4 % sur Paris à 144,6 euros et de 1,6 % dans l’agglo à 114,6 euros), le RevPar (Revenu par Chambre Occupée) progresse plus fortement encore que les taux d’occupation. Selon MKG, le RevPar est en hausse de 17,4 % à 102,9 euros sur Paris, et de 11,4 % sur l’Ile de France à 75,9 euros.
Les résultats de janvier marquent selon le cabinet « la fin de la série noire ». Néanmoins, il s’agit d’un mois traditionnellement de faible activité hôtelière, malgré l’affluence internationale retrouvée des deux grands évènements de la période, le salon « Maison & Objet » (20 au 24 janvier) et la « Fashion Week » (18 au 26 janvier).
Ce rebond sera-t-il durable ? C’est fort possible, mais incertain. Le risque de nouveaux épisodes terroristes meurtriers ne peut, en effet, être écarté, avec les conséquences que l’on sait sur les flux touristiques internationaux à destination de la France.
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